Une année, un film : Les oeuvres qui ont marqué Rémi Bezançon (16)

Thomas Messias | 22 janvier 2009
Thomas Messias | 22 janvier 2009
Le 23 juillet 2008 est sorti Le premier jour du reste de ta vie, un film auquel on tient énormément à la rédaction d'Ecran Large (lire notre critique pour le moins dithyrambique ici). Pour mettre en avant notre énorme coup de cœur de l'année, on a décidé de donner la parole à son auteur. Tout juste âgé de 37 ans (voire 12 ans ½ quand on écoute son actrice Zabou Breitman en parler), Rémi Bezançon est un cinéaste qui aime et connaît le cinéma n'hésitant jamais à faire directement référence aux films qui l'ont marqué comme ce fut le cas dans Ma vie en l'air et encore plus dans son nouveau film.

 

On l'a donc soumis à un jeu pour le moins atroce : choisir un (et seulement un) film phare par année de sa vie et nous raconter pourquoi ce dernier a marqué sa vie de cinéphile (pour ce jeu, on tient compte de la sortie du film en salles françaises).


Jusqu'à la sortie du film, on vous propose tous les jours ses choix. En espérant que cela vous donne envie d'aller voir le sien...

 

 

 

2001
 
 
 

Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau (Peter Jackson)

 

  

 

 Adapter l’œuvre de J.R.R. Tolkien, pari fou, challenge ultime... que relève - en short - le nouveau-zélandais Peter Jackson, réalisateur fou des cultissimes Bad Taste, Braindead et Meet the Feebles (parodie crue & cul du Muppet show dans lequel une grenouille droguée, un rat réalisateur de films pornos et une mouche journaliste animent un spectacle satirique de marionnettes...). C’est sûr qu’on est loin de l’univers de Gandalf & co. Mais force est de constater que le pari est plus que tenu, et le succès sera planétaire. Depuis, Peter a fondu de 60 kilos (Le seigneur des anneaux gastriques ?) et en voyant le très plat King Kong on en vient à se demander s’il n’aurait pas perdu son talent en même temps que ses kilos... A suivre bien sûr.

PS : si Guillermo Del Toro fond lui aussi après The Hobbit, on pourra écrire un bouquin : « Le nouveau régime ultime : Perdez du poids en adaptant Tolkien. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2002

 

 

Le pianiste (Roman Polanski)

 

 

 

Avec Le pianiste, Roman Polanski signe son film le plus abouti, une réponse au non moins abouti Schindler’s List de Spielberg, sauf qu’à la différence du film de Steven, Le pianiste évoque l’horreur nazi plutôt qu’il ne la montre directement. Oskar Schindler est un industriel qui se métamorphose en héro tandis que Wladyslaw Szpilman est un artiste anti-héros par excellence qui retourne à l’état animal. Cette différence qui peut paraître minime peut se lire comme la métaphore ultime entre le cinéma américain et le cinéma européen. Après la Palme d’or à Cannes, le film gagnera entre autre l'Oscar du meilleur acteur (Adrien Brody, incroyable) et celui du meilleur réalisateur. Toujours interdit de séjour aux Etats-Unis pour une accusation de viol sur mineure, Polanski ne viendra évidement pas chercher sa statuette.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoportrait de Rémi Bezançon
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