Une année, un film : Les oeuvres qui ont marqué Rémi Bezançon (3)
Le 23 juillet 2008 sort Le premier jour du reste de ta vie, un film auquel on tient énormément à la rédaction d'Ecran Large (lire notre critique pour le moins dithyrambique ici). Pour mettre en avant notre énorme coup de cœur de l'année, on a décidé de donner la parole à son auteur. Tout juste âgé de 37 ans (voire 12 ans ½ quand on écoute son actrice Zabou Breitman en parler), Rémi Bezançon est un cinéaste qui aime et connaît le cinéma n'hésitant jamais à faire directement référence aux films qui l'ont marqué comme ce fut le cas dans Ma vie en l'air et encore plus dans son nouveau film.
On l'a donc soumis à un jeu pour le moins atroce : choisir un (et seulement un) film phare par année de sa vie et nous raconter pourquoi ce dernier a marqué sa vie de cinéphile (pour ce jeu, on tient compte de la sortie du film en salles françaises).
Jusqu'à la sortie du film, on vous propose tous les jours ses choix. En espérant que cela vous donne envie d'aller voir le sien...
Monty Python sacré Graal (Terry Jones et Terry Gilliam)
« Le film à côté duquel Ben Hur ressemble à un documentaire ». Dès la catch line sur l'affiche on est prévenu : ça va être du grand n'importe quoi. Puis le générique commence...et s'arrête suite à une grève. On a mal aux côtes de rire avant même la première image. Et ça va durer comme ça pendant une heure et demie. Le mythe du Saint Graal a inspiré deux chefs-d’œuvre : Star Wars et Sacré Graal. « I'm an enchantor, you can call me... Terry » (Jones & Gilliam). Ni !
Les Dents de la mer (Steven Spielberg)
La petite histoire raconte que quand on lui a donné
le scénario, Spielberg a cru qu'on lui proposait une histoire de dentiste !
(Jaws = mâchoires). Si le jeune Steven a su s'emparer de ce sujet casse gueule
pour en faire un grand film d'auteur populaire, c'est parce qu'il a préféré
suggérer plutôt que montrer (bon ok il était un peu obligé parce que le requin
en carton baptisé Bruce ne marchait pas des masses, mais peut importe...).
Les Dents de la mer, c'est ce qui différencie l'érotisme de la pornographie. Dans ce contexte, la phrase culte « Il nous faudrait un plus gros bateau » prend tout son sens ;-)
Autoportrait de Rémi Bezançon