John Wick 4 : le film a failli avoir une fin très différente selon le réalisateur

John Wick : Chapitre 4 a marqué les esprits par sa fin, pourtant la conclusion du film aurait pu être bien différente selon Chad Stahelski. Attention spoilers, vraiment !

Après quatre films et 434 meurtres, John Wick : Chapitre 4 a sonné comme un adieu au Baba Yaga de Keanu Reeves. En effet, après un dernier tiers en forme de feu d'artifice final dans les rues (et les escaliers) de Paris, l'ex-tueur à gages a affronté son destin dans un duel au pistolet contre son ami Caine (Donnie Yen). Et si l'anti-héros a finalement pu loger une dernière balle dans la tête du Marquis de Gramont (Bill Skarsgård), il l'a fait au prix d'une blessure au ventre en apparence fatale, avant de s'effondrer sur les marches du Sacré-Coeur devant le soleil levant.

Cependant, alors que le film se termine devant sa tombe, le destin de John Wick est laissé quelque peu ambigu, notamment via les mots de Winston (Ian McShane) et la gestuelle de son pitbull (qui a survécu à ce quatrième opus, pas de panique). Au vu du démarrage spectaculaire de John Wick 5 au box-office, l'incertitude qui plane autour du sort du personnage paraît logique, et Keanu Reeves n'a d'ailleurs pas exclu un retour dans la peau de l'assassin. Selon le réalisateur, cette fin aurait même pu être bien différente.

Toujours pas de répit pour le Baba Yaga ?

En effet, interrogé par Collider, Chad Stahelski a affirmé avoir monté deux fins différentes pour le film, à la demande du studio de production Lionsgate :

« Je dois dire que j'ai de très bonnes relations avec Lionsgate. Ils sont formidables, ils m'ont beaucoup soutenu, mais je ne pense pas qu'un cadre ou un producteur au monde sourirait si vous lui disiez que vous allez tuer le personnage d'une franchise à succès. [...] D'un côté, vous voulez avoir cette confrontation en expliquant : "Écoutez, c'est ce qui est juste", mais vous devez aussi voir les choses de leur côté. [...]

Je leur ai dit un truc du genre : "Laissez-moi essayer de l'exécuter comme nous le faisons. Laissez-moi construire l'histoire autour et je vous rendrai service. Je vais vous dire, je vais tourner la fin de deux façons, vous savez, avec une petite chose supplémentaire, deux petits plans supplémentaires. Je vous ferai savoir qu'il est vivant, et je laisserai le public décider, et nous testerons les deux." [...]

Et ils ont été super cool. Ils m'ont laissé visionner tout le film [...] et le public qui a fait le test a certainement préféré la fin que vous avez vue, et c'était bien de la montrer et d'avoir un vrai retour [...] Au final, tout le monde a été très compréhensif, et c'était bien d'arriver à cette conclusion ensemble sans avoir à combattre ou à la forcer. »

Ces révélations sur les coulisses du film livrées par Stahelski sont assez intéressantes pour comprendre comment fonctionne la relation avec un studio, en l'occurrence Lionsgate, qui a l'air d'avoir une grande confiance en son réalisateur. Et elles confirment en prime l'importance des projections tests dans la vie d'un film, parfois au détriment de la vision d'un cinéaste (il n'y a qu'à voir l'imbroglio autour de la fin de Blade Runner). Au final, le public a tranché en faveur de la version originale, avec un John Wick qui paraît mort, ou du moins en paix.

Donnie Yen affronte les spin-offs

Et cela semble être la bonne décision, tant le Baba Yaga a mérité du repos après avoir massacré la Terre entière dans ses quatre films. Sa """mort""" sonne comme une juste récompense pour lui, qui a enfin vengé son petit beagle et réussi à échapper à la Grande Table. Sa demande à Winston de le "ramener chez lui" annonce soit sa tombe, soit un retour à la vie normale, qu'il avait pu goûter aux côtés de sa femme Helen.

Briser cette jolie fin serait donc bien décevant de la part de Lionsgate, qui pourra toujours se consoler avec des spin-offs en pagaille, avec deux déjà en route et une scène post-générique annonciatrice. John Wick est peut-être mort, mais certainement pas son héritage.