Vesper Chronicles : une bande-annonce intrigante pour le film SF post-apocalyptique

Le premier métrage depuis dix ans du duo franco-lituanien Bruno Samper et Kristina Buozyte, Vesper Chronicles, s'est dévoilé dans une première bande-annonce.

Qui ne désire pas, au terme de cette longue pandémie dont les stigmates persistent toujours à l’heure actuelle, focaliser son attention sur les multiples autres cataclysmes possibles qui pourraient mettre une bonne fois pour toutes un terme à l’ordre mondial ? Quelque dix années après leur clivant Vanishing Waves, les cinéastes Bruno Semper et Kristina Buozte répondent à ce désir cathartique et reviennent investir les salles obscures avec Vesper Chronicles, nouveau drame SF aux douces nuances post-apocalyptiques.

Sera-t-il question de virus (très à la mode en ces temps incertains), d’aliens, d’accident nucléaire, de génocide de masse ? Nullement. Au travers de son récit, le duo franco-lithuanien adresse plutôt les conséquences désastreuses d’une crise écologique, sujet aux considérations tristement actuelles. « Odyssée bio-punk » selon le distributeur Condor, le métrage tourné en anglais et profitant d’un casting international s’est davantage dévoilé au travers d’une première bande-annonce somme toute intrigante.

Dans un futur où les écosystèmes se sont effondrés les uns à la suite des autres, quelques survivants privilégiés sont parvenus à trouver refuge au sein de plusieurs citadelles en lisière du monde. Les autres, quant à eux, s’échinent tant bien que mal à un survivre aux affres d’un environnement qui leur est devenu hostile.

La jeune Vesper, interprétée par Raffiella Chapman (Miss Peregrine et les enfants particuliers, Homebound), rêve d’utiliser ses talents de bio-hackeuse - une prédisposition inestimable au sein d’un monde où la surface est devenue stérile - afin d’échapper à son quotidien, et offrir à son père handicapé (Richard Brake) une vie meilleure. Mais alors qu’un mystérieux vaisseau tout droit venu des citadelles s’écrase près des bois où elle réside, Vesper fait la rencontre d’une mystérieuse femme, et voit son existence bouleversée.

Que l'on se le dise bien, il n'y a que les pré-ados qui peuvent sauver le monde

Le calme apparent, presque contemplatif des premières secondes est trompeur. Bien vite, le thème musical s’assombrit et gagne en intensité tandis que le jeune personnage fait face à la nature inhospitalière de ce Nouveau Monde. Mais le timbre enjôleur d’une voix off prévient le spectateur : Vesper et ses dons ont le pouvoir de tout changer.

Des premières images à la colorimétrie terne, malade, qui séduisent autant qu’elles suscitent l’angoisse, et ne sont pas sans rappeler, d’une certaine façon, Annihilation d’Alex Garland. Métrage aux prémices prometteuses et au récit qui accomplira, peut-être, l’exploit non négligeable d’éveiller quelques consciences écologiques, Vesper Chroniques promet, du moins on l’espère, un conte simultanément épique et touchant, à découvrir en salles à compter du 17 août 2022.