Scorsese devient raisonnable

Julien Dury | 17 octobre 2006
Julien Dury | 17 octobre 2006

Il n'y a que les grands hommes pour réussir ce genre de remarques impromptues devant quelques journalistes bien choisis. À l'issue d'une projection des Infiltrés lors du Festival du film de Rome, Martin Scorsese a déclaré qu'il avait fait pour un moment le tour des grosses machines, les « très gros budgets » ne permettant que « peu de risques ». Le cinéaste a douté de sa capacité à tenir plus longtemps dans une telle situation vu les différences entre ses aspirations et « le genre de films » que désirent tourner les studios. N'allons pas en déduire pour autant que les choses se soient mal passées entre Scorsese et la Warner, qui produisait Les Infiltrés. Le problème concerne « l'industrie en général » et n'a rien de personnel. Le réalisateur mettra son application son crédo avec Le Silence, l'odyssée à coûts réduits de deux missionnaires dans le Japon hostile du 17ème siècle.

Leonardo DiCaprio dans Les Infiltrés

Les déclarations discrètement spectaculaires de Scorsese sont au moins une chance pour la publicité du tout jeune Festival de Rome qui donne en ce moment sa première édition. La manifestation a été marquée par un hommage à Gillo Pontecorvo, le réalisateur récemment décédé de La Bataille d'Alger. De manière générale, la programmation est jusque-là dominée par les films américains, avec Le Prestige et une biographie de la photographe Diane Arbus avec Nicole Kidman dans le rôle principal. L'actrice a d'ailleurs été la première star à fouler le tapis rouge encore neuf du festival.

Source : The Hollywood Reporter

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