Project Wolf Hunting : une bande-annonce gore pour le dernier bateau pour Busan
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20 septembre 2022
- MAJ : 20/09/2022 10:38
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20 septembre 2022
- MAJ : 20/09/2022 10:38
Voici la bande-annonce du premier film de Kim Hong-sun, le sanglant et virulent Project Wolf Hunting.
Contrée bénie pour le cinéma de genre, la Corée du Sud propose régulièrement son florilège de sorties étranges, décalées et surtout dépourvues de complexes. À l’arrivée, il y a à boire et surtout beaucoup à manger lorsque l’on sépare le bon grain de l’ivraie entre œuvres dignes des séries B d’antan et produits très mal calibrés.
Alors qu'il vient d'être présenté à l'Étrange Festival 2022, Project Wolf Hunting, le bébé de Kim Hong-sun (réalisateur du pendant coréen de La Casa de papel), annonce justement la couleur avec ce trailer sans concessions et qui ne fait pas dans la dentelle.
Pris à partie par une horde de criminels endurcis, les quelques membres des forces de l’ordre, chargés de les surveiller parviendront-ils à survivre ? En confinant l’action dans un périmètre exigu, celui d’un bateau-prison, Kim Hong-sun tente le même pari que son comparse Sang Ho-Yeon avec Dernier Train pour Busan. Tentative ô combien audacieuse, tant la construction ou la déconstruction de l’espace dans un tel environnement pose problème à bon nombre de metteurs en scène. Essai formel risqué pour un premier long-métrage. Il faudra donc attendre la sortie du film pour savoir si ce pari est remporté.
En revanche, avec cette bande-annonce, Project Wolf Hunting profite de l’occasion pour exposer son propos sommaire et promet surtout son lot d’effusions d’hémoglobine ou d’affrontements dantesques. Ainsi, personne ne devrait être épargné pendant ce voyage au bout de l’enfer. Bien au contraire, au vu des premières images, Kim Hong-sun rempile constamment du calvaire. Les cadavres s’amoncellent durant une poignée de secondes tandis que le cinéaste peint avec délectation une orgie de violence un poil gratuite, voire déraisonné... ou pas.
En avant pour quelques cadavres de plus
Car derrière le carnage se dissimule un mystérieux dessein : Project Wolf Hunting. De là à entrevoir une finesse sous-jacente à la mesure ou à la démesure des combats sanguinolents en cascade ? La question mérite d'être soulevée. En revanche, on peut nourrir le fol espoir d’assister, au moins par moment, à un spectacle à la hauteur de Dernier Train pour Busan ou, si l’on s’étend aux autres productions asiatiques récentes, comme le diptyque The Raid de Gareth Evans.
Project Wolf Hunting devrait arriver prochainement sur nos écrans. En attendant le verdict sur le jeu de massacre de Kim-Hong Sun, vous pouvez retrouver ses premiers pas sur Netflix en qualité de réalisateur avec la première saison de Money Heist : Korea.
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01/10/2022 à 23:39
Bonjour, la date de sortie du film est elle connu ? Sur quel plate-forme sera-t-il disponible ?
20/09/2022 à 12:51
Tout d'abord, je signale une erreur sur l'identité du réalisateur. En fait, il y a deux réalisateurs du nom de Kim Hong Sun en Corée. Celui de Project Wolf Hunting n'est pas le même que celui de Money Heist Korea. Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas les premiers à vous tromper ! Le truc vicieux c'est que les deux Kim Hong Sun sont spécialisés dans les thrillers d'action à tendance horrifique.
Celui de Money Heist Korea est né en 1969 et a une longue carrière dans les séries derrière lui (Voice, The Guest, etc.). Il n'a réalisé qu'un seul long métrage, The Age of Blood.
Celui de Project Wolf Hunting est né en 1976 et réalise des longs métrages depuis dix ans. Project Wolf Hunting doit être son 6e film. Il a notamment fait le film d'horreur Metamorphosis. Ce n'est donc pas un débutant non plus.
Ces homonymes arrivent souvent avec les talents coréens, vu que le nombre de noms de famille est déjà limité au départ (Kim, Park et Lee sont les trois principaux noms de famille).
Par ailleurs, c'est une considération purement personnelle, mais quel dommage que vous ayez autant de préjugés contre la Corée du Sud chez EL... On le ressent à chacun de vos articles, notamment dans les intros qui ramènent toujours l’œuvre à ses origines culturelles pour l'enfermer dans des attentes liées à deux ou trois œuvres marquantes, auxquelles elle se devra de ressembler sous peine d'être jugée sévèrement. Dans cet article, on a l'impression que vous avez déjà des critiques à émettre avant même d'avoir vu le film.
J'ai vu Project Wolf Hunting à l'Etrange Festival, donc. Le film avait toute sa place dans la sélection de ce festival en particulier. C'est un film qui réserve pas mal de surprises et qui est jusqu’au-boutiste dans son côté gore. La personne de l'Etrange a parlé d'"hectolitres de sang" dans sa présentation et n'a pas menti sur la marchandise ! En tout cas, je me suis bien amusée.
Pour autant, si vous attendez du Dernier Train pour Busan, vous allez être déçu. Car il n'y aura pas de deuxième Dernier Train pour Busan, pas plus qu'il n'y aura pas de deuxième Old Boy. Chaque œuvre est unique et mérite d'être jugée non pas selon des standards propres à la Corée, mais selon les mêmes standards que les œuvres de n'importe quel autre pays.
Bref, j'espère quand même que vous aurez l'occasion de le voir, que vous mettrez de côté vos considérations sur la Corée et que ça vous passerez un bon moment.