Survivre avec les loups : L'escroquerie

Clément Benard | 29 février 2008
Clément Benard | 29 février 2008
Misha Defonseca, l'auteur du best-seller autobiographique Survivre avec les loups vient d'avouer que son roman reposait en réalité sur un énorme mensonge. En effet, l'écrivain, dont le roman vient d'être porté à l'écran par Véra Belmont, a révélé qu'elle n'était pas en réalité la petite fille juive qui a quitté l'Europe en proie à la guerre pour retrouver ses parents arrêtés par la Gestapo et qui a survécu grâce à une meute de loups.

 

Selon Le Figaro, certaines personnalités, dont l'historien Maxime Steinberg, remettaient en cause depuis quelques temps la vraisemblance du récit, le qualifiant d'« escroquerie ». Ainsi, des archives belges viennent de révéler que Misha était catholique et que son père n'a pas été déporté parce qu'il était juif, mais parce qu'il était résistant. D'après ses carnets scolaires, la jeune fille n'était également pas en train de parcourir les forêts allemandes en 1943-1944 mais était scolarisée normalement en Belgique, où elle était appelée « la fille du traître ». Pour ce qui est de son adoption par les loups, plusieurs invraisemblances ont été révélées, comme le fait que Misha ait écrit qu'elle a été adoptée par un loup noir. Or, en Europe, il n'y a que des loups gris. Les seuls loups noirs se trouvent en Amérique du nord, là ou l'écrivain habite depuis des années.

 

L'avocat de Defonseca invoque un « travail de reconstitution de la mémoire » pour justifier ce qu'il qualifie de « mensonge de bonne foi ». Le film qui a ému des milliers de spectateurs et qui a été vendu comme la vraie histoire d'une petite fille juive pendant la 2ième guerre mondiale est donc tout bonnement une escroquerie.  

 

 

 

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Aucun commentaire.