Proxima : Eva Green s’envole dans les étoiles avec un magnifique rôle dans la bande-annonce

Eva Green est l’héroïne du nouveau film d’Alice Winocour, Proxima, avec aussi Matt Dillon. Et c’est l’un de ses plus beaux rôles.

Proxima va-t-il conjurer le mauvais sort d’Eva Green en France ? Après un Arsène Lupin oublié pour de bonnes raisons et D’après une histoire vraie, nanar de haut vol de Roman Polanski, l’actrice révélée dans Innocents retrouve (un peu) sa langue natale pour un film où elle incarne une astronaute. Elle a tourné avec la réalisatrice française Alice Winocour, remarquée avec Augustine en 2012 et Maryland en 2015, et qui a participé à l’écriture de Mustang qui lui a valu un César.

Dans Proxima, Eva Green incarne une femme déchirée entre son rôle de mère et ses rêves d’étoile. Choisie pour rejoindre une mission d’un an à bord de la Station Spatiale Internationale, afin de préparer un futur voyage vers Mars, elle se lance dans un entraînement qui l’éloigne peu à peu de sa fille, avant le grand saut.

La bande-annonce vend du rêve avec un air repris du blockbuster spatial Oblivion, composé par M83 et Joseph Trapanese. Le film est en réalité très intimiste, et centré sur la relation entre Sarah et sa fille Stella, mise à rude épreuve par la distance, l’isolement et les ambitions stellaires de la mère.

Pour Eva Green, c’est sans nul doute un rôle majeur. Elle a déjà prouvé son talent dans de nombreux films parfois passés inaperçus, comme White Bird de Gregg Araki, Womb de Benedek Fliegauf, Cracks de Jordan Scott ou encore Euphoria de Lisa Langseth, inédit en France. Après sa nomination méritée aux Golden Globes pour son très beau rôle dans Penny Dreadful, Proxima pourrait lui attirer quelques récompenses. Le murmure des César se fait entendre pour beaucoup, et ce ne serait que justice : elle est fantastique dans ce rôle.

Matt Dillon et Sandra Hüller sont eux aussi au casting, aux côtés de la jeune Zélie Boulant.

Proxima sort le 27 novembre en France, et certains pourront s’amuser à comparer à Ad Astra de James Gray, un film aux ambitions très différentes, mais qui traite lui de la relation père-fils, du point de vue du fils. Le long-métrage d’ Alice Winocour rappelle également l’intimisme de la série The First avec Sean Penn, malheureusement annulée après une seule saison (notre critique ici).