Sorties Cinéma du 7 décembre : Le Chat Potté 2, Falcon Lake, Samhain...

La Rédaction | 9 décembre 2022 - MAJ : 09/12/2022 17:28
La Rédaction | 9 décembre 2022 - MAJ : 09/12/2022 17:28

Quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 7 décembre 2022 ? Le Chat Potté 2 : la dernière quête, Samhain, Les Bonnes étoiles, Falcon Lake...

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties intéressantes et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec le retour (inattendu) du Chat Potté, de la romance ado, un conte horrifique, un bébé sans famille et des mafieux.

 

Le Chat Potté 2 : la dernière quête : photo"Lis cet article jusqu'au bout"

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE BEAUCOUP

Le Chat Potté 2 : la dernière quête

Durée : 1h42

 

 

De quoi ça parle : Le Chat Potté découvre que sa passion pour l'aventure et son mépris du danger ont fini par lui coûter cher : il a épuisé huit de ses neuf vies, qu'il espère récupérer grâce une mystérieuse Étoile à voeu.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'après un premier opus assez quelconque, Le Chat Potté 2 : la Dernière Quête s'impose comme une étonnante surprise, voire comme le meilleur film lié à l'univers de Shrek depuis le deuxième volet. À partir de son postulat a priori amusant, le long-métrage traite avec sérieux des thématiques sombres, à commencer par la peur de la mort, qui provoque des crises de panique à notre cher matou.

Mais surtout, alors que Shrek a fait partie des films qui ont imposé le photoréalisme comme norme de l'animation en 3D, Le Chat Potté 2 semble conclure un cycle en se libérant de telles entraves. Motivée par le succès de Spider-Man : New Generation, cette suite mêle habilement effets d'aquarelle et cel-shading discret dans une mixture stylistique qui tisse à sa manière l'intemporalité des contes de fées qui lui servent de base. Tout simplement le film familial des fêtes !

La note d'Ecran Large : 3,5/5

Notre critique du Chat Potté 2

 

FALCON LAKE

Durée : 1h40

 

 

De quoi ça parle : En vacances avec ses parents dans la maison d'amis, Bastien rencontre Chloé. Il a 13 ans, elle en a 16. Le début d'une histoire d'amour, et de fantômes.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est un premier film d'une infinie tendresse, qui commence comme un petit teen movie avant de glisser vers une poésie mélancolique fabuleuse, qui rappelle le magnifique A Ghost Story. En adaptant librement la BD Une sœur de Bastien Vivès, Charlotte Le Bon (aidée par François Choquet au scénario) réinvestit tous les codes du genre, pour poser un regard simple mais unique sur cet entre-deux – entre l'enfance et l'adolescence, entre l'amour et l'amitié, entre la vie et la mort.

Pour son premier film, l'actrice vue dans Yves Saint Laurent, The Walk ou encore la série Cheyenne et Lola démontre un inédiable sens de la mise en scène, et une attention toute particulière aux détails. Elle crée un monde entier autour de ces deux ados, incarnés par les fantastiques Joseph Engel et Sara Montpetit. Elle filme leurs visages et leurs peaux avec une pudeur et intelligence, notamment lorsqu'il s'agit de montrer comment les corps se dévoilent et se rapprochent.

Et à la fin, Falcon Lake révèle toute sa beauté dans une conclusion d'une beauté folle, où le silence et la musique de Shida Shahabi se succèdent pour révéler le vrai sens de ce grand petit film.

La note d'Ecran Large : 4/5

Notre critique de Falcon Lake

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE aussi

SAMHAIN

Durée : 1h33

 

 

De quoi ça parle : Après le retour de sa mère, qui avait mystérieusement disparu, Char commence à se demander si elle n'a pas été remplacée par une entité malveillante...

Pourquoi il faut le voir : Sur le papier, Samhain (prononcé « sah-win ») est le classique petit conte horrifique. Inspiré par la légende des changelings (ces êtres légèrement flippants qui prennent l’apparence d’un proche qui a été enlevé), le film de Kate Dolan met en scène la peur intime au sein d'une famille malade, où trois générations de femmes se retrouvent piégées par les silences, les non-dits et les peurs. La formule est classique, et le film l'est aussi, dans une certaine mesure.

À défaut de réinventer le genre, Kate Dolan applique les bonnes recettes aux bons endroits. Elle charge de sens ce cauchemar pour raconter le poids des traditions et les conséquences de l’obscurantisme, avec de très belles idées sur le monstre réel qui hante la famille – la dépression. La réalisatrice mise beaucoup sur ses actrices, et la jeune Hazel Doupe est particulièrement excellente dans un rôle mutique. Cerise sur le gâteau : l’entité maléfique, au design aussi simple qu’efficace, est une belle réussite qui pourra engendrer quelques nuits blanches. De la série B façon "elevated" comme diront certains, qui porte un regard malin et cruel sur les vices cachés du folklore irlandais

La note d'Ecran Large : 3,5/5

Notre critique de Samhain

 

LES BONNES ÉTOILES

Durée : 2h09

 

Broker : Photo Song Kang-hoUn prix d'interprétation mérité... Mais à partager avec le reste du casting

 

De quoi ça parle : D'un trafic de bébés enrayé par une mère démissionnaire et filé par deux flics cyniques. Sauf que c'est très mignon.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'après l'excellent Une affaire de famille (sa Palme d'or) et La Vérité, le passionnant Hirokazu Kore-eda continue de mettre en scène son obsession : les familles décomposées et recomposées. Et cette fois, il s'appuie sur des ressorts beaucoup plus simples, convenus, diront ses détracteurs. Très chargé émotionnellement, il en devient plus accessible encore.

Mais s'il s'accommode des codes du mélo, c'est aussi pour les retourner, comme il se réapproprie le road movie. Ainsi, les traditionnelles déclarations d'amour et d'affections sont souvent indirectes et magnifiées par une mise en scène qui s'interdit tout excès démonstratif. Et la distribution, excellente et particulièrement bien dirigée, se charge de tisser sans artifice les liens entre ces membres dysfonctionnels. Pour la faire courte, vous allez chialer votre race.

La note d'Ecran Large : 3,5/5

Notre critique de Les Bonnes Etoiles

 

KANUN

Durée : 1h35

 

 

De quoi ça parle : Lorik a fui son Albanie natale pour échapper à une vendetta. À Bruxelles, il gâche sa jeunesse en travaillant pour un clan mafieux aux méthodes douteuses… Jusqu’à ce qu’il ait un coup de foudre pour Sema, une jeune turque étudiante aux Beaux-Arts.

Pourquoi il faut le voir : Parce que Kanun, la loi du sang n'a peut-être pas l'ampleur de la grande fresque romanesque rêvée par son réalisateur, mais que c'est tout de même un bon petit thriller correctement conçu et filmé. Grâce au numérique brut de la photographie signée Grimm Vandekerckhove et quelques jolis moments de mise en scène, le nouveau film réalisé par Jérémie Guez parvient à faire oublier ses effets trop appuyés, son sens de la référence pas toujours très subtil et son climax un peu raté.

De plus, l'un des principaux atouts de Kanun est sans doute son casting, composé, entre autres, du magnétique mais candide Waël Sersoub, du nerveux mais fragile Arben Bajraktaraj, et de la tenace mais mélancolique Tuğba Sunguroğlu. Une galerie de comédiens qui viennent incarner avec précision des personnages pourtant assez classiques sur le papier. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses, et Kanun nous le rappelle joliment en centrant son récit sur la fragilité d'une masculinité auto-destructrice qui se cache derrière ses gros bras et ses gros flingues.

La note d'Ecran Large : 3/5

Notre critique de Kanun

 

NOS FRANGINS

Durée : 1h32

 

 

 

De quoi ça parle : La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est mort à la suite d’une intervention de la police, alors que Paris était secoué par des manifestations estudiantines contre une nouvelle réforme de l’éducation. Le ministère de l’Intérieur est d’autant plus enclin à étouffer cette affaire, qu’un autre français d’origine algérienne a été tué la même nuit par un officier de police.

Pourquoi il faut le voir : Dans la lignée de ses précédents métrages Indigènes et Hors-la-loi, Rachid Bouchareb explore avec un engagement non dissimulé les (trop) multiples angles morts d'un double meurtre. Film aussi radical dans sa prise de position que nécessaire, Nos frangins use ainsi d'une esthétique glaciale, presque moribonde, et d'un montage impeccable en vue d'amorcer un dialogue entre les images d'archives, celles reconstruites pour les besoins du film et celles suivant les retors politiques et intimes de cette affaire sinistre. 

Si la technique du métrage prend le parti de la sobriété pour mieux laisser à son sujet l'espace de retentir, les performances des différents acteurs impliqués laissent néanmoins régulièrement à désirer. La faute peut-être à un dialogue maladroit, qui ne parvient que difficilement à se justifier là où Nos frangins semble plus percutant par ses silences. Il s'agira donc de relever la justesse avec laquelle Samir Guesmi prête ses traits au père du jeune Abdel Benyahia, et livre très naturellement l'une des séquences les plus émouvantes du récit.

La note d'Ecran Large : 3,5/5

 

LA RESSORTIE (SUPER) COOL 

LOST HIGHWAY

Durée : 2h00

 

Lost Highway : photo, Patricia ArquetteUne rencontre digne d'un film noir

 

De quoi ça parle : Fred saxophoniste dépressif et Renée, vivent dans une résidence chic de Los Angeles. Un beau jour, ils reçoivent plusieurs cassettes vidéo : la première dévoile des images de leur maison, la deuxième montre le couple endormi, la dernière révèle le corps ensanglanté de Renée…

Pourquoi il faut absolument le (re)voir : Septième long-métrage de David Lynch, Lost Highway relève d’une expérience singulière, aussi bien sonore que visuelle, hors de l’espace et du temps, indescriptible sur le moment, dérangeante et profondément bouleversante. À l’image du protagoniste, on cherche constamment des repères dans le film pour s’accrocher à un semblant de réalité. Puis on s’évertue à comprendre les tenants et les aboutissants d’une intrigue insaisissable comme les spectres qui peuplent cet univers cauchemardesque.

À l’époque, le cinéaste avait déjà posé les fondations d’un monde fantasmagorique imprégné par le Mal à l’état pur, avec Eraserhead, Blue Velvet et bien évidemment Twin Peaks. Mais, David Lynch a repoussé un peu plus les frontières de l’étrange dans Lost Highway, en refusant d’insérer toute scène explicative ou de révéler le moindre indice concernant la chronologie des événements. En adoptant un postulat aussi radical, David Lynch construit minutieusement un labyrinthe mental dont on ne s’échappe pas indemne. Lost Highway a marqué d’ailleurs une nouvelle étape dans la carrière de David Lynch et a annoncé son plus grand chef-d’œuvre, Mulholland Drive.

La note d'Ecran Large : 4/5

Tout savoir sur Le Chat Potté 2 : la Dernière Quête

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
saiyuki29
09/12/2022 à 15:58

7 novembre?