Mad Max : George Miller revient sur le tournage compliqué et encense Charlize Theron

George Miller est revenu sur quelques aspects de la production de Mad Max : Fury Road.

Si Mad Max : Fury Road a été un beau petit succès en salles (plus de 378 millions pour un budget de 150), a récolté six Oscars et a enchanté des tonnes de spectateurs, le quatrième volet de la saga Mad Max a eu une vie compliquée. Developpé depuis le milieu des années 90, repoussé suite à une météo exceptionnelle qui avait transformé les décors australiens désertiques, le film a été tourné en Namibie, durant plusieurs mois difficiles qui ont poussé le studio à envoyer un exécutif pour éviter des dérapages. Entre des conditions extrêmes et les tensions entre Tom Hardy et Charlize Theron, Fury Road n'a pas été de tout repos.

Alors que l'idée d'une suite au moins est dans l'air depuis la sortie, le réalisateur ayant déclaré qu'il avait en tête un film de plus pour Furiosa tandis que Tom Hardy a signé pour d'autres épisodes, George Miller a accordé une interview à Entertainment Weekly, où il revient sur quelques aspects du tournage.

Charlize Theron et George Miller

Le cinéaste revient notamment sur un moment iconique : Furiosa qui, après avoir découvert que le refuge qu'elle était venue chercher, n'est plus qu'une ruine toxique. Le réalisateur a choisi de vite évacuer les dialogues, pour se concentrer sur le visage dévasté de Charlize Theron.

Si Miller avait une somme impressionnante de storyboards et images préconçus, il n'avait qu'une vague idée de ce qu'il souhaitait filmer de la tristesse absolue de Furiosa suite à cette révélation. Il savait deux choses néanmoins : il voulait qu'elle s'isole pour vivre cette douleur, et il voulait la filmer depuis une certaine distance. Sauf que le vent du désert était si puissant qu'il menaçait de ruiner toute tentative.

"Quand vous faîtes un film vous devez surfer sur les problèmes. Donc plutôt que de maudire le vent, j'ai regardé derrière nous et vu les dunes, où le vent soufflait du sable. Et le soleil commençait à se coucher. Je me suis dit, 'Elle pourrait traverser la zone de la dune vers le soleil et juste réagir comme elle le veut, maintenant qu'elle a perdu absolument tout espoir".

 Furiosa dans le moment iconique

L'équipe avait peu de temps pour tourner, et s'accomoder des quelques demandes de George Miller, qui voulait notamment que Furiosa n'ait plus sa prothèse. Le cinéaste raconte qu'après un faux départ, Charlize Theron s'est lancée. Elle a gravi la dune, s'est laissée tomber sur ses genoux, puis a hurlé dans le coucher de soleil dans les rafales de sable. 

"Je suis à peu près sûr que ce n'était qu'une seule prise. J'ai appris ça avec Jack Nicholson, un homme très sage : les acteurs sont comme des athlètes, ils doivent réussir leur performance pile poil dans le moment, peu importe ce qui se passe. Les grands artistes ont tous les talents d'un athlète mais ont aussi besoin de cette finesse quant aux émotions humaines. Je savais que dans un film d'action comme ça, Charlize aurait toutes ces qualités... Charlize est très précise. Ayant été une danseuse de ballet elle comprend l'espace et comment y bouger, et c'était en gros nous tous la regardant faire ça. Je remercie les dieux du cinéma que tous les éléments aient été en place. Nous avons eu la chance d'avoir du vent, mais cette performance ne relevait pas de la chance".

Charlize Theron ayant encore récemment confirmé son désir de replonger dans l'univers de George Miller, tout comme Tom Hardy, prions donc les dieux du cinéma que la Warner relance la machine à sable.