Une année, un film : Les oeuvres qui ont marqué Rémi Bezançon (15)
On l'a donc soumis à un jeu pour le moins atroce : choisir un (et seulement un) film phare par année de sa vie et nous raconter pourquoi ce dernier a marqué sa vie de cinéphile (pour ce jeu, on tient compte de la sortie du film en salles françaises).
Jusqu'à la sortie du film, on vous propose tous les jours ses choix. En espérant que cela vous donne envie d'aller voir le sien...
Une esthétique révolutionnaire au service d’une histoire délirante adapté d’un roman du non moins délirant Chuck Palahniuk. Trois comédiens (Pitt, Norton, Bonham Carter) au meilleur de leur forme, une voix-off magnifique et désenchanté et les Pixies en bande son... OK, OK, OK, Fight Club est un popcorn movie qui ne tient pas vraiment la route, ouais. Mais bon ça déchire !
2000
American beauty (Martin Scorsese)
En ce nouveau millénaire, deux grands films américains sortent à quelques semaines d’intervalles : American Beauty, de Sam Mendes et Magnolia de Paul Thomas Anderson. Deux films, deux claques. Sur la joue droite P.T. nous laisse une marque indélébile en signant un film brillantissime, fer de lance d’une nouvelle vague américaine. Sur la joue gauche Mendes nous assène une claque plus grande encore avec ce premier film étourdissant écrit par Alan Ball qui, après avoir reçu son Oscar pour le meilleur scénario, se permettra de refuser tous les ponts d’or hollywoodiens pour préférer aller créer sur HBO une petite série de rien du tout racontant la vie d’une famille américaine de croque-morts. 5 saisons plus tard, Six Feet Under s’achève en beauté et devient - s’il elle ne l’était pas déjà - la plus grande série américaine de tous les temps (et ouais c’est comme ça, et si vous zètes pas content c’est pareil...). Et American beauty me demandez-vous ? Une scène et un dialogue : la scène c’est Ricky Fitts filmant un sac en plastique avec sa caméra vidéo. Un pur moment de poésie. Le dialogue c’est la voix-off de Kevin Spacey : « Today is the first day of the rest of my life ». Merci de m’avoir soufflé le titre de mon film, Sam.