Aujourd'hui en salles
Résolument placé sous le signe de la diversité géographique et thématique, cette semaine cinéma offre de surcroît l'occasion de parfaire ses langues étrangères, à commencer par l'américain façon « Manhattan style » dans le nouveau Woody Allen à qui l'air vicié de New York semble de moins en moins convenir, un comble pour cet enfant de la ville. À côté, bien qu'à mille lieues, se dresse l'ogre Schumacher et son fantôme d'opérette que notre Fabien Braule a pourtant trouvé sublimissime et baroque à souhait. Pour info, Fabien étant le petit-fils de Hulk (petit mais costaud, donc !), personne n'ose encore à la rédaction le contredire dans ses choix.
On pourra aussi jeter un il sur le dernier Gitaï et sa traite des Blanches, déshumanisées dans l'Israël du XXIe siècle, ou bien entendu se ruer pour découvrir Le Château ambulant du maître de l'animation japonaise, le bien nommé Hayao Miyazaki.
Mais pour ceux que les voyages ennuient ou fatiguent, il reste le choix de la langue française et deux films diamétralement opposés dans leur esthétique, leur discours et leurs ambitions. D'un côté, Innocence, de Lucile Hadzihalilovic, compagne à la ville de Gaspar Noé et cela se voit à l'écran ; et de l'autre, le roublard mais profondément humain L'un reste, l'autre part, de Claude Berri, l'une des dernières grandes figures du cinéma français.
Quant aux Ex de mon mec , il va falloir les dénicher par vous-même parce qu'en ce qui nous concerne les présentations n'ont jamais pu se faire.
Innocence L'un reste, l'autre part Melinda et Melinda