Cette semaine dans les salles
Semaine à l'actualité chargée sur Écran Large et dans les salles ! Films pour tous les goûts, interviews en veux-tu en voilà auxquelles nous ajoutons le dossier complet paru hier sur la série Firefly et son adaptation sur grand écran, Serenity, sont à l'ordre du jour.
L'événement majeur, c'est d'abord la sortie de la Palme d'Or 2005 des frères Dardenne, bouleversante évocation de la paternité dans un milieu social précaire et interprétée par des comédiens au diapason. Impossible aussi de passer à côté de Nuit noire, fiction télévisuelle ambitieuse et d'intérêt public puisqu'elle retrace un sombre épisode de la guerre d'Algérie longtemps passé sous silence. L'honneur d'une sortie en salles prouve les qualités de ce film historique et montre qu'il reste encore quelques ressources à la télévision qui ne demandent qu'à être exploitées.
Dans un registre plus léger, on pourra se délecter des Noces funèbres de Tim Burton, qui, après le merveilleux Étrange Noêl de Monsieur Jack, revient à ses premières amours, le conte morbide. Si la surprise est moindre, la magie opère toujours. Serenity et Les Parrains sont deux « curiosités » à voir. L'un est l'adaptation sur grand écran de la série Firefly (notre dossier vous en dira plus) et l'autre, une comédie française réussie. À l'heure où nous sommes abreuvés de comédies au ras des pâquerettes, ce petit retour aux sources (la comédie de gangsters chère à Audiard, par exemple) fait diablement du bien ! Quant aux enfants, ils ne seront pas en reste avec L'Etoile de Laura, film d'animation allemand réalisé par l'équipe de Plume, le petit ours polaire.
Il reste alors pour ceux qui auront déjà tout vu à se diriger vers le moins bon, à commencer par l'énorme déception de découvrir les frères Farelly, chantres de l'humour acide et destroy, s'adonner à la comédie romantique avec Terrain d'entente. Une sortie technique (un minimum de salles) qui annonce clairement qu'il ne faut s'attendre à rien. Même constat pour Roman Polanski qui, auréolé du succès public et critique du Pianiste, nous livre un Oliver Twist fade et bien trop académique qui ne pourra jamais nous faire oublier la version de David Lean. Et pour terminer, une comédie française lourdingue (oui, c'est bien le réalisateur du Ciel, les oiseaux et ta mère et du Raid) dont Laurent Pécha, débordé comme tous les jours, vous en parlera plus longuement dans sa critique à paraître demain en cours de journée.