Fear Street : et si ça devenait le MCU horrifique de Netflix ?

Raphaël Iggui | 20 juillet 2021
Raphaël Iggui | 20 juillet 2021

Leigh Janiak, la réalisatrice des trois films, a annoncé son intention de créer un MCU version film d'horreur sur Netflix.

En près de 15 ans, la stratégie Marvel a poussé les logiques de productivité et de rentabilité hollywoodienne à leur paroxysme, obligeant tout le monde à s'aligner ou à se coucher. Alterner aventures solos puis aventures collectives sur grand écran et désormais sur le plus petit avec Disney+, c'est ouvrir une connexion directe aux mines du Roi Salomon. Face à une manne aussi facilement exploitable et lassée de voir leurs tentatives de franchise young adult bider, les studios se sont engouffrés dans la brèche. 

Dark Universe (enfin ça c'était avant) et F&F-verse chez Universal Pictures, Monsterverse et DCEU chez Warner Bros, Transformers-verse chez Paramount... voire Moi, moche et méchant-verse encore chez Paramount et Madagascar-verse du côté de l'animation, avec les déclinaisons pingouinesques sur grand et petit écran. Et évidemment, ce n'est pas un mastodonte boulimique comme la plateforme Netflix qui va se refuser à une telle logique. Jusque maintenant, elle s'était contentée d'étendre des univers déjà existants (Jurassic World, Resident Evil...), mais un cap a été franchi avec la trilogie Fear Street.

 

PhotoL'appât du gain rôde

 

À l'occasion d'un entretien avec IndieWireLeigh Janiak, réalisatrice des trois volets, s'est exprimée sur la suite à donner à toute la mythologie installée à travers les différents épisodes : 

"L'un des aspects les plus excitants de Fear Street, c'est qu'il s'agit d'un univers vaste qui offre beaucoup de possibilités. Une des choses dont nous avons discuté avant d'être engagés était que nous avions le potentiel de créer un Marvel de l'horreur [un univers étendu, ndlr] où vous pouvez retrouver des tueurs de slashers de plein d'ères différentes. L'un des principaux éléments de notre mythologie se base sur le fait que le mal habite Shadyside, ce qui ouvre la porte à plein d'autres possibilités.

 

Photo"Laissez-moi, je n’en verrai pas un de plus"

 

Je crois que ma seule envie, c'est que le public l'aime assez pour qu'on puisse aller plus loin, on peut imaginer une autre trilogie, des films solos indépendants, une série, etc. Je ne l'envisage même plus en termes de film ou de série d'ailleurs. C'est ça qui est génial avec Netflix et avec la nature de Fear Street, qui est un hybride entre plein de nouvelles choses. Je suis très enthousiaste sur ce qui pourrait se passer ensuite.

Par exemple, je suis très enthousiaste à l'idée d'un slasher dans les années 50, ce que j'ai assez peu croisé et ce que ça signifierait de l'introduire à une telle période. C'est juste cool d'imaginer ces différentes époques et ce qu'il serait possible de faire, en tant que fan de cinéma d'horreur." 

 

photo"Quel est ton film d'horreur préféré ? C'est pour un sondage."

 

Un discours qui fait chaud au coeur ou froid dans le dos en fonction de votre avis sur la trilogie horrifique Fear Street. Inspirée des romans de R.L. Stine, Fear Street est une anthologie de 17 livres... sur les 150 de l'auteur. De quoi encore fournir du carburant à la plateforme, appâtant encore les ados avec des scènes gores aussi pudiques que les scènes érotiques. Ce futur usinage de téléfilms luxueux produits à la chaîne traduit autant une triste tendance de l'industrie du divertissement qu'une forte envie de pépettes. 

Pour l'instant, Netflix n'a pas donné de suite aux propos de la réalisatrice. En attendant, vous pouvez retrouver notre critique de Fear Street - Partie 3 : 1666 qui conclut mollement la trilogie ou celle d'Hérédité qui vient d'arriver sur Amazon Prime Video qui nous avait laissé d'agréables frissons.

Tout savoir sur Fear Street - Partie 1 : 1994

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