Deauville 2006 - Compte-rendu 2

Stéphane Argentin | 6 septembre 2006
Stéphane Argentin | 6 septembre 2006

Lundi 4 septembre 2006
Après une série d'avant-premières (L'Illusionniste, Le Dahlia noir, World Trade Center) et autant de chassés-croisés d'interviews au cours du premier week-end, place à la compétition sous un soleil retrouvé après un samedi / dimanche assez pluvieux (normal diront certains médisants, après tout c'est ça la Normandie. Et alors, moi je l'aime bien ma Normandie natale !). Et si le beau temps a fait son retour à l'extérieur, il est également au rendez-vous à l'intérieur du C.I.D. puisque les deux premiers longs-métrages présentés, Twelve and holding et Little Miss Sunshine seront acclamés chacun par une belle standing ovation en fin de projection, amplement méritée dans le second cas.

Suite à un petit coup de fil de Didier resté sur Paname (« Stéphane, faudrait quand même que vous alliez voir quelques docus ! »), direction donc différents recoins du globe pour finir la journée : l'Afrique et le peuple soudanais en exil dans God grew tired of us, le Moyen-Orient et une Iraq en ruines dans Iraq in fragments et enfin l'Arkansas de l'Amérique profonde avec Come early morning (OK, c'est pas du docu mais pour voir la jolie silhouette de Ashley Judd, Ilan et moi étions partants). Trois longs-métrages dont les sujets ne captivaient toutefois guère les foules vu le peu de lutte pour dégoter une bonne place dans les salles respectives (contrairement à Ilan la veille, en bût avec Nicolas le Jardinier pour découvrir le Brian De Palma).


Ashley Judd dans Come early morning

Mardi 5 septembre 2006
Le deuxième jour de la semaine s'annonçait tout aussi chargé que la veille avec les deux films suivants en compétition : Les Enfants de chœur le matin, le nouveau long-métrage de Todd Field, remarqué avec sa première mise en scène In the bedroom. Nouveaux applaudissements nourris dans le public tandis que Julien, le plus enthousiaste de nous tous, se hasardait à un téméraire « Euh Stef, ce s'rait bien de pouvoir interviewer le réal, vu qu'il est là ». Ni une ni deux, je me dirigeais illico presto vers l'hôtel Royal pour m'enquérir des possibilités en la matière auprès des attachés de presse de Kinema Film, sans pour autant trop y croire. (Faudra que tu nous expliques pourquoi, Stéphane ! Ndlr.) Là, agréable surprise : « Oui, il reste une possibilité en fin de journée à 18h30 en one-on-one filmé (one-on-one = tête-à-tête dans le jargon journalistique, soit le fin du fin en matière d'interview) ». Alléluia !


Todd Field (réalisateur, à gauche) & Patrick Wilson (acteur, à droite)

Entre les deux, nouveau coup de bigophone de Didier (toujours sur Paris) : « Il faut que tu rappelles Naomi chez AS Communications à propos d'une conférence de presse pour Babylon A.D. en présence de Vin Diesel et de Mathieu Kaka ». Hein, quoi ? Mais c'est marqué nulle part sur le programme ça ! Je faisais donc une fois de plus chauffer le portable (qui n'a pas vraiment le temps de refroidir depuis mon arrivée samedi midi) pour appeler cette chère Naomi : « Nous organisons une conférence vendredi sur Deauville pour annoncer le lancement du nouveau film de Mathieu Kassovitz, Babylon A.D. Ça vous intéresse ? ». Pour sûr que ça m'intéresse et pas qu'un peu ! Un acteur ricain dans l'adaptation française d'un auteur français, faudrait vraiment être C*N pour dire non ! Rendez-vous est donc pris et vous saurez tout d'ici quelques jours sur ce fameux Babylon A.D. (enfin, tout ce qu'on aura bien voulu nous dire). Restez à l'écoute…

15h. Alors que Vincent débute son entretien avec Michael Cuesta à propos de Twelve and holding mais aussi d'une série très attendue, Dexter, dont il a réalisé un tiers des épisodes, Julien, Ilan et moi découvrions le quatrième long-métrage de la compétition : A guide to recognizing your saints, récit autographique qui, outre le nouveau record de « Fuck » prononcés au cours d'un film, me laissait quelque peu sceptique là où mes deux comparses ressortaient particulièrement enthousiastes. Vincent, de retour de son interview, se joignait à nous pour découvrir le film suivant, Primer, tandis que Julien, grand amateur de poésie dite « fine », nous gratifiait d'un bien joli : « Fais chier, je vais le louper ». Pas de panique Julien, le film en question est d'un tel ennui (au moins autant que Pulse et Un crime le week-end passé) que tu viens de t'épargner 1h15 de souffrances inutiles. Et dire que Primer a obtenu deux prix à Sundance en 2004 !

La soirée, et accessoirement dernier long-métrage de la journée, allait alors pouvoir débuter, non sans un petit hommage au Sundance Institute qui fête cette année ses 25 ans d'existence. Je décidais alors de me plonger dans la lecture d'un magazine (dont je tairais le nom de peur de m'attirer les foudres de Sandy) en attendant que le laïus officiel en de telles circonstances soit arrivé à son terme et que la projection du film démarre (merci aux techniciens en cabine de m'avoir laissé juste ce qu'il fallait de lumière pour pouvoir lire tout en écoutant le speech). Et si le coup de chapeau adressé à un grand monsieur du Septième Art, en l'occurrence Robert Redford (fondateur du Sundance Institute), était bien légitime, l'aparté sur l'inauguration d'une place deauvillaise au nom de Claude Lelouch était déjà beaucoup plus dispensable. Non non, pas une place de parking ! Une vraie place publique. Comme si la dernière présentation en date d'un film du cinéaste (le bien sinistre Les Parisiens) n'avait pas fait suffisamment de mal comme ça deux ans auparavant !


Anthony LaPaglia et Hayden Panettiere lors de la première de The Architect
au Tribeca Film Festival (avril 2006)

Une fausse note vite rattrapée par le film de la soirée, The Architect, que je venais découvrir pour la présence au générique de Anthony LaPaglia (excellent dans Lantana et FBI : Portés disparus mais hélas absent des planches) et dont je ressortais amoureux de Hayden Panettierre (également absente des planches, sniff !). « Elle est mineure » me balançaient alors mes collègues à la figure - elle vient d'avoir 17 ans. N'empêche, je n'ai plus qu'une seule hâte à présent : découvrir au plus vite la série Heroes dans laquelle jouera la miss… (Attends quand même un an pour l'interviewer... Ndlr.)

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