Sorties cinéma du 22 décembre : les nouveaux films à voir

La Rédaction | 22 décembre 2021 - MAJ : 22/12/2021 11:11
La Rédaction | 22 décembre 2021 - MAJ : 22/12/2021 11:11

Matrix Resurrections, Tous en scène 2, Madeleine Collins... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 22 décembre ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons).

Avec la résurrection de la Matrice, une comédie musicale animale, la double-vie de Virginie Efira, le surpoids de la comédie française, le nouveau film de Louis Garrel et un drame entre père et fils.

Les nouveautés Netflix du 17 au 23 décembre

 

Matrix Resurrections : photo, Keanu ReevesMeilleur moyen d'éviter les spoilers 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

MATRIX RESURRECTIONS

Durée 2h28

 

 

De quoi ça parle : Des années après Matrix Revolutions, Neo est de retour. Il semble vivre une existence presque normale et presque paisible, comme si rien ne s'était passé. Jusqu'à ce qu'une mystérieuse femme ne vienne le réveiller. Et on n'en dira pas plus, parce que vous devez découvrir le pourquoi du comment par vous-même.

Pourquoi il faut le voir : Alors que les studios hollywoodiens raclent les fonds de tiroirs pour raviver toutes les franchises à n'importe quel prix (Star Wars, Terminator, S.O.S. Fantômes, Halloween, Le Seigneur des anneaux, Jurassic Park...), le retour de Matrix n'était qu'une question de temps. Mais le temps a joué en sa faveur, et sans surprise, Lana Wachowski (en solo derrière la caméra cette fois) a intégré cette donnée dans l'équation.

Impossible d'en dire trop sur Matrix 4, qui va indubitablement diviser, agacer, passionner, décontenancer, comme Matrix Reloaded et surtout Matrix Revolutions en 2003. À la manière du premier Matrix en 1999, Matrix Resurrections arrive comme le chant du cygne d'une époque, pour tendre un miroir à ses contemporains, et mettre en scène avec malice les grandes obsessions de son temps. Le résultat n'est pas exempt de défauts et va certainement décevoir ceux qui cherchaient uniquement et absolument une révolution au rayon action. Mais pour les autres, le voyage sera vertigineux, et d'une richesse thématique proprement incroyable. Avec la vive et belle émotion de Keanu Reeves et surtout Carrie-Anne Moss, magnifiques dans leurs retrouvailles inespérées.

La note d'Écran Large : 3,5/5

Notre critique de Matrix : Ressurections

  

LA SORTIE QU'ON NE CONSEILLE PAS

Mince alors 2 !

Durée  : 1h45

 

 

De quoi ça parle : Isabelle et sa nièce Nina ouvrent une cure « jeûne et détox » au cœur de la Provence, avec l’aide de Baptiste, yogi et homme à tout faire, Jessica, masseuse tantrique, et Maxime, séduisant équithérapeute. Parmi les premiers curistes, quatre adolescents en surpoids envoyés par la Mairie ; Marion et Lio, sa sœur maigrichonne qui lui impose la cure « pour son bien » ; et leur amie Émilie qui, délestée de ses kilos en trop, découvre à peine arrivée que son époux adoré se pâme dans les bras d’un homme… en nette surcharge pondérale !

Pourquoi on ne le conseille pas : L'honnêteté nous contraint à préciser que nous n'avons pas pu voir Mince alors 2 !, tout comme elle nous oblige à rappeler qu'il est néanmoins réalisé par Charlotte de Turckheim. Suite qu'on n'attendait pas de Mince alors !, sorti il y a une dizaine d'années, on y retrouve plusieurs des personnages inoubliables de la précédente cure.

Disons que la chose ne semble pas forcément d'une subtilité à toute épreuve, mais si vous vous êtes fixé comme objectif de terminer l'année en apprenant par coeur toute la collection des blagues à base de surpoids ou de matières grasses qu'il était humainement possible de caler dans les tranches d'un sandwich filmique, vous pourrez sans doute tenter l'aventure.

La note d'Écran Large : Angoisse/5

TOUS EN SCÈNE 2

Durée 1h50

 

 

De quoi ça parle : La troupe du premier film se rend au prestigieux théâtre de Redshore City pour convaincre son irascible directeur de les laisser monter sur scène. Promettant sur un coup de bluff la participation d'une ancienne iconique du rock, Buster Moon a trois semaines pour monter une comédie musicale d'exception, au risque d'y laisser sa peau.

Pourquoi on ne le conseille pas : Même s'il est techniquement plus abouti et que le doublage est toujours qualitatif, Tous en scène 2 n'est qu'une suite opportuniste qui n'a rien ou presque à offrir. Le spectacle musical final est bien moins explosif et entrainant que celui du premier volet, et le scénario enchaîne les gags poussifs et se contente de resservir les mêmes thématiques et enjeux pour ses personnages qui s'étouffent les uns les autres. La bande-son n'est qu'une compilation de brefs extraits de tubes pop, rock et RnB, et n'apporte pas grand-chose à la narration cousue de fil blanc, mais quand même bordélique.

La note d'Écran Large : 2/5

 

LES FILMS QU'ON N'A PAS VUS, MAIS QU'ON VA RATTRAPER

La croisade 

Durée 1h06

 

 

De quoi ça parle : Abel et Marianne découvrent que leur fils de 13 ans a vendu leurs objets les plus précieux dans leur dos, à l'instar de centaines d’enfants à travers le monde pour financer un mystérieux projet. Ils se sont tous donné pour mission de sauver la planète du réchauffement climatique.

Pourquoi il faut le voir : Après L'homme fidèle, Louis Garrel retrouve sa femme Laetitia Casta et le jeune acteur Joseph Engel dans La Croisade, son troisième long-métrage en tant que réalisateur. Au vu de la bande-annonce, on peut déjà imaginer le film comme une sorte de versant optimiste, espiègle et comique du récent documentaire Animal de Cyril Dion.

Sorte de conte de fées moderne, La Croisade a tout l'air de porter un regard tendre sur cette jeune génération de militants écologistes, eux-mêmes soumis à l'oeil incrédule de quadragénaires bourgeois dépassés par les inquiétudes climatiques de leur progéniture. Il s'agit également d'un des derniers scénarios du maître Jean-Claude Carrière (La Piscine, Borsalino, Un amour de Swan), disparu en février dernier. 

La note d'Écran Large : Un 3/5, ce serait déjà pas mal.  

MADELEINE COLLINS 

Durée : 1h47

 

 

De quoi ça parle : Judith mène une double vie entre la Suisse et la France. D’un côté Abdel, avec qui elle élève une petite fille, de l’autre Melvil, avec qui elle a deux garçons plus âgés. Peu à peu, cet équilibre fragile fait de mensonges, de secrets et d’allers-retours se fissure dangereusement. Prise au piège, Judith choisit la fuite en avant, l’escalade vertigineuse.

Pourquoi il faut le voir : Parce que Virginie Efira n'en finit pas de nous proposer des rôles ambitieux. Toujours en quête de protagonistes à la psychologie fouillée, aux enjeux profonds et aux dilemmes incarnés, elle semble avoir à nouveau trouvé une partition à sa hauteur dans Madeleine Collins. On est forcément très impatients, surtout après des réussites de la trempe de Benedetta, de la voir se frotter à la destinée chaotique d'une femme menant une double vie.

N'oublions pas non plus que le long-métrage est le nouveau film de l'intrigant Antoine Barraud, metteur en scène très discret, mais à l'oeuvre des plus intéressantes et éclectiques. On se souvient qu'il avait notamment mis en scène le passablement barré et vertigineux Dos Rouge. On espère qu'il aura su explorer avec autant d'appétit les contours du drame intime et du thriller.

La note d'Écran Large : Allez, on espère au moins un bon 3,5/5.

MY KID 

Durée 1h34

 

 

De quoi ça parle : Aaron a consacré sa vie à élever son fils autiste Uri. Ensemble, ils vivent dans une routine coupée du monde réel. Mais Uri est à présent un jeune adulte, avec de nouveaux désirs et de nouveaux besoins. Alors qu’ils sont en route vers l’institut spécialisé qui doit accueillir Uri, Aaron décide de s’enfuir avec lui, convaincu que son fils n’est pas prêt pour cette séparation.

Pourquoi il faut le voir : D'abord parce que My Kid faisait partie de la sélection officielle du dernier Festival de Cannes et a été réalisé par le cinéaste israélien Nir Bergman à qui l’on doit notamment la série à succès Betipul, récemment adaptée en France sous le nom d'En Thérapie. Son nouveau long-métrage promet un road-trip sincère et touchant entre un père qui s'oublie en tant qu'homme et doit couper le cordon avec son fils, offrant probablement une belle réflexion sur la paternité et l'émancipation du cocon familial. 

L'autisme n'est d'ailleurs pas loin d'être un thème étranger pour la scénariste Dana Idisis, qui a déjà traité le sujet dans le seul film documentaire qu'elle a réalisé, Seret Bar Mitzvah consacré à son frère autiste.

La note attendue d'Écran Large : Un beau 3/5 larmoyant

Tout savoir sur Matrix Resurrections

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commentaires
andarioch1
22/12/2021 à 11:01

Mince alors, déconseiller un film que vous n'avez pas vu c'est quand même pas très pro, plutôt du niveau de trop nombreux commentaires.
Même si sur ce coup vous avez sans doute raison ;)