Les nouveautés : films et séries à voir sur Netflix du 26 mai au 1er juin 2023

Netflix balance nombre de films et séries dans son catalogue chaque semaine, sans qu'on les remarque ou que la plateforme ne l'annonce officiellement. Écran Large revient sur les nouveautés ajoutées par Netflix du 26 mai au 1er juin 2023, films et séries confondus dans une liste non exhaustive.

Quels sont les films et les séries à ne pas manquer ce week-end sur la plateforme de streaming ? 

collection pedro almodóvar

Disponible sur Netflix - Durées : 1h41, 1h52, 2h01, 1h57, 1h53

Lesquels ?  Tout sur ma mère, Parle avec elle, Volver, La Piel que habito, Douleur et gloire

Pourquoi il faut les regarder ? Il faut voir (ou revoir) l'œuvre de Pedro Almodóvar, qui a réussi, au cours d’une carrière de plus de 40 ans, à imposer un style très singulier. Ce monument du cinéma espagnol est l’un des artistes porteurs de la Movida Madrilena, une renaissance culturelle qui a suivi la fin de l’Espagne franquiste. Ses scénarios – qui explorent les dynamiques de genres, le désir, la sexualité gay, la quête de l’identité – sont donc les marqueurs d’une liberté créatrice et politique retrouvée. Et même avec ces thématiques complexes, ses intrigues maintiennent toujours un savant équilibre entre comédie et mélodrame.

Il s'inspire de l’esthétique kitsch des télénovelas, mais la déconstruit grâce à une perspective féministe et un humour irrévérencieux. On s’attardera donc toujours sur l'attention portée aux décors et aux costumes, pierres angulaires de son univers pop et coloré. Et si vous découvrez le cinéaste, cette collection Netflix est une introduction prestigieuse : prix de la mise en scène à Cannes et Oscar du meilleur film étranger pour Tout sur ma Mère, meilleur scénario à Cannes également pour Volver. Quant à Douleur et Gloire, c’est une semi-autobiographie belle et touchante, où Almodovar revient sur sa vie et sur son œuvre : l'occasion de découvrir une facette encore plus intime du cinéaste. 

Notre critique de Douleur et Gloire.

blood & gold

Disponible sur Netflix - Durée : 1h40

Ça parle de quoi ? Dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale, un déserteur allemand veut à tout prix rentrer chez lui pour revoir sa fille et se retrouve aux prises avec des SS qui cherchent à mettre la main sur de l'or caché par un prisonnier juif.

Pourquoi il faut le regarder ? Avis aux amateurs de bons gros délires bien sanglants, Blood & Gold est fait pour vous. Cette production allemande est réalisée par Peter Thorwarth, à la barre du récent Blood Red Sky, sympathique et sanglant film de vampires, déjà pour Netflix. Avec son nouveau long-métrage, le cinéaste nous promet un mélange intrigant entre la folie furieuse d’Inglourious Basterds et l’esthétique du western spaghetti, en faisant étalage de son expertise visuelle.

Action décomplexée et massacre de nazis à la pelle, le concept n’est pas sans rappeler un John Wick, mais avec deux protagonistes pour le prix d'un et une ambiance old school dans l’Allemagne de la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup de sang, un peu d’or, et surtout une bonne partie de plaisir qui vous attend pendant 1h40.

elle

Disponible sur Netflix - Durée : 2h10

Elle est épatante

Ça parle de quoi ? Après un viol brutal, une brillante femme d'affaires met sa ruse et son imaginaire érotique à profit pour identifier son agresseur sans l'aide de la police.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu’Elle signe le grand retour du culte et subversif Paul Verhoeven, après 10 longues années d’absence (exception faite de l’expérimental Tricked). Le film est adapté du roman de Philippe Djian, et est mis en scène par le néerlandais qui a fait ses armes pour le moins tranchantes à Hollywood. Et pour ce retour brulant, le metteur en scène sulfureux de Robocop et Starship Troopers a choisi une histoire aussi perverse qu’étrangement divertissante.

Il s’associe pour l’occasion à l’impériale Isabelle Huppert et leur collaboration sera couronnée de succès avec à la clé plusieurs récompenses, dont le César et le Golden Globes de la meilleure actrice pour la comédienne. Comme à l’accoutumée avec le cinéaste, aucun gant autre que ceux de l’agresseur n’est pris et il livre une nouvelle œuvre puissante qui montre que ses crocs restent acérés malgré sa trop longue absence. Pour tous les amateurs de spectacle délicieusement excessif fait par des artistes qui ne s'excusent pas.

Notre critique de Elle

girl : la fille à la hache

Disponible le 30 mai - Durée : 1h30

Ça parle de quoi ? De retour dans sa ville natale pour se venger de son père violent, une jeune femme découvre un héritage familial plus troublant qu'elle ne l'avait jamais imaginé.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que Girl : La fille à la hache est un peu passé inaperçu en raison d'une sortie tronquée par la pandémie de coronavirus, et qu'il offre un petit spectacle d'action enragé bien sympathique. On y retrouve Bella Thorne, vue notamment dans le Assassination Nation de Sam Levinson, complètement investie dans son rôle vengeur. L'ambiance poisseuse du long-métrage donne lieu à des séquences bien ficelées. 

Ce n'est pas bien malin, et le film est loin de révolutionner son genre, mais l'implication de son actrice principale et sa courte durée de seulement 1h30 en font un honnête divertissement. Les amateurs de films d'action bien bourrins ne devraient pas être dépaysés, et, si l'on ne s'intéresse pas trop au scénario, il est possible de passer un bon moment. 

l'alpiniste

Disponibles le 1er juin - Durée : 1h33
 

Free Solo

Ça parle de quoi ? Audacieux mais solitaire, l'alpiniste Marc-André Leclerc devient un héros malgré lui en risquant l'ascension des sommets verglacés les plus hostiles du monde.

Pourquoi il faut le regarder ? On recommande à ceux qui ont apprécié le documentaire Free Solo de découvrir cette histoire vraie, celle du génie de l’escalade Marc-André Leclerc. L'Alpiniste canadien est le premier à avoir gravi sans corde (et en hiver) deux des montagnes les plus escarpées d’Amérique, la Torre Egger et le Mont Robson. C’est sur ces exploits en particulier que s’attardent les caméras de Peter Mortimer et Nick Rosen, qui virevoltent autour de Leclerc avec virtuosité.  

Une expérience terrifiante et captivante, où l’on se fascine pour un homme qui ne semble jamais inquiété par la dangerosité de ses ascensions. Mais c’est le contraste entre cette tension aiguë et la sérénité de certaines images qui font toute la beauté du film. Un bel hommage à la folie douce de Leclerc, décédé en 2018 à l’âge de 25 ans. Il était alors en train de s’attaquer à un nouveau défi : le glacier Mendenhall, en Alaska.  

the days

Disponible le 1er juin - Durée : 8 épisodes de 50 minutes

Ça parle de quoi ? Blâmées par certains, admirées par d'autres, les personnes impliquées dans la catastrophe nucléaire sans précédent de Fukushima Daiichi affrontent une menace invisible et mortelle.

Pourquoi il faut la regarder ? 4 ans après l’éclatante réussite d’HBO avec Chernobyl, c’est au tour de Netflix de s’emparer d’une catastrophe historique absolument sidérante, en se concentrant sur le tremblement de terre de Fukushima qui a déclenché un accident nucléaire dramatique. Plus rien n'arrête la plateforme dans son expansion qui continue de diversifier son catalogue en provenance d’Asie avec The Days.

Après la sortie récente de la dystopie coréenne Black Knight et de la série nippone sur l'univers des sumos appelée Sanctuary, le N rouge retourne au Japon pour donner dans la fiction catastrophe. Avec le sens de la dramaturgie du pays du soleil levant et l’intensité des évènements retranscrits, The Days devrait assurément proposer des scènes sous haute tension promptes à faire vaciller les nerfs mêmes les plus solides, tout en assurant de tirer quelques larmes presque inévitables. 

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