Sorties Cinéma du 12 octobre : Halloween Ends, Jack Mimoun...

La Rédaction | 12 octobre 2022 - MAJ : 12/10/2022 11:48
La Rédaction | 12 octobre 2022 - MAJ : 12/10/2022 11:48

Qu'est-ce qui sort au cinéma le 12 octobre ? Halloween Ends, Jack Mimoun et les secrets de Val Verde...

Chaque semaine, Écran Large récapitule les sorties cinéma, et sélectionne quelques films à voir (ou à ne pas voir). A chacun et chacun de se faire son propre avis, mais voici le petit guide.

 

Halloween Ends : photoQuand quelqu'un bouffe du popcorn au cinéma

 

LES SORTIES ciné qu'on conseille

HALLOWEEN ENDS

Durée : 1h51

 

 

De quoi ça parle : Du 48e retour de Michael Myers, qui essaye encore de tuer Laurie Strode. Mais cette fois, c'est la dernière (rires).

Pourquoi il faut le voir : Difficile de ne pas céder à la curiosité de voir comment David Gordon Green va (essayer de) boucler cette trilogie à part entière, qui est tout de même le 13e "épisode" de l'interminable saga Halloween. Après le retour malin dans Halloween 2018 et la parenthèse débilo-gore Halloween Kills, Halloween Ends offre donc un dernier tour de manège. Jusqu'au prochain, dont la forme reste à déterminer.

Le bon côté : Halloween Ends se recentre un peu après les errances absolument incompréhensibles de Kills. Moins de personnages cons comme une chaussure sans semelle, moins d'impasses narratives, moins d'effet de montage à la hache. Il y a même une étonnante évolution dans la mythologie, avec une thématique du Mal qui s'étend au-delà de l'imaginable. Le mauvais côté : ça reste un énième Halloween qui tourne en rond, comme le démontre le dernier acte, voué à décevoir. David Gordon Green et ses co-scénaristes Danny McBride, Chris Bernier et Paul Brad Logan ont encore bien du mal à construire une dramaturgie digne de ce nom (pensée pour Judy Greer), et même en redressant la barre, ce Ends reste moyennement satisfaisant.

La note d'Ecran Large : Un petit 3/5, parce qu'on aime Michael/Laurie quand même.

Notre critique de Halloween Ends

 

L'Innocent

Durée : 1h40

 

 

De quoi ça parle : Quand Abel apprend que sa mère Sylvie, la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'on sent que dans L’Innocent, tout le monde prend un pied monumental. Son réalisateur, Louis Garrel, qui s'amuse à convoquer l'énergie du film de braquage, non pas avec cynisme et programmatisme, mais avec un plaisir contagieux et un savoir-faire indéniable. Le casting, avec un charismatique Roschdy Zem, une incandescente Noémie Merlant et une versatile Anouk Grinberg, qui livrent tous une performance à la générosité puissamment réjouissante.

Et enfin le spectateur, qui se laisse joyeusement embarquer par le film grâce à des dialogues et à un timing comique au cordeau, jusqu'à une bifurcation émotionnelle absolument bouleversante dans son dernier tiers. Le coeur sensible du long-métrage se révèle alors beaucoup plus fort et tendre que prévu, tout en étant doublé d'une réflexion sur le travail d'acteur qui trouve à travers le jeu et la performance une forme de révélation sentimentale.

La note d'Ecran Large : 3,5/5

Notre critique de L'Innocent

 

LE PETIT NICOLAS : QU'EST-CE QU'ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX ?

Durée : 1h22

 

 

De quoi ça parle : Nicolas est un petit garçon dont la vie se partage entre l'école, les copains et la famille. Jusqu'à ce qu'il décide de nous parler de ses deux créateurs, Sempé et Goscinny, et s'adresse directement à nous.

Pourquoi c'est un ravissement : Les films métas s'efforçant de raconter une histire, et la généalogie de cette dernière sont le plus souvent des propositions pontifiantes, inutilement sophistiquées, ou qui manquent cruellement de vie. Or, le film qui nous intéresse est tout l'inverse. Sous couvert de proposer une adaptation animée du Petit Nicolas de Sempé et Goscinny, désireuse d'en respecter la direction artistique à la lettre, cette proposition se distingue en chroniqant l'amitié bien réelle entre les deux créateurs du divin enfant.

Grâce aux partitions douces et remarquablement incarnées de Laurent Lafitte et Alain Chabat, l'ensemble conserve une humanité étonnante, qui autorise le spectateur à être autant ému par cette résurrection fétichiste de Nicolas, que par l'exploration intime des arcanes de sa création. Le tout dans une visite mélancolique d'un Paris disparu, qui évite à la perfection de verser dans la mollesse surannée. Un bijou d'émotion.

La notre d'Ecran Large : 4/5

Notre critique de Le Petit Nicolas : Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?

 

 

LES SORTIES ciné qu'on ne conseille pas

Jack Mimoun et les secrets de Val Verde

Durée : 1h42

 

 

De quoi ça parle : Devenu une petite star après avoir survécu seul sur l'île de Val Verde, Jack Mimoun se laisse embarquer un peu malgré lui dans une nouvelle aventure au même endroit. La raison : Aurélie Diaz, qui veut reprendre là où son père a disparu, en quête d'une légendaire épée de pirate...

Pourquoi c'est une déception : Entre ceux qui sont prêts à sortir le lance-flamme parce que "le cinéma français c'est de grosses comédies nulles pour TF1, il où est mon Mad Max : Fury Road sérieux", et ceux qui veulent coûte que coûte défendre le cinéma français quitte à fermer les yeux sur les problèmes, il y a un fossé immense. C'est là que Jack Mimoun et les secrets de Val Verde existe, et a priori, il ne va réconcilier personne.

Co-réalisé, co-écrit et interprété par Malik Bentalha, ce Jack Mimoun jouit d'une ambition évidente. Cadre exotique filmé dans les grandes largeurs, partition musicale spectaculaire, abécédaire du film d'aventure en milieu hostile (serpent, araignée, sables mouvants, pont, grotte)... impossible de ne pas voir la flamme cinéphile à l'écran. Difficile néanmoins de ne pas voir les limites sensationnelles du film, à commencer par l'écriture et l'interprétation plus qu'inégales, avec à peu près zéro énergie et alchimie dans les premiers rôles. François Damiens a beau apporter sa touche attendue de folie, Jack Mimoun manque cruellement d'imagination, et se transforme vite en cocktail peu inspiré, dont les ingrédients ne se mélangent jamais bien.

La note d'Ecran Large : 2/5

 

La ressortie cool

La revanche des Humanoïdes

Sortie : 1983 - Durée : 1h39

 

La revanche des humanoides : photoMode nostalgie : on

 

De quoi ça parle : Pierrot, Psi et leur robot Métro sont sur le point de faire leur rapport à la confédération d’Oméga, garante de la paix entre les planètes, à propos d'une inhabituelle démonstration de force. Mais ils échouent sur une planète pour le moins inhospitalière...

Pourquoi c'est une belle madeleine de Proust : Composé de plusieurs épisodes de la série Il était une fois… l'EspaceLa revanche des humanoïdes est le seul long-métrage de cinéma d'Albert Barillé, créateur d'Il était une fois… l'Homme et de ses dérivés. On y retrouve les personnages dessinés par Jean Barbaud (Maestro, Pierrot et même le fameux sosie de Sarkozy) et les designs caractéristiques de Manchu. On est donc en terrain connu, pour peu qu'on ait grandi avec ces oeuvres et leurs auteurs, à ceci près que ce space opera audacieux délaisse plus ou moins l'aspect éducatif pour proposer des enjeux plus graves.

A la fois énorme shot de nostalgie, source d'émerveillement potentielle pour de nombreux gosses de l'ère Tik Tok et aventure spatiale assez originale dans le paysage culturel français de l'époque, le long-métrage revient en salles, plus beau que jamais grâce à sa nouvelle restauration. Et il ne manquera pas de vous redonner envie de replonger la tête la première dans les séries de Barillé, elles aussi polies par ses descendants et des techniciens passionnés.

La note d'Ecran Large : 3,5/5

Tout savoir sur Halloween Ends

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commentaires
Flo
13/10/2022 à 12:42

Mimoun, mi-raisin.

On aurait pu penser qu'un film s'intitulant "Jack Mimoun et les secrets de Val Verde" en aurait profité pour mettre beaucoup de références, en "hommage" à ce pays fictif d'Amérique du Sud créé par le producteur Steven E. de Souza (pour éviter les incidents diplomatiques). Comme si ça faisait partie du même univers que des films d'action cultes comme "Predator", "58 minutes pour vivre"...
Il n'en est rien, mis à part un ou deux looks proches de "Commando", et mieux vaut peut-être ça que de faire trop de fan-service.
Pas non plus une satire mêlant Aventure et Imposture, ça n'est pas le niveau de férocité de "Tonnerre sous les tropiques"... Malgré tout, un esprit de divertissement, proche de la candeur des années 80, tente d'émerger au sein du film.

Fait toutefois à l'économie, c'est à dire que quand il n'y a plus assez de budget pour avoir des scènes d'action assez longues et soutenues, il ne reste plus qu'à se reposer sur les acteurs, leurs improvisations comiques plus ou moins réussies, leur sympathie et/ou leur photogénie (ce n'est pas spécifique qu'aux français d'ailleurs)...
C'est là qu'on peut visualiser quand même quelques modèles hollywoodiens générationnels chez ces protagonistes, à l'évolution assez attendue.
Alors certes Malik Bentalha, coréalisateur et dans son rôle de prédilection de glandeur plus interressé par les jolies femmes, joue un simili Indiana Jones/Mike Horn en voie de rédemption. Mais qui, physiquement, ressemblerait plus à... Michael Peña.
Par contre Joséphine Japy convoque plus aisément les héroïnes idéalistes d'antan, au charme (humide) fou...
Benoît Magimel se retrouve à avoir de faux airs de Michael Douglas, avec la masculinité qui va avec...
Jérôme Commandeur joue les gros pleutres râleurs de service qu'on connait tant dans les rôles secondaires de films d'action. Et finit par former un duo Clown Blanc/Auguste dévastateur avec François Damiens (la dégaine de Bennett dans "Commando", en encore plus taré).

Ce dernier a beau être trop laissé en roue libre sur chaques scènes, jusqu'à recycler même des gags de conspirationnistes venus d'autres films, il est pourtant celui qui donne son orientation finale au film, au moment où on ne s'y attendait plus, dans une séquence où on le voit déplorer ses amitiés perdues.
On finit alors par flirter avec la bande des Goonies et autres productions spielbergiennes (jusqu'à son affiche dessinée), et recréer de petits moments d'émerveillements innocents faits pour le grand écran via telle belle musique, tels vues de paysages forestiers, tels décors de repaire de pirate et leur butin, tel duel à l'épée...

Un peu pris entre deux feux, ceux de l'Aventure plus premier degré et la Comédie proche du parodique, le film reste assez généreux en exotisme pour un public français qui n'y est pas trop habitué.

Bad Taste
12/10/2022 à 21:09

Je suis curieux de savoir ce que vous pensez de Simone, le voyage du siècle, que vous n'avez peut-être pas eu la chance de voir en projo presse.
J'y vois pour ma part un film admirable, d'une grande dignité, qui remet en lumière le personnage essentiel qu'était Simone Veil, qui a mené tous les combats dont les autres ne voulaient pas à son époque.
Ce film est un petit miracle, car il évite de justesse les scènes tire-larmes insupportables, pour proposer une œuvre didactique, certes, mais vraiment passionnante. Je ne sais pas dans quelle mesure les scènes d'intimité du couple, et les passages dans les différents camps sont proches de la réalité, mais on sent un sens du détail très précis, qui refuse le misérabilisme et le sensationnalisme.
La narration éclatée sert admirablement le sujet (cela aurait été une erreur de raconter l'histoire de Veil de façon chronologique), la photographie est superbe, certains plans accompagnés d'une voix off parfois abominable dans ce qu'elle raconte, sont saisissants.
Pas grand chose de négatif à ajouter, si ce n'est qu'Olivier Dahan a parfois tendance à se regarder filmer, parce qu'il sait qu'il tient un sujet en or, mais le fait qu'il ait lui-même participé aux recherches historiques pardonne ce petit défaut.
C'est brillant, je recommande chaudement, il faut cependant avoir le cœur bien accroché, et ne pas se laisser emporter par l'horreur de ce qu'a vécu Veil dans sa jeunesse, car nous savons tous que la réalité est mille fois pire que ce qui est montré dans le film.

Kyle Reese
12/10/2022 à 12:52

Ah 'Il était une fois… l'Homme, très grand souvenir d'enfance avant de passer à table.
Que s'était chouette, drôle, divertissant et instructif. Une autre époque, je parle de l'instructif là.

Sinon Jack Mimoun et les secrets de Val Verde. Il y a une bonne volonté mais, Malik Bentalha que je ne connais pas, qui est humoriste (accusé d'avoir plagié des comédiens US quand même, un sport national on dirait), n'a absolument aucun charisme dans cette BA.

De l'autre coté, on a François Damien qui en 2 secs dans cette BA me fait franchement rire sans faire grand chose. Et puis le "faut vous fouiller vous !" c'est tout lui.
Qu'on lui donne des premiers rôles !

Bref voilà, effectivement le cinéma français. Y a aussi des erreurs de casting non ?