Ad Astra : James Gray parle des influences cultes de son film de science-fiction avec Brad Pitt
Ad Astra pourrait bien passer par le Festival de Cannes en mai prochain.
James Gray est sans aucun doute un des réalisateurs les plus intrigants et talentueux de ces dernières années. Son dernier film The Lost City of Z, sublime épopée mystique, épique, mélancolique, poétique et intimiste l'a prouvé en 2017 et son prochain film semble parti pour nous impressionner encore une fois.
Avec Ad Astra, le cinéaste racontera l'histoire d'un ingénieur autiste, incarné par Brad Pitt, qui part à la recherche de son père (Tommy Lee Jones) dont il n'a plus de nouvelles depuis vingt ans et son départ pour Neptune. Lors d'une séance de questions-réponses accordée à Toronto ce week-end, il s'est exprimé sur ses influences pour faire son film :
Sur le tournage de The Lost City of Z
"Son père peut être ou pas sur Neptune en train de faire de très mauvaises choses, et ils l'envoient là-bas pour communiquer avec lui, c'est très Heart of Darkness. C'est un peu comme si vous aviez Apocalypse Now et 2001, l'Odyssée de l'espace dans un grand mash-up et que vous y mettez un peu de Joseph Conrad en espérant que ce soit aussi bon. Mais ce n'est probablement pas le cas. Je suis bête. Mais ce sont mes influences. C'est ma tentative pour traiter cette relation père-fils qui est au coeur de la culture occidentale et j'espère le faire d'une manière originale."
Le réalisateur nous prépare donc, de façon assez logique si on connaît sa filmographie, une oeuvre puissante mais très intime. Les films cités rejoignent ce qu'avait révélé James Gray en 2016, dans une interview accordée à The Film Society of Lincoln Center où il expliquait, en plus des oeuvres de Coppola et Kubrick, être inspiré par Metropolis et Blade Runner.
Sur le tournage de The Immigrant
Prévu pour le 22 mai 2019, Ad Astra est toujours en plein montage comme l'avait révélé le cinéaste lors du dernier Festival du Film de Marakecch qu'il présidait. Même s'il a toujours quelques différends avec le système du Festival de Cannes, son film pourrait bien passer par la Croisette. Après tout, chacun de ses films a été sélectionné par un des trois festivals historiques : Little Odessa à Venise, The Lost City of Z à Berlin, The Yards, La Nuit nous appartient, Two Lovers et The Immigrant à Cannes.
Verdict dans quelques mois.
09/01/2019 à 19:55
Je suis enthousiaste comme mes camarades ci dessous. Le sujet est top, l'ambition aussi, et il est débarrassé du non-charismatique Charlie Hunnam pour du mieux. Après faut pas qu'il se rate mais avec lui un film sur 3 est un chef d'oeuvre, plus qu'un bon film donc faut espérer qu'il soit dans le bon mood...Lost City of Z, ce dernier plan est génial mais qui lui a obligé de faire ces scènes pourries avec sa femme (qui a des dialogues d'une moderne de notre siècle, jamais on ne croit à leurs "disputes" qui sonnent forcées pour plaire à la productrice ou on ne sait qui)....et quels beaux acteurs autour de Hunnam : pourquoi lui a t il zéro envergure ?? Une barbe ne suffit pas ! Puis cette photographie sublime et réaliste en même temps...raaaa on est passé à peu de choses avec Lost City of Z (ce sujet en OR MASSIF sur les civilisations antédiluviennes/pré colombiennes) !
09/01/2019 à 17:57
@François,
cette affiche s'inspire très clairement du Aguirre de Werzog absolument. Mais, au-delà de cette affiche, Lost City of Z faisait déjà penser à Apocalypse Now par endroits. D'où notre remarque en légende.
Belle journée !
09/01/2019 à 17:07
L'affiche de Lost City of Z faisait plutôt penser à la scène d'ouverture du Aguirre de Herzog, non ?
Google image > aguirre opening
09/01/2019 à 15:15
Vive James Gray et Brad Pitt
09/01/2019 à 14:58
Vive james gray
09/01/2019 à 14:57
Vive James Gray