Après la restauration de Napoléon, Netflix accentue sa collaboration avec la Cinémathèque française

François Verstraete | 6 février 2023 - MAJ : 06/02/2023 16:10
François Verstraete | 6 février 2023 - MAJ : 06/02/2023 16:10

Après avoir financé en partie la restauration du Napoléon d'Abel Gance (toujours encours a priori), Netflix va accentuer sa collaboration avec la Cinémathèque française.

L’éclosion des plateformes de streaming est toujours vue d'un mauvais oeil par une bonne partie de l'industrie, arguant qu’elles finiront par tuer les salles de cinéma. Par exemple, James Cameron a dénoncé récemment l’arnaque du streaming. Pourtant, a priori ces différentes attaques n'affectent pas les intéressées, à commencer par Netflix. D'autant plus que l'entreprise n'est peut-être pas le plus grand ennemi du septième art.

La société a ainsi financé plusieurs grands réalisateurs ces dernières années qui peinaient parfois à soulever des fonds pour tourner leurs projets entre Martin Scorsese (The Irishman), David Fincher (Mank) ou Guillermo del Toro (Pinocchio par Guillermo del Toro). Par ailleurs, la Cinémathèque française a également bénéficié des faveurs de Netflix, la plateforme l’ayant soutenue afin de restaurer le fameux Napoléon d’Abel Gance depuis 2019. Et visiblement, cette collaboration a pleinement satisfait les deux parties puisque Netflix va appuyer davantage la Cinémathèque française dans l’avenir.

 

Napoléon : photo"Ah j'ai contibué à un accord cordial pour une fois"

 

Netflix est en effet devenu Grand mécène de la Cinémathèque française pour les trois années à venir. De fait, Netflix s’engage notamment à prendre part à l’organisation de masterclass, conférences ou avant-premières à l’occasion des rétrospectives. Elle sera également partenaire du festival Toute la Mémoire du Monde et contribuera à différentes Expositions (avec la création de Collections thématiques de films sur Netflix) ou aux activités destinées au jeune public.

Le directeur général de la Cinémathèque française, Frédéric Bonnaud, s’est réjoui de cette association dans le communiqué publié sur le site officiel de Netflix :

« Ce Grand mécénat traduit le renforcement d’une collaboration amicale initiée il y a plus de 5 ans. Il accroît la capacité de la Cinémathèque française d’offrir, à un large public, un accès privilégié à de grands réalisateurs et acteurs internationaux et de transmettre, aux jeunes générations, le goût du cinéma. »

 

The Irishman : photo, Robert De Niro"Je te dis que cette collaboration est historique"

 

Même son de cloche pour Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, vice-présidente, communication et relations publiques de Netflix France et Europe du Sud :

« Nous sommes ravis de renforcer nos liens avec la Cinémathèque française qui œuvre au rayonnement du cinéma français et international. Grâce à la richesse de sa programmation et à la diversité de notre catalogue, nous partageons cette volonté de faciliter l’accès pour tous aux films et à la découverte des auteurs. »

Les deux entités étendent donc leur entente dans le temps (espérons pour le meilleur). Pour rappel, en sus d’avoir participé à la restauration de Napoléon, Netflix a aussi concouru à la mise en place de masterclass (Damien Chazelle et David Fincher en 2020) ou à orchestrer des avant-premières exceptionnelles (The IrishmanMankGlass Onion : une histoire à couteaux tirés) à la Cinémathèque française.

 

Glass Onion : une histoire à couteaux tirés : photo, Edward Norton"Netlix devient mécène de la Cinémathèque !"

 

Outre les principaux concernés, certains se raviront de cette association qui peut s’avérer fructueuse pour le patrimoine cinématographique national. Bien entendu, elle répond sans doute aux exigences du CNC qui imposent à Netflix d’investir annuellement dans la production française. Néanmoins, ce faisant, la politique initiée par Netflix pour remplir ces obligations paraît bien plus intéressante que les comédies développées par Amazon. Reste à voir si ce sera vraiment le cas.

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commentaires
Perso
07/02/2023 à 09:25

Je ne vois pas ça d'un bon oeil. C'est une énième politique-marketing ; encore un pas supplémentaire vers une américanisation culturelle globale. Leur confier de dépoussiérer notre catalogue en dit long sur notre propre capacité créative régénératrice proche du néant. La très grande majorité des spectateurs de 2023 n'en a rien à foutre du Napoléon de Gance... Hormis pour soigner son image de marque, l'artifice "prestigieux" de son storytelling, Netflix n'a rien à gagner à remastériser des classiques du muet car il ne le fait certainement pas pour le prestige du cinématographe historique.... Il le fait pour s'accaparer davantage notre marché (patrimonial). Business as usual.

Ethan
07/02/2023 à 02:34

Je dis que c'est des sujets très clichés de la france auxquels ils sont habitués. Ils ont une vision pas très moderne de la France et assez reduite


06/02/2023 à 23:28

Américain ? On parle du Napoléon de 1927.
Il est réalisé par Abel Eugène Alexandre Perthon dit Abel Gance, pionnier du cinéma français (inventeur notamment du format large et de ce qui deviendra le son stéréo) avec une distribution 100% française.
Le tout pour une durée de presque 6 heures (et certains pensent que les films deviennent de plus en plus longs)

Jaizi
06/02/2023 à 22:00

Napoléon f***cking Bonaparte. Président of the younitid staite

lot
06/02/2023 à 19:20

C est connu...Napoleon a ete empereur des usa...

Satan LaTeub
06/02/2023 à 18:18

Ca veut dire quoi "ça reste très américain Napoleon" ???

Ethan
06/02/2023 à 17:01

Oui enfin pour l'instant ça reste très américain "Napoléon". Que connaissent les américains de la France à part amélie poulain, emily in paris, jean doujardin, edith piaf je caricature mais c'est un peu vrai quand même