Sorties Cinéma du 9 novembre : Black Panther 2, Armageddon Time...

La Rédaction | 9 novembre 2022 - MAJ : 09/11/2022 13:29
La Rédaction | 9 novembre 2022 - MAJ : 09/11/2022 13:29

Quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 9 novembre ? Black Panther : Wakanda Forever, Armageddon Time, Trois nuits par semaine, Pacifiction - Tourment sur les îles...

Tu ne sais pas encore quoi aller voir au cinéma ? Tu hésites et tu as envie d'avoir quelques éléments et avis pour te décider ? Tu n'as aucune idée de ce qui se passe dans l'actu ciné parce que Netflix est un trou noir qui aspire ton âme chaque soir ?

Chaque semaine, Écran Large récapitule les sorties importantes et/ou intéressantes, avec un rapide avis. Au programme ce 9 novembre : le retour de Marvel avec Black Panther 2, le retour du demi-dieu James Gray, Benoît Magimel en pleine hallucination, ou encore une histoire d'amour et de drag queen.

 

Armageddon Time : Photo Michael Banks Repeta, Anthony Hopkins"C'était mieux de mon temps"

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

BLACK PANTHER : WAKANDA FOREVER

Durée : 2h47

 

 


De quoi ça parle
: Le Wakanda doit faire face à la disparition de T'Challa et du Black Panther alors que de nouvelles menaces planent sur le pays.

Pourquoi il faut le voir : Parce que Black Panther : Wakanda Forever avait tout pour se casser la gueule après la mort de Chadwick Boseman, mais que le film parvient intelligemment à gérer cette perte. En plus de donner du poids aux thématiques reprises du premier film, cette suite a opté pour une approche plus méta qui confond l'hommage à T'Challa et à son interprète avec une délicatesse à laquelle Marvel ne nous avait pas vraiment habitués (surtout après Thor 4).

Si le scénario est très dense et que les enjeux politiques sont fondamentalement les mêmes que dans le premier Black Panther, le récit gagne en ampleur avec un Wakanda qu'on a moins de mal à croire en danger et des affrontements plus spectaculaires (les effets visuels n'étant pas parfaits, mais largement mieux que dans le précédent volet). 

La note d'Ecran Large : 3/5

Notre critique écrite de Black Panther 2

armageddon Time

Durée : 1h55

 

 

De quoi ça parle : L'histoire d'un jeune garçon du Queens dans les années 80 à New York.

Pourquoi il faut le voir : Tout simplement parce que c'est le nouveau film de James Gray et une énième merveille dans sa filmographie. Après avoir exploré l'Amazonie et l'espace, le cinéaste revient à ses premières amours et sa ville de coeur en réalisant un drame très personnel à New York. Une oeuvre semi-autobiographique, genre très tendance à Hollywood ces dernières années entre Roma d'Alfonso Cuaron, Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson, Belfast de Kenneth Branagh ou prochainement The Fabelmans de Steven Spielberg, dans laquelle James Gray déploie une sensibilité déchirante.

Armageddon Time est en effet un magnifique drame à hauteur d'enfants. Leur crédulité affronte la gravité et la maturité de l'impitoyable monde adulte qui les entoure entre lutte des classes, racisme, antisémitisme, privilèges... James Gray étudie ainsi la société américaine de l'époque avec une certaine culpabilité, faisant l'examen de sa propre complicité dans les inégalités vécues par son jeune ami afro-américain. Grâce à son écriture intelligente, Armageddon Time bouleverse par sa justesse et son absence de pathos, créant un déluge d'émotions discrètes (une scène de fusée qui provoquera de nombreux sanglots).

La note d'Ecran Large : 4/5

 

pacifiction

Durée : 2h45

 

 

De quoi ça parle : À Tahiti, un représentant de l'État français en Polynésie prend le pouls de la population locale alors qu'une rumeur sur une reprise des essais nucléaires est de plus en plus insistante.

Pourquoi il faut le voir : Les connaisseurs savent que le cinéma d'Albert Serra est porté par une atmosphère singulière, loin des carcans du cinéma mainstream. Sans surprise, son nouveau film Pacifiction - Tourment sur les îles est donc une véritable expérience, proposition complètement unique de 2h45 (une durée rocambolesque) où Albert Serra nous plonge dans un thriller délirant, aussi stone que paranoïaque.

En résulte, un long-métrage moquant la banalité des échanges humains au coeur d'un paradis isolé, complètement abandonné par un État français, lointain démissionnaire aux desseins incompatibles avec des locaux qu'il ne comprend pas. Et si les locaux sont, eux, en total décalage, préoccupés par d'autres intérêts, vivants à un autre rythme... au milieu de tout ça, le Haut-Commissaire, incarné par Benoît Magimel dément, tente de percer le mystère, de rétablir une forme de vérité, tout en s'enfonçant éperdument dans un système qui lui échappe totalement.

Autant dire que le récit est très évasif et en perdra plus d'un, mais Pacifiction vaut le coup d'oeil, d'autant plus au vu de son sujet visionnaire sur la place du danger nucléaire dans nos vies.

La note d'Ecran Large : 4/5

 

trois nuits par semaine

Durée : 1h43

 

 

De quoi ça parle : Photographe à ses heures perdues, Baptiste découvre par hasard le monde des drag queens. Fasciné par Quentin alias Cookie Kunty, il décide de la suivre dans ses spectacles, ses préparations, sa vie intime...

Pourquoi il faut le voir : Le phénomène RuPaul's Drag Race est passé par là, et tant mieux. En l'espace de quelques années, le drag est passé de culture 100% queer à culture 100% cool pour une partie du grand public, et Trois nuits par semaine en est l'une des preuves. Avec une approche toute simple (un homme découvre le monde des drag queens, et emmène ainsi le public néophyte avec lui), le réalisateur et scénariste Florent Gouëlou ouvre ainsi une petite, mais belle porte.

Côté pile, c'est une histoire d'amour, un peu trop rapide pour véritablement fonctionner (notamment à la fin, avec une envolée sentimentale qui dénote). Côté face, c'est une réflexion bien plus intéressante et fine sur la dualité. Quentin peut-il vivre sans Cookie ? Baptiste tombe-t-il amoureux de Quentin ou Cookie ? Comment quatre vies (Baptiste en couple avec Samia, Baptiste amoureux de Quentin, et Quentin qui existe aussi en Cookie) peuvent-elles entrer en collision, sans créer de chaos ?

Avec cette thématique riche, et grâce à quelques très belles scènes (dans l'intime comme dans le spectacle), Trois nuits par semaine réussit son pari. Et après Bros, version hollywoodienne de la rom com classique, ce n'est pas si anodin.

La note d'Ecran Large : 3/5

 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

c'est arrivé près de chez vous

Durée : 1h36 - Sortie : 1992

 

C'est arrivé près de chez vous : photo, Benoît PoelvoordeTueur né

 

De quoi ça parle : Du quotidien de Ben, tueur en série méthodique, et de l'équipe de télévision qui tourne un reportage sur lui.

Pourquoi il faut le voir : Pour comprendre vos amis qui se lancent régulièrement des "Tu me fais un petit Gregory ?" ou des "Reviens gamin, c'était pour rire !". Vous réaliserez alors que ces délicieuses répliques ne proviennent pas d'une comédie française à plusieurs milliers de billets vendus et à têtes d'affiche surpayées, mais d'une petite parodie fauchée en noir et blanc, à l'humour bien trop noir pour une première partie de soirée sur TF1.

C'est dire l'exploit du long-métrage de Rémy BelvauxAndré Bonzel et Benoît Poelvoorde, devenu contre toute attente à la fois un monument de contre-culture tapageuse (la manière dont Ben s'est intégré au monde contemporain fait froid dans le dos) et une pierre angulaire de la culture populaire franco-belge, quitte à provoquer le malaise de quiconque s'y plonge en ignorance de cause. Ça vous arrivera peut-être, et c'est définitivement arrivé près de chez vous.

La note d'Ecran Large : 4/5

 

Plusieurs films de louis malle

Durées : de 1h30 à 2h02 - Sorties : de 1958 à 1971

 

Ascenseur pour l'échafaud : photo, Maurice RonetIl n'y a que Malle qui m'aille

 

De quoi ça parle : D'amants, de voleurs, d'échafauds et de personnages en rébellion

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'aux yeux du grand public, l'oeuvre de Malle est souvent occultée par celle des vedettes de la Nouvelle Vague. Heureusement, cette rétrospective, sous-titrée à raison "Gentleman provocateur", permet non seulement de (re)découvrir ses films les plus célèbres, comme Ascenseur pour l'échafaud ou Les amants, les deux classiques de ses débuts, mais aussi d'explorer des morceaux plus tardifs, plus confidentiels et extrêmement divertissants de sa carrière.

Outre Viva Maria!, western léger, mais un poil inconséquent, le très beau Le Feu follet et sa mélancolie malade est déjà sous l'influence directe de la personnalité du cinéaste, insolent artiste émancipé de sa famille bourgeoise. Mais c'est bien dans les géniaux Le Voleur et Le Souffle au cœur qu'il exprime le mieux sa position, en dézinguant de l'intérieur ce petit univers mondain qu'il méprise de toute évidence, via la légèreté pas si anodine de la cambriole ou quelques vices incestueux. Un agitateur, un vrai !

La note d'Ecran Large : De 3 (pour Viva Maria!) à 4,5 (pour plein d'autres)/5

Tout savoir sur Black Panther : Wakanda Forever

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commentaires
Morcar
10/11/2022 à 10:31

Désolé EL, je remet mon commentaire, mais quelqu'un à la rédaction pourrait-il expliquer la raison pour laquelle vous ne faite pas mention de la sortie cette semaine de "Couleurs de l'incendie" ? (film dont la fiche ramène à un message d'erreur sur le site). Il s'agit pourtant bien d'un film de cinéma, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit en quelque sorte de la suite d'Au Revoir là-haut du Dupontel, qui avait été plusieurs fois récompensé, je crois.
Je l'ai vu en avant-première en début de semaine et même si on ne retrouve pas la folie de Dupontel dans la mise en scène de Cornillac (premier film de lui que je voyais), je l'ai trouvé plutôt bon. Le scénario de Pierre Lemaître, adapté de son roman, est plutôt bon, et Léa Drucker dans le rôle principal est encore une fois excellente.

Je suis surpris que mon commentaire posté hier ai fini par être supprimé, plutôt que d'avoir une réponse.

Sanchez
09/11/2022 à 12:35

Seulement 4/5 pour c’est arrivé près de chez vous alors que c’est facile un 6/5 pour Sanchez