Un requin effraie la Croisette

Laurent Pécha | 18 mai 2010
Laurent Pécha | 18 mai 2010

Comme Godard m'a fait faux bond, j'ai décidé de boycotter son film à Cannes et au lieu d'aller voir Film Socialisme, j'ai foncé tête baissée dans la salle du marché projetant The Reef. Merci Jean-Luc de m'avoir évité le cas de conscience entre choisir entre mon « amour » pour ton cinéma si lourd de sens et ma passion pour le film de requins. Car, oui, comme son nom ne l'indique pas forcement, The Reef est un énième film dans la droite lignée des Dents de la mer (enfin, ça, c'est que je me dis à chaque fois que je me mets à voir un film avec des squales... éternel optimiste que je suis). Sauf que là pour une fois, ce n'est pas ringard comme une production Nu Image ou chiant comme la mort comme Open water. Mieux, The Reef, c'est justement Open water en réussi !

 

 

Acheté par Wild Side, le film est prévu au catalogue DVD & Blu-ray de l'éditeur dans le courant de l'année 2011. Un peu de patience donc !

Réalisé par le mec déjà responsable du sympatoche Black water (trois gugusses coincés dans un arbre dans le bush australien avec un crocodile qui les guette), The Reef joue la carte de l'ultra réaliste puisque l'unique requin du film est un vrai requin. Pas de trucages donc ! Et on peut vous dire que cela marche du tonnerre de Dieu. Si vous me croyez pas, demandez à ma charmante acheteuse chinoise qui a mangé son sac durant les 20 dernières minutes et qui du coup m'a fait stresser comme jamais à chaque attaque du squale.

 

 

Calqué sur le principe de Open water (tiré d'une histoire vraie, avarie du bateau qui laisse quatre personnes en plein milieu de l'océan,..), The Reef a l'avantage de présenter des personnages qu'on a envie d'aimer (surtout le couple principal), ne perd pas de temps dans la présentation des protagonistes (5 minutes et la croisière démarre), joue bien avec nos nerfs (la première apparition tant attendue du requin se fait à la moitié du film après un paquet de fausses pistes particulièrement savoureuses) et surtout offre des attaques d'une efficacité difficilement plus redoutable (et pour cause, quand le requin fonce sur sa proie, il fonce littéralement sur nous).

Bien sûr, il y a encore de nombreux petits détails qui empêchent le film d'être l'ultimate ride horrifique qu'il aurait pu être (heureusement pour ma copine de rangée car là, cela aurait direct l'hôpital pour réanimation en urgence) mais en l'état, cela demeure un excellent thriller susceptible de faire grimper l'adrénaline à un niveau élevé. Et une sortie en salles aurait largement été justifiée surtout quand on voit que son prédécesseur dans le domaine, Open water, a bien eu le droit à une telle faveur.

 

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