Johnny Depp : comment Disney a empêché son retour dans Pirates des Caraïbes

Avant même son éviction des Animaux fantastiques 3, Johnny Depp a été éconduit par Disney, qui a refusé son retour dans la peau de Jack Sparrow.  

Depuis sa séparation avec Amber Heard et les diverses accusations à son encontre, allant de la violence conjugale au harcèlement psychologique, Johnny Depp s’est retrouvé au cœur d’une actualité houleuse. Son renvoi du tournage des Animaux fantastiques 3, où il devait incarner de nouveau le méchant Grindelwald, n’a été qu'une conséquence de son image tourmentée, à laquelle les studios n'ont plus souhaité avoir affaire.  

Alors que le tournage du spin-off d’Harry Potter était imminent, le choix de la Warner s’est révélé être la réponse à une situation de crise, puisque le studio a été contraint de payer le salaire de l’acteur, élevé à 16 millions de dollars, et ce malgré son remplacement. 

Bye bye Grindelwald !

Si nous sommes revenus sur sa descente aux enfers, qui lui a déjà coûté quelques rôles, de nombreux fans n'ont pas pu oublier que Johnny Depp a incarné le pirate le plus mythique de l’histoire du cinéma : Jack Sparrow. Mais là encore, la saga Pirates des Caraïbes a souffert du comportement de la star, notamment dans un cinquième volet à la production chaotique, qui a finalement enterré la franchise. Après avoir avalé, soi-disant, huit pilules d’ecstasy et s’être coupé le doigt pendant les prises de vues de La Vengeance de Salazar, Depp a forcé l’arrêt de la production pendant deux semaines, faisant grimper le budget de 350 000 dollars par jour ajouté au planning.  

Disney n’est jamais vraiment revenu sur l’échec de ce Pirates des Caraïbes 5, mais la présence réduite de Jack Sparrow dans le récit (qui est presque devenu un personnage secondaire de sa propre aventure) a suffi à faire comprendre que quelque chose clochait. Avant même l’épisode des Animaux fantastiques et le procès dans lequel il est actuellement impliqué, Johnny Depp s’est retrouvé ostracisé par d’autres studios que la Warner, à commencer par Disney. Selon un rapport du Hollywood Reporter, la firme aux grandes oreilles a vite bloqué la possibilité d’un sixième opus après le fiasco de La Vengeance de Salazar, notamment par peur d’égratigner l’image family-friendly de la marque au vu des déboires du comédien.  

Ohéééé ohéééé capitaine abandonnééééé !

C’est d’ailleurs pour cette raison que Disney a décidé, a priori, de rebooter la franchise Pirates des Caraïbes avec un casting majoritairement féminin, porté par Margot Robbie. Dans son article, le Hollywood Reporter a évoqué le fait que Jerry Bruckheimer, producteur de la saga et l’un des derniers alliés de Johnny Depp dans l’industrie, a espéré “ramener brièvement le personnage du Capitaine Jack Sparrow dans cette nouvelle excursion. […] Disney a refusé.” 

Dans le même paragraphe, il est d’ailleurs précisé que Bruckheimer a souvent défendu Depp envers et contre tous. Le producteur a notamment prétendu que la blessure au doigt de son “champion” a eu lieu lorsqu’il se l’est coincé dans une portière de voiture. On passera sur l’idée, a priori absurde, de vouloir forcer l’apparition d’un acteur accusé de violences conjugales dans une œuvre centrée sur sa dimension féministe, mais il semble clair que Jack Sparrow, tel que nous l’avons connu, est définitivement mort et enterré.  

Que ce soit lié à son image de star ou non, l’acteur dont les films ont rapporté par le passé plus de 10 milliards de dollars a enchaîné les flops depuis un bon bout de temps. Pirates des Caraïbes 5, tout comme Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, ont déçu au box-office. Reste à savoir si leurs suites respectives sauront relever la barre maintenant que Johnny Depp a été éjecté de l’équation. En attendant, vous pouvez toujours lire notre critique de La Vengeance de Salazar.