Hellboy : Milla Jovovich se moque des critiques négatives, et cite Resident Evil pour rassurer

Milla Jovovich est la grande méchante du reboot de Hellboy, et elle a réagi à la critique négative et au démarrage désastreux aux USA.

Si le Hellboy 3 de Guillermo del Toro et Ron Perlman est un rêve désormais inaccessible, la nouvelle version du personnage de Mike Mignola semble condamnée à le rejoindre au cimetière hollywoodien. Réalisé par Neil Marshall avec David Harbour dans le rôle-titre, Hellboy 2019 a été torpillé par la critique (y compris chez nous), et a été boudé par le public américain avec un démarrage désastreux.

Dans la plus pure tradition de la méchante critique vs ses victimes, qui a notamment poussé Alex Proyas à défendre avec passion Gods of Egypt ou incite Dwayne Johnson à carresser ses fans dans le sens du poil tous les six mois, Milla Jovovich a donc pris la parole.

Sur Instagram, l'actrice qui incarne la méchante sorcière Nimue a ainsi pris la défense du film :

"Le démarrage d'un film est toujours stressant et Hellboy n'y échappe pas. On travaille super dur pour faire quelque chose de fun et divertissant et on doit absorber les critiques négatives, mais hey, C'EST LE SHOWBIZ BEBE. Tout ce que je vais dire avant d'aller me coucher c'est ça : mes films les plus cools ont été démolis par la critique. Putain c'est hilarant."

Elle continue en citant des exemples :

"Génération rebelle ? Sérieusement ? Un classique. Le Cinquième Elément ! On aurait pu penser que c'était le pire film jamais fait en lisant les critiques en 98. Zoolander ? Démoli. Jeanne d'Arc ? Désatreux. Resident Evil ? Même pas la peine d'en parler. Dans tous les cas, chacun de ces films est devenu culte. CHAQUE. FILM. Et celui-ci aussi. Notez-le bien."

"Pourquoi ? 1. Grâce aux acteurs fantastiques. David Harbour. Ian McShane. Daniel Dae Kim. Sasha Lane. Ils sont tous tellement géniaux et talentueux, le film vaut le coup rien que parce qu'ils sont dedans, surtout que c'est vraiment très fun. 2. Mike Mignola qui a créé les comics Hellboy a aidé à écrire le scénario, et était sur le plateau chaque jour pour que le film soit le plus proche possible de sa vision. 3. Il a été réalisé par l'un des meilleurs. Neil Marshall, qui a réalisé The Descent, l'un des meilleurs films d'horreur de tous les temps.

Faîtes moi confiance, vous allez prendre votre pied en regardant Hellboy. Un critique a dit, 'C'est un gros gâchis bruyant et bordélique que seul un ado aimerait'. Mais oui bordel ! Amusons-nous !"

Un petit sort pour conjuger la critique ?

L'effort est louable, et Milla Jovovich a au moins le mérite de ne pas bêtement opposer la critique et le public, en insultant les médias pour se payer l'attention des spectateurs, quitte à caricaturer les deux.

Mais la mauvaise foi de l'actrice est irrésistible. Si elle ne cite pas Les Trois Mousquetaires, Phénomènes paranormaux, Ultraviolet ou encore Anarchy, alors qu'ils ont tous été descendus par la presse, c'est qu'elle a bien conscience que son argument a de grosses limites. Oui, beaucoup de films n'ont pas été appréciés par les critiques à leur sortie, pour devenir des années après des films cultes. Et beaucoup de films ont été défendus par la critique et snobés par le public, pour devenir des classiques par la suite. Et d'autres ont été adorés par les deux dès leur sortie. 

Ultraviolet et ultranaze au point de l'oublier alors ?

Inviter le public à aller en salles se faire sa propre opinion est la chose la plus saine et naturelle qui soit, mais essayer de créer une logique entre la critique et le statut culte est une mauvaise diversion. Et ce fameux public a d'ailleurs déserté les salles aux Etats-Unis pour son Resident Evil : Chapitre Final, preuve que cette étiquette de "culte" repose bien entre les mains des spectateurs, parfaitement capables de penser par eux-mêmes.

A noter : aucune mention de près ou de loin d'un tournage censé être catastrophique, selon un récent article.

Vous pouvez retrouver notre critique de Hellboy par ici, et aller affronter la chose en salles dès le 8 mai.