Les nouveautés à voir sur Amazon Prime en septembre

Parce qu'il n'y a pas que Netflix dans ce monde et que d'autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Amazon Prime Video. Chaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Amazon Prime Video dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en septembre ?

Avec la série Amazon la plus attendue de l'année : Miskina, la pauvre

Déjà disponible 

The Office (version UK)

Sortie : 2001-2003 - Durée : 12 épisodes de 30 minutes + 2 épisodes spéciaux

Le Bureau des légendes

Ça parle de quoi ? Du quotidien des employés de bureau d'une usine de fabrication de papier, et de leur horrible manager, David Brent. Ça vous dit quelque chose, c'est normal.

Pourquoi il faut regarder ? Avant que le monde entier ne pleure de rire devant les âneries de Michael Scott, The Office est d'abord une courte série de la BBC, et surtout le premier succès de l'impayable duo formé par Ricky Gervais et Stephen Merchant.

À l'image de ses créateurs, la première mouture de The Office est bien moins tendre que sa version américaine, qui en une poignée d'épisodes dépeint via l'humour des personnages foncièrement pathétiques (voire antipathiques), égarés dans la solitude de leur existence. Et de la sorte, Gervais et Merchant savent exploiter à merveille le format "faux-documentaire". David Brent est un homme en quête permanente de reconnaissance, et ses tentatives pour se rendre charismatique à la caméra font de chaque épisode un sommet de gêne absolument génial.

20 ans d'écart

Sortie : 2013 - Durée : 1h36

Réunion parents-profs ou Netflix and Chill ?

De quoi ça parle ? Alice Lantins a 38 ans. Elle est belle, ambitieuse et fait preuve d’une impeccable conscience professionnelle au point d’en oublier sa vie privée. Bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en chef du magazine « Rebelle », tout sauf son image de femme coincée. Mais lorsque le jeune et charmant Balthazar, à peine 20 ans, va croiser le chemin d’Alice, le regard de ses collègues va inexplicablement changer. Réalisant qu'elle détient la clef de sa promotion, Alice va feindre la comédie d’une improbable idylle.

Pourquoi il faut le regarder ? Tout simplement parce qu’en dépit de ses prémices qui fleurent la énième comédie romantique insipide, 20 ans d'écart réussit malgré tout à prendre le spectateur de court et à s’imposer à lui comme une surprise aussi inattendue que réussie. Porté par un sens du rythme intelligent et une écriture assurément malicieuse, le métrage se distingue avant tout par son talentueux duo de comédiens. Virginie Efira, toujours impeccable, et Pierre Niney, encore vierge du succès d’Yves Saint Laurent, se répondent ainsi d'une alchimie aussi incontestable que bienvenue.

S'il est tout de même loin d'être un chef d'œuvre, 20 ans d'écart est toutefois un divertissement sympathique, et sans prétention aucune. Sans éviter tous les clichés ni même chercher à réinventer le genre, le film joue habilement de son sujet et prodiguera la juste dose de "feel good" que nécessitent certaines fins de semaine.

Tout nous sépare

Sortie : 2017 - Durée : 1h38

Le plus improbable des duos

De quoi ça parle ? Une maison bourgeoise au milieu de nulle part. Une cité à Sète. Une mère et sa fille. Deux amis d’enfance. Une disparition. Un chantage. La confrontation de deux mondes.

Pourquoi il faut le regarder ? Très sincèrement, parce que réunir la très classique Catherine Deneuve, la grande Diane Kruger et le rappeur engagé Nekfeu ne pouvait décemment que susciter la curiosité... et le doute. Et à raison. Tant et si bien que l'on ne sait trop quel argument avancer afin de recommander ce film riche en bonnes intentions, mais pauvre dans tout le reste.

Alors on regardera plutôt Tout nous sépare pour l'idée derrière le projet que le film en lui-même. Entre pseudo drame bourgeois et polar à suspense, le cinquième long-métrage de Thierry Klifa essaie tant bien que mal de figurer les deux versants d'une interminable lutte des classes, sans toutefois parvenir à s'épargner les (trop) nombreux clichés propres au genre. Néanmoins, la volonté du réalisateur à tenir un discours sincère excuse, à demi, son manque de subtilité.

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir

Sortie : 2022 - Durée : 8 épisodes de 60 minutes

Ça parle de quoi ? Nouvelle adaptation des écrits de J.R.R. Tolkien. Les évènements de la série se passent dans la Terre du Milieu des milliers d’années avant ceux du Hobbit et du Seigneur des Anneaux, durant le deuxième âge. 

Pourquoi il faut regarder ? Parce que c’est le phénomène de cette rentrée et l’incontournable retour en Terre du milieu qui risque de faire parler toutes les bouches dans les futures semaines. En plus d’être la série la plus chère de l’histoire et la nouvelle adaptation des œuvres tant estimés de J.R.R Tolkien, Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir pourrait bien être une expérience de télévision à nul autre pareil. En premier lieu, la série devra sur le long terme être à la hauteur des monstrueuses attentes des fans tout en parvenant à convaincre les nouveaux venus. Sa rivalité avec House of the dragon, le spin-off de Game of Thrones, également en cours, forcera aussi Les Anneaux de Pouvoir à se démarquer.

Ensuite, la question sera de découvrir si Amazon saura relever le défi et pourra produire une nouvelle œuvre culte dans l’univers de Tolkien, après la trilogie de Peter Jackson. À voir si le budget faramineux de la série parviendra à sublimer l’univers de fantasy le plus matriciel de notre époque moderne. Ou si, à l’inverse, les magnifiques effets spéciaux (qui laisserons tout le monde pantois sur les premiers plans de la série) ne s’avèrent qu’un onéreux cache-misère pour une narration médiocre et une mise en scène sans inspiration. Si tel est le cas, le naufrage devrait être au moins source de riches enseignements.

Notre critique des deux premiers épisodes de Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir

Bientôt disponible

Goodnight Mommy - 16 septembre

Durée : Encore inconnue au moment de la publication

Il parait que c'est Naomi Watts, au milieu

Ça parle de quoi ? De frères jumeaux qui découvrent leur mère recouverte de bandages et qui en déduisent qu'elle n'est peut-être pas celle qu'elle prétend être.

Pourquoi il faut regarder ? Pour bien se rendre compte que personne n'est à l'abri d'un remake, pas même cette petite pépite du duo formé par Veronika Franz et Severin Fiala sortie en 2015. Film fantastique cryptique et volontiers doloriste, qui racontait déjà la haine de ses auteurs pour quiconque n'a pas dépassé la majorité (obsession confirmée par leur film suivant, The Lodge), Goodnight Mommy premier du nom était déjà assez définitif.

D'où notre étonnement de voir débarquer un remake réalisé par Matt Sobel, connu pour son drame indé Take me to the River, passé complètement inaperçu chez nous, ainsi que pour deux épisodes de la très intrigante mini-série Brand New Cherry Flavor visible sur Netflix. D'autant plus que les premières images semblent reprendre à la lettre la charte esthétique et la narration de l'original, sans pour autant donner l'impression d'atteindre son impressionnant niveau de malaise. Bref, on attend encore de voir l'intérêt de la chose, mais on pourrait être surpris.

AD ASTRA - 19 septembre

Durée : 2h04

Dans sa bulle

Ça parle de quoi ? L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.

Pourquoi il faut regarder ? Parce qu’il y a une scène de course poursuite entre des pirates de l’espace et Brad Pitt sur la Lune et que c’est peut-être la meilleure scène du film. Après son magnifique drame historique The Immigrant et son film d’aventure passionnant The Lost City of Z, James Gray passe à la science-fiction avec Ad Astra, une odyssée très spéciale.

Même si le film a divisé les spectateurs qui s’attendaient surement à un gros film de science-fiction style Star Wars, il est temps de le revoir pour ce qu’il met en scène : une crise existentielle. Héros déprimé, Brad Pitt livre encore une performance fascinante. En attendant qu'Armageddon Time ne vienne vous prendre aux tripes (re)découvrez l’un des meilleurs films de James Gray, après The Lost City of Z bien sûr.

Notre critique d'Ad Astra

Pourquoi James Gray est un maître en sept scènes sublimes

After : Chapitre 4 - 23 septembre

Sortie : 2022 - Durée : 1h35

Puissant est le désir

Ça parle de quoi ? Tessa et Hardin sont beaux, riches, ils parlent anglais et aiment échanger des fluides autres que la soude caustique. Ils n'ont aucune raison d'être malheureux. Ils sont donc très malheureux. D'autant plus que Tessa est coincée à Seattle, une ville où il pleut, tandis que Hardin se morfond à Londres, une ville où il pleut, mais ailleurs. Parviendront-ils à se retrouver pour moisir ensemble ?

Pourquoi il faut regarder ? Les gens riches sont souvent beaux, ce qui est injuste (et agaçant). Mais ils sont généralement bêtes, ce qui est bien fait (et rigolo). À ce jour, jamais un film n'était parvenu à saisir avec tant d'évidence cette curieuse équation, sa part d'obscénité, de tragédie et de cruauté. Plus sérieusement, il n'est pas spectacle plus satisfaisant, pour peu qu'on soit entouré d'amis et d'alcool, que celui de l'explosion en vol d'un turbo-nanar.

Et en la matière, en voici un qui ferait presque passer 50 Nuances de Grey pour un chef-d'oeuvre bergmanien, tant explose dans chaque photogramme un grand feu d'artifice d'idiotie, de médiocrité et de laideur. Ajoutons à cela que comme toujours, les scènes de sexe sont ridiculement apprêtées, et que quiconque a déjà rentré les poils d'une cousine hospitalière ou d'une enseignante sur le retour sera saisi par l'absence cruelle d'alchimie entre les comédiens.

Miskina, la pauvre - 30 septembre

Sortie : 2022  - Durée : 8 épisodes de 30mn  (ressenti : 7 mois et 42 semaines)

On vous sent sceptiques

Ça parle de quoi ? D'une jeune femme dont la vie est une remarquable collection d'échecs, proportionnels à l'acharnement qu'elle met dans le fait de tout rater, en étant la plus pénible possible. Un beau jour, elle décide de donner une autre orientation à son existence.

Pourquoi il faut regarder ? Parce qu'il faut parfois souffrir. C'est comme ça. Si vous lisez Ecran Large, statistiquement, vous êtes plutôt français, plutôt cinéphile et plutôt pas trop à plaindre au sein de l'humanité. Disons que grosso modo vous ne souffrez pas (autant) que vos congénères de la faim, de bombardements, de pollutions des nappes phréatiques, d'attaques extraterrestres ou de meurtre de masse. Et parce que vous n'êtes pas un civil obligé de courir plus vite que les balles pour échapper à un trépas bien injuste, voici de quoi néanmoins faire pénitence.

Après l'intégralité des épisodes de Miskina, vous serez probablement arrivés à un niveau de souffrance et de désespoir dans le genre humain proche de ceux éprouvés par vos semblables ayant subi les affres de conflits internationaux ou d'épidémie létales. Par conséquent, découvrir cette pépite à haut risque, c'est un peu éprouver votre humanité.

My Best Friend's Exorcism – 30 septembre

Sortie : 2022 - Durée : 1h36

De quoi ça parle ? 1988, Abby et Gretchen sont les meilleures amies du monde. Depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen se met à agir bizarrement. Abby commence à penser que son amie est possédée par le diable. Mais est-ce que leur amitié peut survivre à une possession ? Est-elle aussi indestructible qu'elles le pensent ?

Pourquoi il faut le regarder ? Certes, les premières images de la bande-annonce évoquent davantage n'importe quelle production lancée sur le marché par Netflix, néanmoins, il suffit d'être un tantinet patient pour que l'apparente tonalité du film effectue un gentil virage pour tomber dans la pseudo épouvante rigolote.

Bien entendu, il ne faudra pas attendre du métrage dirigé par Damon Thomas (lequel a notamment signé quelques épisodes des séries Killing Eve et Penny Dreadful) qu'il soit de l'acabit de récits horrifiques plus sérieux tels qu'Hérédité ou Men. Néanmoins, le côté loufoque et truculent du projet suffit à susciter la curiosité. Adapté du roman homonyme écrit par Grady Hendrix, le pitch global n'est pas sans rappeler le formidable et tristement mésestimé Jennifer's Body de Karyn Kusama, et rien que pour cela, My Best Friend's Exorcism a déjà quelque chose de réjouissant.

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