Steven Spielberg veut absolument que Vin Diesel réalise un nouveau film

Vin Diesel fricote allégrement avec Hollywood comme acteur bankable, mais son avenir pourrait prendre le virage de la réalisation.

Le chouchou des blockbusters a commencé sa carrière avec l'ambition de scénariser, réaliser et produire ses propres créations, notamment parce qu'il n'obtenait pas de rôles au cinéma. Histoire folle concernant Vin Diesel et pleine de retournements, les fans n'oublieront pas qu'il a produit et réalisé son premier court-métrage Multi-Facial en 1994 et qu'il a enchaîné avec un long en 1997, Strays, que Steven Spielberg a remarqué lors du Festival de Sundance. C'était le début de la gloire pour la future star de Fast & Furious.

Vin Diesel est allé s'acheter une caméra

Les deux hommes ont collaboré par la suite et renforcé leur estime mutuelle. Spielberg a engagé Vin Diesel en lui écrivant un rôle dans Il faut sauver le soldat Ryan (1998) directement après leur rencontre, où l'acteur a interprété le soldat 1ère classe Adrian Caparzo. Même si ce passage devant la caméra du grand cinéaste a été court, ils sont restés bons camarades, et se sont revus récemment, comme l'a raconté Vin Diesel à The National :

« En parlant de Steven Spielberg, je l'ai vu récemment et il m'a dit : "Quand je t'ai écrit le rôle dans Il faut sauver le soldat Ryan, j'engageais évidemment l'acteur mais je défendais secrètement le réalisateur en toi, et tu n'as pas assez réalisé. C'est un crime pour le cinéma et tu dois retourner sur le siège du réalisateur". Oui, je n'ai pas assez réalisé. »

L'étoffe d'un cinéaste en germe dans Il faut sauver le soldat Ryan

Avec trois films au compteur dont deux courts-métrages, ses exploits de mise en scène sont bien minces en comparaison de ses succès d'acteur. Un brin vantard, l'acteur en a remis une couche pour insister sur son futur qui opérerait un virage à 180 degrés, comparant les écarts de carrière entre Jon Favreau et lui :

« C'est tellement drôle, parce que nous étions tous les deux des anciens de Sundance en tant que cinéastes, et il [Jon Favreau] est parti faire Le Roi Lion, Iron Man et tous ces grands films. C'est fascinant. Je me dis "Steven a raison". »

C'est fascinant en effet. La nature entraînante de Vin Diesel détruit tout surmoi et le rend foncièrement touchant, dans la gaîté d'un destin de réalisateur auquel il n'avait plus pensé. Avis aux producteurs ou aux investisseurs de KissKissBankBank, le futur cinéaste adorerait réaliser un film sur Hannibal Barca, un général carthaginois qui a combattu les Romains en 200 av. J-C.. Un projet dont il parle depuis 2002.

On va faire un mix entre les guerres puniques et la SF

« Je ne l'ai jamais fait [réaliser d'épopée, ndlr]. Même si je suis reconnaissant de ce qu'on m'a permis d'accomplir, il y a des moments où je me dis "Mon Dieu, tu as promis à l'univers, très précisément, la trilogie d'Hannibal Barca, et tu ne l'as pas encore faite". »

On espère que les chevilles de l'acteur n'ont pas explosé sous le coup de la confiance et que ses projets l'aideront à faire passer la pilule du démarrage foireux de Bloodshot au box-office domestique et mal en point avec le coronavirus. De même, le très attendu Fast & Furious 9 a vu sa sortie repoussée d'un an suite au coronavirus, si bien que l'acteur a du temps devant lui pour préparer sa conversion. Nous aussi il faut qu'on se prépare, psychologiquement.