Une année, un film : Les oeuvres qui ont marqué Rémi Bezançon (19)
On l'a donc soumis à un jeu pour le moins atroce : choisir un (et seulement un) film phare par année de sa vie et nous raconter pourquoi ce dernier a marqué sa vie de cinéphile (pour ce jeu, on tient compte de la sortie du film en salles françaises).
Jusqu'à la sortie du film, on vous propose tous les jours ses choix. En espérant que cela vous donne envie d'aller voir le sien...
Rémi le rat. Jamais je ne me suis autant identifié à un personnage... Après le déjà très réussi Les Indestructibles, Brad Bird signe avec ce film d’animation un hymne au bon goût, ce qui pour un américain relève du défi ! Ici la beauté des images rivalise avec l’intelligence du scénario, l’humour et l’émotion s’enchaînent sans faim (Ah la scène proustienne du critique culinaire devant la ratatouille préparée avec amour par sa mère…), et la magie opère. En une décennie les Studio Pixar sont devenus les maîtres du genre et se sont payés le luxe de renvoyer Disney au rayon surgelé (Bon ok, pour ne perdre la face Mickey a racheté Pixar pour la bagatelle de 7.4 milliards de $, mais ça c’est une autre histoire…)
2008
No country for old men (Joel & Ethan Coen)
Après quelques années de vache maigre, Joël & Ethan Coen reviennent en force avec ce film adapté de l’œuvre éponyme de Cormac McCarthy. En plus pour le même prix les deux frangins nous gratifient d’une magistrale leçon de cinéma. Brillante allégorie d'une société américaine fondée sur la violence, No Country for Old men est un film bourré d’humour noir, de dialogues absurdes et d’envolées lyriques. Qui plus est, la mise en scène au rythme contemplatif fourmille de petits détails qui tuent, de personnages décalés et d’une bonne dose d’action d’une intensité rare. Alors oui, les frères Coen ont vieilli, mais avec l'âge et l'expérience, ils se sont transformés en vieux cowboys eastwoodiens. Pour notre plus grand plaisir. So long.