Disney : le boss de Disney, Bob Iger, va laisser sa place et a déjà trouvé son successeur

Déborah Lechner | 26 février 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Déborah Lechner | 26 février 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Le boss de Disney Robert Iger quittera bientôt le trône de son royaume pour le confier à un héritier déjà désigné.

Alors qu'on pensait depuis plusieurs mois que Kathleen Kennedy serait remerciée pour sa gestion de la saga Star Wars, d'autant plus après que la triple trilogie ait été terminée, ce n'est finalement pas la boss de Lucasfilm qui quittera ses fonctions prochainement. Bien plus inattendu, c'est Bob Iger, maintenant que Disney a atteint les sommets d'Hollywood, qui va se retirer, comme un sportif arrêterait sa carrière sur une ultime victoire pour être sûr d'entrer dans la légende.

La firme a annoncé dans un communiqué que le PDG quittera ses fonctions à partir du 31 décembre 2021 et restera jusque là président exécutif, en plus de diriger les initiatives artistiques de la société et présider le conseil d'administration. Il est déjà prévu qu'il soit remplacé par Bob Chapek, un autre ponte de Disney, président des produits dérivés depuis 2018 et président des parcs d'attractions depuis 2015, qui a notamment participé à l'ouverture du Disneyland de Shanghaï.

 

photoCap ne sera pas le seul à prendre sa retraite

 

S'il n'a pas clairement évoqué les raisons de son départ, Bob Iger s'est exprimé dans un communiqué pour témoigner de sa confiance envers le futur PDG de Disney :

"Avec le lancement réussi d'activités en lien direct avec les consommateurs de Disney et l'intégration de la 21th Century Fox bien engagée, je pense que le moment est idéal pour une transition vers un nouveau PDG. Bob Chapek a toute ma confiance et je suis impatient de travailler avec lui pendant les 22 prochains mois pour qu'il prenne son nouveau poste et qu'il découvre plus en profondeur les opérations et le business global des nombreuses facettes de Disney."

 

DisneyLa pêche a été bonne

 

Depuis son entrée en fonction en 2005, Bob Iger a activement participé à la montée en puissance de Disney (qui était déjà très influent), avec les acquisitions successives de Pixar en 2006 et Marvel en 2009, ce qui a permis à Disney de produire le plus grand succès cinématographique de tous les temps au box-office mondial avec Avengers : Endgame. La firme a encore fait monter les enjeux d'un cran avec le rachat de Lucasfilm et donc de la franchise Star Wars en 2012, pour finir sur l'engloutissement du catalogue de la Fox l'année dernière

Ces affaires fructueuses ont aussi conduit à un certain formatage des productions grand public labélisées family-friendly de la compagnie aux grandes oreilles, notamment Marvel et Star Wars qui ont essuyé plusieurs critiques et une forme de rejet d'une partie des spectateurs. Malgré tout, Bob Iger repart avec la satisfaction d'avoir porté Disney au plus haut de sa gloire du côté du box-office, mais aussi de ses pairs. Son travail (aux côtés de Feige pour le MCU) a été largement reconnu par le monde hollywoodien notamment avec la nomination de Black Panther aux Oscars dans la catégorie meilleur film (une première pour un film de super-héros) et ses trois statuettes glanées ce soir-là.

Aucune explication concrète n'a été donnée pour l'instant, mais on peut penser qu'à presque 70 ans, l'ancien PDG se prépare simplement à prendre sa retraite avec le sentiment du devoir accompli. En attendant d'en savoir plus, Bob Iger a encore quelques gros chantiers devant lui notamment le lancement de Disney+ dans plusieurs pays européens dont la France dès le 24 mars prochain.

 

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Tout savoir sur Robert A. Iger

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commentaires
fedor85
26/02/2020 à 20:21

Il restera le mec qui à la tête de Disney à juste passez son temps a racheter des société.

Au moins dans les années 90, Katzenberg et Eisner on remonté Disney par des film à succès.

Flo
26/02/2020 à 13:00

Comme toujours, ça sera très bien... pour le Public contemporain.
Et pour les anciens, ça se partagera entre ceux qui savent vivre avec le meilleur de leur époque, et les autres qui chercheront une qualité plus "intemporelle"... et qui sinon, pourront toujours se repasser les vieux films (soit disant du "vrai cinéma") à volonté.

Marc
26/02/2020 à 12:25

J'ajoute qu'en ce qui concerne le lissage des franchises Marvel/Star Wars,l'article va un peu vite. Pourtant le site 3ecran Large" fait parfois la part des choses dans ses articles.

On a reproché à Starwars 8 d'être un film d'auteur et je pense que Rogue One comporte la patte de son réalisateur.
S'agissant des Marvel, je trouve que la réalité est plus complexe que la présentation qui en est faite en général. Bien qu'il y ait une forme de "recette", je ne mets pas du tout sur le même plan les films de Whedon, Waititi, Coogler ou Gunn, et ceux des Payton Reed ou John Watts. Les Russo sont un peu "entre les deux".
Tous ne sont pas des "purs Yes man" et on voit bien qu'il y a eu plutôt des compromis entre les choix de la production et la vision artistique de certains réalisateurs.

Marc
26/02/2020 à 10:53

Assez étonné que l'intéressé ait eu l'intelligence de partir, alors que ce type de dirigeant s'accroche à son pouvoir jusqu'à la mort.

On ne peut pas dire qu'il n'aura pas marqué sa présidence, vu qu'il a étendu la firme au travers de différents rachats significatifs et du lancement de la plate-forme. Sans compter bien sur les chiffres du box office.

Personnellement, sans connaitre tous les dossiers (notamment côté parcs d'attractions/Merchandising), je considère qu'il a plutôt réussi du côté des animations et de de Marvel studio (bien entouré il est vrai), mais a connu sans doute un semi échec au niveau de Starwars et des films Disney plus "indépendants".

C'est pour cela, que je ne pense pas qu'il faille mettre Marvel et Star Wars sur le même plan.

Côté Marvel, il y a des critiques de cinéphiles, mais les films ont eu assez d'atout pour déférer le public et générer l'évènement. Le MCU a été un rouleau compresseur et de bonnes décisions ont été prises pour que l'univers partagé fonctionne.

EN revanche, côté Star Wars, on sent beaucoup plus de colère et de consternation, assorties d'une gestion/vision à long terme, bien plus hasardeuse.