Après Harvey Weinstein, c'est au tour de Ben Affleck de voir son comportement mis en cause

Jacques-Henry Poucave | 11 octobre 2017
Jacques-Henry Poucave | 11 octobre 2017

Alors que le scandale sexuel lié à Harvey Weinstein ne cesse de prendre de l’ampleur, c’est désormais l’attitude des artistes restés silencieux des jours durant qui est mis en cause.

Il compte parmi ceux dont la carrière doit beaucoup, pour ne pas dire tout, à Harvey Weinstein. On attendait logiquement la réaction de Ben Affleck. Elle sera venue après quatre longs jours de silence, preuve pour certains de l’inertie avec laquelle une grande partie de l’industrie a accueilli des révélations déjà connues du milieu, et peut-être plus représentative des mœurs des hommes de pouvoir qu’on ne veut bien le croire.

 

 

 

Après que le comédien ait exprimé sur Twitter son dégoût et sa révolte face aux agissements de Harvey Weinstein, c’est Rose McGowan, sans le courage de laquelle l’affaire n’aurait peut-être pas éclaté, son témoignage comptant parmi les premiers rendus public dans un article du New York Times, qui s’est exprimée pour contredire Affleck.

« Bon sang, je lui avais dit de ne plus faire ça ! » C’est ce que tu m’as dit en face, avant la conférence de presse à laquelle j'ai dû aller après mon agression. Tu mens. »

 Cette sentence lapidaire n’aura pas été commentée plus avant par Ben Affleck et a logiquement provoqué l’ire de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, n’hésitant pas à le dépeindre comme un hypocrite, une image renforcée encore par le récent scandale qui a émaillé la remise à son frère Casey Affleck de l’Oscar du Meilleur Acteur, lui-même accusé de harcèlement sexuel par deux femmes ayant par le passé travaillé avec lui.

 

 

 

 

Signe que peut-être les choses sont en train de changer à Hollywood, c’est désormais le comportement passé de Ben Affleck qui est examiné et interroge. En effet, des Internautes ont exhumé des interviews dans lesquels l’acteur, d’un air badin, impose aux femmes qui le questionnent une proximité physique déplacée. Dans une première séquence avec Hilarie Burton, il salue cette dernière en lui agrippant le sein, un souvenir que la journaliste a ainsi qualifié sur Twitter : « Il a fallu que je fasse l’effort d’en rire pour ne pas fondre en larmes ».

Dans une autre séquence, on peut clairement voir Ben Affleck attraper littéralement une journaliste de la chaîne Star, quand bien même cette dernière paraît clairement désireuse de mettre fin à ce contact physique.

 

 

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commentaires
tom,s
13/10/2017 à 11:54

salut de mémoire un film datant de 98 Phantoms réunnissait ben affleck et rose mcgowan produit par Dimension( WEINSTEIN) et en 2007 dans boulevard de la mort et planete terreur de rodriguez et tarantino produit par :: Dimension Films, The Weinstein Company!! donc dans la logique elle denonce mais en mme temps travaille avec lui c'est super contradictoire je sais pas si la presse as tilté ca

King
12/10/2017 à 18:38

Bah bon on peut dire que Ben Affleck aura vraiment manqué l'occasion de se taire, manquait plus qu'une tuile pareille en pleine promo de justice league

Redmond Barry
12/10/2017 à 17:50

@Pog

Bien parlé.

Kouak
12/10/2017 à 17:01

Et pour la forme, DJ Kouak vous propose un un pti'it air D'orelsan :

♪♪""Les meufs c'est des putes""♫♪♪
♪♪♫"Mais ferme ta gueule ou tu vas t'faire Marie-Trintigner"♫♪♫

Huuuummm que je kiffe la "normalité créative"...

Excusez...
Je vais gerber...

Kouak
12/10/2017 à 16:51

Allez ! Tous en choeur !

♪♫ "Soyons désinvoltes...N'ayons l'air de rien..." ♫♪♫

Kouak
12/10/2017 à 16:22

@Pog
Bravo...Merci...Tout est dit...

Je viens de voir la couv' des Inroks qui affiche en grand ce "pauvre" bertrand cantat, qui a , "seulement", asséné 19 coups de poings dont 4 au visage de cette "vierge effarouchée" ou encore "suceuse de bites de directeurs de castings" qu'était Marie Trintignant qui l'avait, sans nul doute, bien cherché en voulant absolument obtenir un rôle de martyre...
Et comme elle est , malheureusement, loin d'être la seule, cela fait donc de son cas et de tous les autres "une banalité normale"...

Mais cela faisait certainement partie, en tant qu'homme, des "Noirs désirs" de cantat...

Excusez...
J'ai la nausée...

Pog
12/10/2017 à 15:38

@Kolby

Gné ? Pas très clair tout ce que tu dis, limite contradictoire ou au moins maladroit.

Le harcèlement sexuel ne laisse pas de liberté. Ce n'est pas parce que tu as la liberté de fuir et pleurer chez toi en te disant que t'as pas été violé(e), que tu n'es pas victime. Harceler, avec en plus de l'abus de pouvoir, c'est une violence psychologique, une humiliation, une négation de l'Autre même. C'est puni par la loi, c'est aussi simple que ça.

Et c'est quoi le rapport avec le désir "coûte que coûte de décrocher un rôle" ? Serait-on encore une fois dans la culpabilisation d'une victime, qui l'aurait cherché, qui savait à quoi s'attendre, connaissait le jeu ? Un homme serait-il donc la pauvre victime de ses instincts, "si tu vas dans sa chambre pour parler d'un scénario tu sais qu'il va forcément se dire que c'est un oui"... "si tu vas seule dans son bureau habillée comme ça...", "si tu lui souris poliment quand il te salue et que tu discutes avec lui"... (ce discours étant très, très proche d'un certain extrémisme religieux qui considère que l'homme est par nature soumis à ses instincts donc c'est à la femme de se protéger en faisant avec ce pauvre mâle faible) ? Où est la limite ?

Y'a pas de "nature de l'être humain mâle" blablabla. Ne nous mets pas tous dans le même sac que ces prédateurs immondes. Pas d'excuse. Pas de déterminisme biologique. T'es un salaud qui abuse de ton pouvoir pour tripoter, harceler, etc. C'est tes choix, ta responsabilité d'individu, et pas de "genre masculin".

Kolby
12/10/2017 à 15:28

A Hollywood, on se marie aujourd'hui, on divorce demain, l'autre que tu as divorcé marie celui que tu as marié et ça tourne ça tourne... Ne pas confondre viol, agression sexuel et harcèlement sexuel.
L'harcelement n'est pas du viol donc laisse la victime libre de ses choix. Alors ceci étant prendre la poudre à scanpette ne te fera aucun mal. Mais puisque le désir de cette dernière est coûte que coûte décrocher le rôle de sa vie, alors on s'y met.
Ne dites pas que toute les actrices de Hollywood ont succombé quand même...
La nature de l'être humain mâle est d'insister sur une exigence propre en soit sur plusieurs plan et le côté sexuel est le plus fréquent.
Je parle pas du viol ou l'agression sexuelle qui simplement a reprimender mais bien de l'harcelement ...

Hank Hulé
12/10/2017 à 13:43

Harvey, tu vas finir par présider le festival de Cannes...

Mechanic
12/10/2017 à 12:53

@Hankulé

D'où mon "Mais quid des Affleck, Brad Pitt et compagnie". Preuve que plutôt que de s'en prendre aux victimes pour les insulter, les décrédibiliser, les remettre en question avec ses critères personnels de non-victime, on devrait plutôt se demander jusqu'où va l'hypocrisie.

Plein de gens demandent à toute le comité de la boîte Weinstein de démissionner puisque coupables eux aussi. Tarantino, Rodriguez... plein de potes et proches de Weinstein savaient forcément et des victimes l'affirment.

Si c'est banal, pas surprenant... ça ne veut pas dire que c'est normal ou moins grave. Je vois pas où est le "problème". C'est tout aussi banal de dire que la victime l'a cherché, avec ses fringues ou son comportement ou je ne sais quoi. C'est le discours ordinaire qu'on a à chaque fois, et je parle de la vie "normale", loin d'Hollywood.

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