Parce qu'il n'y a pas que Netflix ou Amazon Prime Video dans ce monde et que d'autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Disney+. Chaque début de mois, Écran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Disney+ dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.
Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en ce mois de mai 2023 ?
STAR WARS VISIONs SAISON 2- 04/05
Sortie : 2023 - Durée : 9 épisodes entre 9 et 18 minutes
Ça parle de quoi ? Le deuxième volume de l'anthologie de courts métrages d'animation célébrant Star Wars produit par des studios en provenance de 9 pays différents.
Pourquoi il faut la regarder ? En 2019, Lucasfilm avait présenté un de ses plus audacieux projets en donnant une carte blanche à 7 studios d’animation japonais. Quatre ans plus tard, Star Wars: Visions est de retour, avec une focale élargie au monde entier. Même la France, via le studio La Cachette, est représentée au travers d’un des neuf nouveaux courts-métrages d’anthologie. Et, peut-être encore plus que la première, cette deuxième saison est une jolie réussite. Grande force du projet, l’aspect anthologique de Visionspermet aux créateurs de s’exprimer librement et de pleinement exploiter le potentiel de la franchise.
Si les projets intégrés au canon manquent parfois cruellement de créativité, ce n’est pas ça qui manque à cette anthologie d’animation. On est ainsi complètement dépaysés par les directions prises dans chaque épisode, qui s’enchaînent avec une grande limpidité. On passe du rire aux larmes, de l’émerveillement à la terreur. Le choix d’avoir travaillé avec des studios plus uniquement japonais a poussé à l'originalité. Cette nouvelle aventure est donc un immanquable pour tout fan de Star Wars, mais également tout amateur d’animation qui se respecte.
Ça parle de quoi ? Avec l'aide d'une directrice artistique passionnée, le groupe iconique et cool des Muppets doit trouver ses marques dans la folie de l'industrie musicale actuelle s'ils veulent enfin faire leur disque.
Pourquoi il faut la regarder ?L’univers déjanté des Muppets va faire son arrivée sur Disney+, par le prisme de Les Muppets Rock. Ce spin-off est centré sur le groupe de musique récurrent des Muppets, Dr Teeth and the Electric Mayhem. Des personnages souvent laissés en arrière-plan, ce qui offre une grande latitude aux showrunners pour développer leur intrigue. Et tout le potentiel des marionnettes barrées semble s’exprimer dans cette nouvelle série.
Au milieu des caméos en pagaille et du chaos généralisé, la maîtrise de l’humour semble encore une fois extrêmement bien gérée, comme quasiment toujours du côté des Muppets. Alors, certes, Kermit et Mrs Piggy ne sont pas de la partie cette fois-ci (encore que), mais la bande paraît se glisser sous la lumière des projecteurs avec une grande aisance, alors que la plupart des touches d’humour de la bande-annonce font mouche. Mais, comme souvent, l’histoire n’a pas l’air d’être laissée sur le bord de la route, et le développement de chaque personnage devrait toujours être au cœur des enjeux. Une petite pastille qui s’annonce bien sympathique, à défaut d’être inoubliable.
Ça parle de quoi ? Après des déboires avec ses supérieurs, le marshall Raylan Givens est muté au Kentucky, dont il est originaire. Là encore, ses méthodes assez peu orthodoxes et son style, très old school, vont faire des étincelles...
Pourquoi il faut la regarder ?Parce que la série provient du panier de FX. Lors de la première décennie des années 2000, la chaîne s’est imposé comme la concurrente probablement la plus sérieuse, avec les débuts d’AMC (Mad Men, Breaking Bad), à HBO. Alors en pleine expansion, le monde des séries a connu une explosion sans précédent à cette époque, et FX a livré quelques œuvres fantastiques et avant-gardistes comme Nip/Tuck ou le chef-d’œuvre The Shield.
Justifiedest arrivée un peu après cette époque florissante, mais n’a pas démérité pour se hisser parmi les meilleures séries de la chaîne. Avec son personnage et interprète charismatique, aux méthodes expéditives, héritier du justicier stoïque comme on en voit peu aujourd’hui, la série distille un humour noir et une galerie de personnage qui emportent l’adhésion. Justifiedest un néo western rugueux et moderne avec un Timothy Olyphant impérial, et en prime un Walton Goggins à nouveau dans un rôle de gendre détestable. À noter que la série va faire son retour le temps d’une saison courant 2023. On vous conseille de rattraper votre retard.
west side story- 12/05
Sortie : 2021 - Durée : 2h36
Ça parle de quoi ? Dans les années 1950, deux bandes de jeunes s'affrontent pour le contrôle d'un quartier défavorisé de l'Upper West Side. Un jour, lors d'une soirée dansante au lycée, Tony tombe sous le charme de María, la sœur de Bernardo. Cependant, du fait de leur appartenance à ces bandes opposées, il s’agit d’un amour impossible.
Pourquoi il faut le regarder ?Un remake du monument de Robert Wise ? Dur à imaginer, plus dur encore à produire. Et pourtant, Steven Spielberg a osé. Le statut de chef-d’œuvre absolu n’a pas découragé le cinéaste, qui rêvait depuis toujours de réaliser une comédie musicale, et a jeté son dévolu sur West Side Story. Pour se faire, il a donc jeté son dévolu sur la pièce de Jerome Robbins, dont c’est la seconde adaptation. C’est Ansel Elgort (Baby Driver) et Rachel Zegler (dans son premier rôle) qui incarnent les amoureux transis dans cette énième revisite de Roméo et Juliette.
La différence avec l’original dont on a le plus discuté lors de la sortie du film, c’est le casting. En effet, Steven Spielberg a choisi des acteurs latino-américains pour incarner le gang portoricain des Sharks. Outre cette amélioration notoire, chacun se fera en revanche son propre avis sur l'intérêt de cette revisite.
Ça parle de quoi ?An 2257. Après la mort de son père, un garçon qui grandit sur une colonie lunaire décide d'explorer un mystérieux cratère avec quatre amis.
Pourquoi il faut le regarder ?Pour les nostalgiques des films d’aventure avec des enfants des années 80, comme Les Goonies ou E.T.. Les étendues lunaires et le rover dans lequel se déplace le groupe nous rappellent la course-poursuite mémorabled'Ad Astra. Et même siLe Cratère met en scène un avenir clairement bien plus optimiste que le film de James Gray, ce film Disney attise notre curiosité : à quoi pourrait bien ressembler une Lune sur laquelle s'est établie la société humaine ?
Ici, pas de pirates de l'espace en vue, mais des parents aux trousses, qui vont essayer de rattraper leurs enfants qui font l'école buissonnière. Les péripéties qui attendent le groupe – partie de baseball, pluie de météorite, exploration de cavernes – ont tout de même valu au scénario d'apparaître dans la Black List de 2015, une liste annuelle des scénarios (pas encore produits) préférés des studios hollywoodiens. Le film, rempli d'humour et de bons sentiments à l'américaine, a donc tout pour être un honnête divertissement familial.
les blancs ne savent pas sauter- 19/05
Sortie : 2023 - Durée : 1h41
Ça parle de quoi ? Cette version moderne du film iconique voit Jeremy, ex-star du basket victime d'une blessure, se lier malgré lui avec Kamal, un joueur prometteur devenu l'ombre de lui-même. Ces deux joueurs que tout oppose font équipe afin de réaliser leur rêve.
Pourquoi il faut la regarder ? Parce que le film original est un excellent moment de bonhommie et de comédie sportive. Le film a été un très beau succès à sa sortie en 1992 avec son duo iconique constitué de Woody Harrelson et Welsey Snipes, entraînés pour l’occasion et a même fait partie de la liste des films favoris de… Stanley Kubrick. Malgré ses défauts évidents, le long métrage fonctionne à plein régime grâce à ses deux acteurs impliqués et charismatiques, son rythme plein d’énergie et la bonne humeur qu’il distille.
Les Blancs ne savent pas sauter pourrait bien tomber à point nommé sans que personne ne s’y attende. Au milieu du marasme contemporain identitaire, une petite infusion de détente et de bonne humeur sur fond de comédie façon poisson hors de l’eau et de compétition sportive pourrait être une excellente alternative au sérieux d’une époque en manque de cohésion. Sinqua Walls est un habitué des histoires athlétiques puisqu’il est passé par Friday Night Lights, il joue aux côtés du rappeur Jack Harlow qui fait ses débuts devant la caméra. C'est aussi l’occasion de revoir le regretté Lance Reddick qui nous manque déjà trop. Pour celles et ceux qui, pendant un instant, préfèrent sourire plutôt que rugir.
Ça parle de quoi ? Jin Wang, un adolescent américain d’origine chinoise, va se retrouver très involontairement impliqué dans une formidable bataille opposant des dieux chinois...
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que la série devrait être une petite curiosité aussi douce que plaisante. Créée par l’acteur Kelvin Yu (The After Party), Américain de Chine va réunir le trio épatant de Everything Everywhere All at Once puisque Michelle Yeoh, Ke Huy Quan et Stephanie Hsu, vont partager l’affiche. La série a l’air de proposer une aventure familiale rafraichissante sur fond de combat ancestral faisant la part belle au fantastique. Avec son air de divertissement des années 80 qui mélange la comédie et le surnaturel, la série devrait sans peine divertir tout en offrant une plongée dans la communauté sino-américaine.
Destin Daniel Cretton, producteur exécutif sur Tokyo Vice, mais surtout réalisateur de Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux et du futur Avengers : The Kang Dynasty s’est occupé de mettre en boîte le premier épisode. Et la bande-annonce promet quelques petits moments d’action bienvenus dans un cocktail qui s’annonce pour le moins plaisant. Américain de chine devrait contenter les amateurs de spectacles réjouissants et légers s’il tient les promesses de sa bande-annonce prometteuse.
Ça parle de quoi ? Une jeune femme lutte contre une secte et ses propres démons pour empêcher l'enlèvement d'enfants.
Pourquoi il faut la regarder ? Le roman In the Clearing, écrit par J.P. Pomare, était basé sur une fascinante histoire vraie, celle de la « Family ». Cette secte australienne, fondée dans les années 1960 par Anne Hamilton-Byrne, a enrôlé pendant près de vingt ans des dizaines d'enfants. Ses activités ont pris fin en 1987, quand une ancienne membre a dénoncé les agissements d'Hamilton-Byrne à la police locale, grâce à l'aide d'un détective privé. La police a ainsi retrouvé le groupe, et a mené un assaut contre le chalet où il était caché. Tous les enfants ont alors été libérés.
On est surtout marqués dans les premières images de The Clearing par la photographie des chefs opérateurs Campbell Brown et Katie Milwright. Certains plans du chalet où réside la secte, située au bord d'un lac parsemé par les silhouettes menaçantes d'arbres morts, sont particulièrement réussis et créent une atmosphère onirique inquiétante. Notons aussi le travail des costumes : les petites filles capturées par Mother, en perruques blanches et en tenues de sport uniformes, dressent un portrait glaçant de cette secte. Les amateurs du ton et de l'atmosphère générale de True Detective saison 1 devraient être conquis.
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Une Lueur d’espoir, Pocoyo, Ed Sheeran : la somme de tout, Star Wars Les Aventures des Petits Jedi, Le temple disparu de l’empire Inca, Lambert Contre Lambert : Au Nom de Vincent, Born This Way, Ultra Violet & Black Scorpion, Les cités perdues d’Albert Lin : l’arche de Noé, Tara Duncan, Grey’s Anatomy – Saison 18, Crazy Love, Not Dead Yet : Confessions d’une quadra à la ramasse, Link : Eat, Love, Kill, Les aventures au parc de Tic et Tac – Saison 2, Les trésors de Minnie – Saisons 1 et 2, Les Kardashian – Saison 3, Les Tompkins : une vie pour la nature...
Ah, Justified, meilleur adaptation à l'écran du travail d'Elmore Leonard (oui, meilleur que Hors d'atteinte ou Jackie Brown), meilleur rôle de Timothy Olyphant et Walton Goggins, une galerie de persos incroyables (l'inénarrable duo Dewey Crowe/Dickie Bennett, mais aussi Shelby, Loretta, Limehouse, Ellen May, et bien d'autres) qui fonctionnent aussi bien dans le drame que dans l'humour... Cette série est un bijou d'une qualité constante, un plaisir inratable si vous aimez le néo western ou le roman noir.
03/05/2023 à 14:19
Ah, Justified, meilleur adaptation à l'écran du travail d'Elmore Leonard (oui, meilleur que Hors d'atteinte ou Jackie Brown), meilleur rôle de Timothy Olyphant et Walton Goggins, une galerie de persos incroyables (l'inénarrable duo Dewey Crowe/Dickie Bennett, mais aussi Shelby, Loretta, Limehouse, Ellen May, et bien d'autres) qui fonctionnent aussi bien dans le drame que dans l'humour... Cette série est un bijou d'une qualité constante, un plaisir inratable si vous aimez le néo western ou le roman noir.