Hollywood perd la tête et le monde est trop fragile, pour Oliver Stone
Le cinéaste américain, connu pour ses sorties polémiques, s'est attaqué une nouvelle fois à la machine hollywoodienne qu'il trouve grippée.
Depuis qu'il est revenu du Vietnam, le vétéran a réalisé une vingtaine de longs-métrages et une dizaine de documentaires (et autant de portraits acérés des États-Unis). Oscarisé à deux reprises comme meilleur réalisateur (pour Platoon et Né un 4 juillet), Stone n'est pas réputé pour avoir sa langue dans sa poche. Grand conteur des scandales politiques proprement américains - avec JFK, Nixon, W. : L'Improbable président ou encore Snowden - il s'est notamment illustré par sa capacité à dépeindre le pouvoir et ses dérives à violents coups de vitriol.
Une fois n'est pas coutume, et en digne représentant des boomers américains, le réalisateur a donné son avis sur l'état du monde et notamment de l'industrie hollywoodienne, qu'il trouve trop précautionneuse et dépensière.
Monsieur le procureur Costner, enquêtant sur la mort de JFK
Au cours d'un long entretien avec le New York Times, le réalisateur est revenu sur le fait que le monde du cinéma américain est sévèrement touché par les mesures de précaution contre la Covid-19. Il a ainsi mis en perspective la tendance générale et récente de l'industrie à s'entourer de personnels supplémentaires :
« Le problème, c'est à Hollywood. Tout est si cher - le marketing. Tout est devenu trop fragile, trop sensible. À Hollywood en ce moment, tu ne peux pas faire un film sans un "conseiller Covid". Tu ne peux pas non plus faire un film sans un "conseiller sensibilité". C'est ridicule [...]
Vous savez, je viens de lire quelque chose qui disait que les films allaient devenir très couteux à produire désormais, parce que vous devez prendre toutes ces précautions, qu'un tournage de 50 jours devient un tournage de 60 jours et que [vous devez] pratiquer la distanciation sociale avec les acteurs. C'est de ça que je parle. »
Monsieur le Président Hopkins, empêtré dans le scandale du Watergate
Au passage, il s'en est également pris à l'Académie des Oscars et aux décisions qu'elle a prises ses derniers mois :
« L'Académie change d'avis toutes les 5, 10, 2 mois à propos [des préoccupations sociales] qu'elle essaie de suivre. C'est de la merde politiquement correcte et ce n'est pas un monde avec lequel j'ai hâte de me mêler. Je ne l'ai jamais vu dans cet état, on dirait un goûter à la Alice au pays des merveilles... »
L'industrie du cinéma serait-elle devenue folle ? Une chose est certaine, le réalisateur ne se retrouve pas dans cette industrie "soumise" au politiquement correct et aux grondes sociales à répétitions. Relativement discret depuis qu'il a interviewé Vladimir Poutine dans une mini-série documentaire - les sujets controversés de ses films sont souvent complexes à financer - il planche actuellement sur deux documentaires. Le premier, intitulé A Bright Future se penchera sur les énergies propres (dans lequel il inclut le nucléaire) tandis que le second intitulé JFK : Destiny Betrayed signera son retour avec l'histoire d'un de ses sujets d'étude favoris.
16/07/2020 à 17:35
@Dirty Harry
Mais... quel est le rapport entre le dédain, l'insulte, et une attitude moralisatrice fantasmée ?
Pour rappel, la morale, c'est la grille de répartition entre bien et mal.
C'est ça quoi que ça veut dire.
Je ne me souviens pas avoir jamais abordé ce sujet, qui te préoccupe beaucoup, chez Ecran Large. Mais ok fragilito, vu.
16/07/2020 à 17:28
Cervo : tous tes post sont des concentrés d'insultes. Que tu voie la réalité de travers j'en suis désolé pour toi et que ta mauvaise foi soit la source d'aveuglement je le déplore mais j'attends encore des arguments alors comme je crois que je vais attendre longtemps pour les avoir (ainsi qu'un diagnostic honnête sur le boomer/68ard qui a engendré le progressisme censeur et moralisateur d'aujourd'hui) je pense que nous allons nous voir de visu pour discuter de cela. Mon mail : hectorvernon@gmail.com
Je t'attends.
A très bientôt.
16/07/2020 à 13:11
@Dirty Harry
Niveau douleur, sur l'échelle de l'auto-humiliation, on en est où ?
Parce qu'après 24h, toujours 0 exemple. Du coup, autant moralisateur, ça va être difficile à employer, mais de mon côté, je passe à Dirty Teubé, ou Zéro Harry ? Je te laisse choisir, je suis pas chien.
16/07/2020 à 12:54
@ Cervo : Oui je sais : c'est dur de se voir dans une glace tel qu'on est.
ça va aller, tout va bien se passer...
16/07/2020 à 00:02
"Sacré Oliver, son cinéma rentre dedans me manque aussi."
Son cinéma est moins enragé, plus consensuel avec le temps. Son dernier grand film remonte à L'Enfer du dimanche, ça date. Savages et Snowden c'est bien mais bon j'ai l'impression qu'il y a de la lassitude chez lui. J’espère qu'il trouvera son viagra cosmique pour nous pondre un truc du calibre de U-Turn ou un truc comme Salvador. Qu'il délaisse son coté Garrison. Un Barry Seal ou Secret d'État sous la caméra d'un Oliver Stone des grands jours aurait été monstrueux.
15/07/2020 à 21:10
Sacré Oliver, son cinéma rentre dedans me manque aussi. (Même s’il avait des méthodes un peu limites pour mettre ses acteurs en conditions niveau substances) Il a eu une sacré chance à l’époque de pouvoir filmer avec une grande liberté que les studio lui octroyaient.
Un sacré culot aussi.
Est ce ce qu’il pourrait filmer
Natural Born Killer aujourd’hui ?
Je suis assez d’accord avec son avis.
15/07/2020 à 19:36
Mon lien a fait pschitt aussi :)
En tapant Une Autre Histoire de l’Amérique sur Archive.org. On trouve le super docu en 10 épisodes de Oliver Stone.
15/07/2020 à 19:35
Il me manque le stone des grands jours, qui pour le remplacer ? Evidemment ya personne, il était vraiment unique. Quelle joie d'avoir connu les meilleures années du ciné (et de la zic aussi).
15/07/2020 à 19:09
ecran large vous vous lancer dans la censure a la allocine maintenant ?
je repost mon com
Et dire qu'il yen a certain pour nous dire que l'article du Daily Mail doit être faux...
15/07/2020 à 18:59
@Jean Foutre
Quand ai-je fait de la morale ?
Un seul exemple.
Allez.
Juste un.
(bon chance)