L'ancien directeur des festivals de Berlin et Venise prend la défense d'Harvey Weinstein

La Rédaction | 28 mars 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 28 mars 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Plusieurs mois après que le scandale Weinstein ait éclaté, les premières voix ouvertement opposées au mouvement #MeToo se font entendre.

La prise de parole des femmes et la débats concernant les rapports entre hommes et femmes ont récemment occupé les gros titres des médias et les discussions de quantité de citoyens. Une situation conséquente au scandale provoqué par les accusations portées contre Harvey Weinstein, producteur extrêmement puissant à Hollywood, montré du doigt comme un agresseur sexuel en série d’une grande violence.

Après des mois de quasi-silence, ceux que cette libération de la parole agace (ainsi que les revendications qui s’en suivent logiquement), commencent à ruer dans les brancards. C’est le cas de Moritz de Hadeln, ancien directeur des festivals de Berlin et de Venise, que le sort fait à l’ex-nabab révulse suffisamment pour qu’il publie dans les colonnes de Die Weltwoche une lettre ouverte.

 

photo

Harvey Weinstein

 

« C’est un des rares producteurs américains qui aime sincèrement le cinéma. Le lynchage qu’il subit actuellement est tout simplement dégoûtant. »

On voit assez mal le rapport entre l’amour, sans doute bien réel, de Weinstein pour le 7ème Art et les accusations dont il fait l’objet. Mais pour Moritz de Hadeln, le véritable enjeu ne semble pas tant sociétal que commercial, le producteur étant un allié du cinéma européen.

« Plus que quiconque, ils devraient être conscients du rôle proéminent, en particulier de Harvey, qu’ils ont tenu dans la défense du cinéma européen. Bannir Harvey signifie que le cinéma européen va perdre un de ses atouts, une personne… Dont l’expertise a permis à plusieurs projets de réussir. »

 

Photo David Parfitt

 

Une nouvelle fois, on comprend mal ce que veut dire Moritz de Hadeln, dont on imagine mal qu’il sous-entende que le travail de Harvey Weinstein devrait lui valoir d’échapper aux accusations qui s’accumulent. D’autant plus que bien des artistes auraient à redire sur la passion artistique de celui qui fut surnommé « Harvey Scissorhands » en raison de son goût pour les remontages sauvages, voire pour les sabotage purs et simples des œuvres dont le créateur lui résistait (MimicSnowpiercer, le Transperceneige, etc etc).

« Il n’a même pas été condamné pour les crimes dont l’accusent ces nombreuses femmes, mais l’opinion publique lui a dénié le droit à la présomption d’innocence… Nous devrions laisser le système judiciaire décider si Weinstein a commis quelques crimes que ce soit. »

Que Moritz de Hadeln se rassure, personne n’a encore publiquement appelé à l’exécution publique de l’intéressé, et la facilité avec laquelle il s’est dissimulé aux yeux du monde indique qu’il n’est pas encore un martyr embastillé.

 

Photo Logo Weinstein company

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commentaires
Heatmann
28/03/2018 à 21:03

"La debats", la faute est cité. Maintenant, place à l'article !