Top Gun 2, Les Crimes du Futur... les nouveautés cinéma du 25 mai

La Rédaction | 25 mai 2022 - MAJ : 25/05/2022 14:35
La Rédaction | 25 mai 2022 - MAJ : 25/05/2022 14:35

Top Gun : Maverick, Les Crimes du futur, Frère et sœur.. quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 25 mai 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec le retour tant attendu de Maverick, Léa Seydoux devant la caméra de David Cronenberg, le nouveau film d'Arnaud Desplechin et un retour en Tchécoslovaquie.

 

Top Gun : Maverick : photo Tom CruiseAprès 67 reports,  Maverick a fini par atterrir en salles

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

TOP GUN : MAVERICK

Durée : 2h11

 

 

De quoi ça parle : Tom Cruise est de retour pour donner une leçon à tout le monde. Aujourd'hui, c'est dans la peau de Maverick, le pilote superstar, qui doit former des jeunes à remplir une mission presque impossible.

Pourquoi il faut le voir : S'il y a bien une raison d'aller voir Top Gun 2 au cinéma, c'est Tom Cruise. Au centre de l'équation, l'acteur et producteur (qui maîtrise ses films de A à Z) brille plus que jamais dans l'exercice désormais familier de l'auto-storytelling. Si voir un film avec Tom Cruise, c'est voir Tom Cruise se raconter, alors Top Gun : Maverick est un boulevard.

Tom Cruise continue ainsi à écrire sa longue, passionnante et déconcertante légende, pour le meilleur et pour le pire. Frôlant parfois le spin-off de Mission : Impossible, Top Gun : Maverick respecte à la lettre le cahier des charges hollywoodien. Aucun faux pas mais zéro surprise donc, si ce n'est celle d'un film extrêmement bien tenu, et porté par une petite émotion inattendue. Elle naît sûrement plus du rapport qu'on a à Tom Cruise lui-même, mais c'est aussi ça, la magie de cette star unique du ciel hollywoodien.

La note d'Écran Large : 3,5/5

Notre critique de Top Gun 2.

 

LES CRIMES DU FUTUR

Durée : 1h48

 

 

De quoi ça parle : Dans un monde où l'espère humaine est en proie à des mutations nouvelles, Saul Tenser, un célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles avant-gardistes.

Pourquoi il faut le voirDavid CronenbergViggo MortensenLéa SeydouxKristen Stewart. Voilà déjà au moins quatre bonnes raisons de se jeter sur Les Crimes du futur dans les salles de cinéma sans même savoir de quoi ça parle ou ce qu'il en est. Trêve de plaisanterie, Les Crimes du futur est évidemment un des plus grands films de la semaine et d'ores et déjà de l'année. Attention, contrairement à ce qui a été vendu dans la promo, le film n'est pas un choc gore. Il y a quelques saillies sanglantes, des tripailles ici ou là, mais c'est plutôt très pauvre en action et assez verbeux.

Non, Les Crimes du futur est finalement un film d'une intelligence rare, discutant notamment du body horror en tant qu'art. C'est en quelque sorte le grand film testamentaire de David Cronenberg, une manière pour lui d'évoquer sa carrière, de discuter du body horror comme d'un art en mutation permanente dont il a plus ou moins perdu le contrôle, laissant d'autres s'en emparer pour le pervertir, l'affadir ou le transformer en attraction. A moins que ce ne soit carrément le body horror qui ait pris le contrôle de Cronenberg au point de le faire renaître ou de le tuer.

Une chose est sûre, David Cronenberg réalise un film passionnant sur la fusion ultime des corps avec leur environnement et un hommage à son cinéma fascinant.

La note d'Écran Large : 4/5

Notre critique des Crimes du futur

FRÈRE ET SOEUR

Sortie : 20 mai - Durée : 1h48

 

affiche

 

De quoi ça parle : Un frère et une sœur à l’orée de la cinquantaine… Ils ne se sont pas vus depuis des années, la haine d'Alice grandissant pour son frère depuis une vingtaine d'années. Le frère et la sœur vont être amenés à se croiser lors du décès de leurs parents.

Pourquoi il faut le voir : Parce que malgré son sujet passionnant qui suit la naissance d'une haine fraternelle incompréhensible et immodérée, le bien nommé Frère et sœur se perd finalement dans une déambulation pompeuse et sur-stylisée. En ne mesurant jamais ses effets, Arnaud Desplechin alourdit son verbe évocateur jusqu'à ce qu'il en devienne poussif, de la même façon que son récit fragmenté en devient confus et hétérogène.

Le pourtant brillant casting du film (Melvil Poupaud, Marion Cotillard) a donc du mal à se dépatouiller dans cet étrange ensemble, leur jeu étant parasité par des ruptures de ton déstabilisantes. Frère et soeur en devient un drame maniéré, qui tend parfois vers le nanar lorsque le cinéaste et/ou ses acteurs lâchent complètement les chiens. En reste néanmoins un Patrick Timsit étonnamment tendre et une poignée de séquences ou l'élégante plume de Desplechin embrasse réellement l'émotion de ses personnages.

La note d'Écran Large : 2/5

 

LA RESSORTIE COOL : 

LES VIEILLES LÉGENDES TCHÈQUES

Sortie 1952 (1959 en France) - Durée - 1h30

 

Les Vieilles Légendes tchèques : photoIl était une fois les Tchèques

 

De quoi ça parle : Des origines mythiques du peuple tchèque depuis le premier roi Cech à travers six contes traditionnels.

Pourquoi il faut le voir : Parce que Les Vieilles Légendes tchèques est un film comme on n'en fera plus et que c'est l'occasion de découvrir le travail monumental de l'artiste tchèque Jiří Trnka, considéré comme une des sommités de l'animation en volume, et plus particulièrement de l'animation de marionnettes articulées. Les Vieilles Légendes tchèques est une commande de l'ancien régime soviétique pour promouvoir la grandeur de la nation tchèque, mais une lecture plus universelle se substitut souvent au patriotisme affiché de l'oeuvre.

Pour narrer les origines du peuple tchèque, le film reprend des éléments de l'imaginaire biblique (le peuple élu, le prophète, la terre promise, le pathos), mais aussi les codes des épopées de la mythologie grecque dont il emprunte le souffle épique et la portée  fantastique (la colère des dieux, les prophéties ou les créatures surnaturelles). Au-delà de sa maîtrise narrative et de son ton lyrique, le film est une prouesse artistique qui a demandé un travail titanesque au vu de la fluidité de l'animation, de la complexité de certaines séquences (notamment les combats), de la minutie des accessoires ou de la richesse des décors peints sur verre. 

 

Les Vieilles Légendes tchèques : photoHéroïsme au programme

Le long-métrage est également un magnifique objet cinématographique. La composition des cadres est sublime, la lumière participe à l'ambiance éthérée, tandis que la réalisation est loin d'être aussi statique qu'on pourrait s'y attendre. En plus des mouvements aériens qui donne de la vivacité au  récit, le dernier segment va jusqu'à l'idée d'une caméra subjective, qui incarne à la fois la culpabilité d'un des personnages qu'elle veut acculer et une force divine impénétrable qui guide sa destiné. Certains propos sont évidemment datés (le segment sur la guerre des femmes ou le traitement du seul personnage noir du film), mais le film reste un bijou visuel qui mérite d'être admiré sur grand écran. 

La note d'Écran Large : 4/5

Tout savoir sur Top Gun : Maverick

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