Batman : si Matt Reeves a accepté, ce n'est pas pour subir le sort de Zack Snyder
Graal Hollywoodien depuis l’avènement de Marvel et de son univers attendu, les super-héros sont un enjeu économique pour les studios, et artistique, pour les metteurs en scène comme Matt Reeves. En charge du prochain Batman, celui à qui on doit les deux derniers épisodes de la trilogie reboot de La Planète des Singes se frotte donc à un autre univers emblématique, celui de Gotham City et de son légendaire gardien.
Un défi de taille, quand on sait combien les détenteurs de ces univers cherchent à en tirer une rentabilité maximum, pas toujours synonyme de liberté créative. Une problématique qui a été plusieurs fois au centre des conversations relatives aux adaptations de comics DC, aussi bien concernant leur production que leur réception. En effet, Zack Snyder et David Ayer, pour ne citer qu’eux, ont longuement ferraillé et n’ont pas pu imposer totalement leurs visions, mêlant leurs projets aux désirs parfois changeant du studio.
Difficile dans ces conditions d’aboutir à une œuvre cohérente, comme en témoignent Justice League ou encore Suicide Squad, films malades, où l’on sent plusieurs tonalités, voire carrément des projets contraires, s’entrechoquer. À l’inverse, Joker est venu démontrer avec brio qu’il existait au sein du grand public un appétit véritable pour des projets plus ambitieux et cohérents artistiquement. Son succès au box-office a-t-il facilité la vie de Matt Reeves ?
Et pourtant, Zack Snyder avait une idée assez précise de là où il voulait aller
On l’ignore, mais comme il l’indique au New York Times, le cinéaste n’aurait jamais accepté un projet aussi complexe sans la garantie de bénéficier de coudées franches.
“On ne sait jamais à l’avance si les détenteurs de ces grosses licences s’intéresseront à votre vision. Si ça n’avait pas été le cas, je n’aurais pas fait Batman. Je leur ai dit qu’il y a eu de grands Batman, et que je ne voulais pas être le réalisateur d’un simple épisode de plus. Je veux faire quelque chose d’émotionnellement chargé. Mon ambition, c’est de proposer quelque chose d’incroyablement personnel, qui s’appuie sur les métaphores propres à cet univers.”
Bien sûr, il faut garder à l’esprit que ce discours s’effectue dans un cadre promotionnel, et qu’aucun artiste n’a jamais vendu un film en prétendant n’avoir aucune liberté et ne pouvoir rien proposer. Toutefois, le milliard de billets verts amassés par Todd Phillips et son Joker ont peut-être permis au réalisateur à succès des deux derniers Planète des Singes d’être maître à bord de son navire. Et à vrai dire, le simple choix pour incarrner le Chevalier Noir d'un comédien comme Robert Pattinson, loin des canons super-héroïques, laisse à penser que le réalisateur est en mesure de faire une véritable proposition.
C’est tout ce qu’on espère, tout comme on souhaite que la production du film, interrompue par l’actuelle épidémie de coronavirus, puisse reprendre rapidement.
25/04/2020 à 12:01
Zack Snyder n’avait rien compris à Batman, pas plus qu’il y comprend quoique ce soit à Superman ou n’importe quoi d’autre. C’est un coké sans talent qui attire les geeks comme Michael Bay attire les ados: avec beaucoup de flafla et d’explosions au bout de sa canne à pêche. J’ai confiance en Matt Reeves. Ses planètes des singes étaient les meilleurs depuis le 3 de la série originale et il semble enfin prêt à nous donner le vrai Batman que même Nolan n’a pas été capable de nous donner.
12/04/2020 à 09:39
Robert Pattinson loin des canons super héroïques ? Soyons sérieux :D
12/04/2020 à 03:31
Et lorsque vous me parlez d'un Batman jeune. Mais, Bale a 31 ans lorsque sort Batman begins en 2005. Donc Pattinson ne serait pas le plus jeune Batman il aura 35 au moins quand sortira le film
11/04/2020 à 22:51
J'ai bien aimé son remake de Morse.
11/04/2020 à 12:52
D'un côté j'ai très hâte parceque j'aime beaucoup Pattinson, mais de l'autre bah ce mec c'est un yes man quoi ... Je suis désolé mais c'est vrai, il fait de la série télé, du remake plan par plan et du blockbuster calibré. C'est impossible de reconnaître une patte, contrairement a Nolan ou Burton ! Ça fait très peur
11/04/2020 à 02:16
Je sais pas pour moi, mais ce type a fait de 2 planètes des singes passables, rien d'excellents, encore moins d'inoubliable. Contrairement à un Nolan dans Insomnia où l'on sentait déjà la patte d'un génie.
Warner s'est planté sur le real, James Gunn aurait été mieux ou encore Benito Affleck lui-même en réalisateur.
Sincèrement, je le sens pas ce Batman. Il va nous produire un batmank pour moi.
C'est que mon avis
10/04/2020 à 16:15
Bla bla bla... J'attends de voir perso, parce que ce genre de discours j'en ai trop lu avant chaque film. Le mieux c'est que l'on attende de voir tranquillement, vu que ses 2 planètes des singes étaient quand même vraiment pas mal. Et j'aime bien le.casting, même si honnêtement, ben Affleck c'était un choix de casting autrement plus osé que Pattinson (c'est surtout Bruce Wayne éternellement jeune qui m'énerve. Encore ils auraient pris Pattinson pour faire Dick Grayson en Batman comme dans black mirror...)
10/04/2020 à 14:44
Si il a bossé le scénario, on tient quelque chose.
Car ses Planètes des Singes étaient tout de même très formatés au niveau de l'écriture.
10/04/2020 à 13:43
@ Pseudo : Oui et ? ça doit l'empêcher d'avancer ? Si on croit dans son travail, sa vision il peut être en mesure de la réaliser non ?
10/04/2020 à 13:08
@Pseudo
Où est le rapport entre le box-office et le fait de vouloir "proposer quelque chose d’incroyablement personnel" ?