Pas super d’accord avec Del Toro sur le futur Hellboy pour le coup.
Le transit se déroule bien. La pilule Hellboy passe lentement mais surement. Fini Ron Perlman, Guillermo del Toro, son univers geeko-poético-SF et place à Neil Marshall aux commandes et à David Harbour, le shérif de Stranger Things, dans la peau du démon justicier. Pour le moment, tout à l’air de se passer sous les meilleurs auspices : le synopsis a été dévoilé et sera extrait des meilleurs tomes de la saga, le réalisateur Neill Marshall est capable du très bon avec ses efficaces The Descent, Dog Soldiers ou Centurion, un Hellboy tout droit sorti du Hellfest, bref on est en droit de s’attendre à du haut-de-gamme.
Lemmy Kilmster est de retour parmi nous
Alors que son The Shape of Water est attendu pour le 10 janvier prochain chez nous et qu’il est déjà auréolé d’une critique dithyrambique, raflant au passage le Lion d’Or à Venise, le mexicain revient sur ce qu’il pense du Hellboy 2.0 :
‘Je l’aime bien. Je ne le connais pas et je ne suis pas impliqué dans le film. Mais je leur souhaite tout le bonheur du monde. C’est un mec super. »
Politesse de rigueur, le réalisateur de Blade 2 se la joue modeste :
« Hellboy ne m’appartient pas. Il appartient à son créateur Mike Mignola. Donc, vous savez, il est le père du personnage et s’il veut un reboot, c’est son droit. J’ai pu faire deux films Hellboy et c’est deux de plus que j’espérais. Au final, je leur souhaite tout le succès possible ».
Il n’empêche. Effectivement, Hellboy est le bébé de Mignola. Sauf que c’est à Del Toro que l’auteur doit la notoriété grandissante de son œuvre, qui a contribué à faire d’Hellboy une franchise culte. On ne compte plus les gamins qui après avoir découvert l’univers sur grand écran, se sont plongés dans la version dessinée.
En espérant que Marshall nous livre un Hellboy bien dark comme il l’avait promis…
Tout à fait, comme blade 2!
Le plus difficile dans l’adaptation de Hellboy, reste le côté Hugo Pratt que possède la BD, et que n’avaient pas les films de Del Toro, ne gardant que l’aspect comics américains, plus accessible, avec l’humour, la baston et l ‘univers fantastique « post-lovecraftien »:Le décalage onirico-ésotérico-comique à la Corto Maltese est l’ingrédient décalé majeur de cette BD, qui lui donne son originalité dans l’univers de la bande dessinée américaine, je crois.
un peu comme Blade 2. Tiens tiens.. 🙂
Je ne connais pas le comics.
Donc je ne peux comparer.
Après, si je juge l’oeuvre en tant que telle, je considère le 2 comme un film fou, maitrisé, un régal pour les yeux, et l’un des très rares numéro 2 de franchise à surpasser le premier volet.
« Effectivement, Hellboy est le bébé de Mignola. Sauf que c’est à Del Toro que l’auteur doit la notoriété grandissante de son œuvre, qui a contribué à faire d’Hellboy une franchise culte. »
Ici, l’article est suffisamment approximatif pour laisser germer l’idée que Mignola devrait le statut culte de son oeuvre à l’adaptation cinéma, ce qui me paraît faux.
Dans le milieu seul de la bande dessinée, il est évident que Mike Mignola est a minima un dessinateur génial (de génie donc), dont l’oeuvre est d’ores et déjà culte.
Le cinéma est un vecteur de plus pour diffuser une certaine publicité de son travail.
Arrêtez. Il n’y a que le premier Hellboy qui est a sauver. Le second est un misérable bloubiboulga de fantasy (Del Toro était sur le Hobbit à l’époque si je ne me trompe pas) et d’un Hellboy allant blatérer au Comedy club du coin :/ Désolé Del Toro a fait du tord à l’essence même ce qu’est Hellboy en bédé. Si je peux comprendre que la compromission était de l’amener au grand public, il a sacrément chié des pendules gobelines » avec le 2. Certes, c’est super beau, il y a une créativité incroyable, mais ce n’est plus Hellboy. Par contre Del Toro pourrait très faire une adaptation de Frog war en série ou de h**l on Earth proche des mythes Chthonien.
Hellboy, à l’instar de The Dark Knight sont les meilleures adaptations de Comics de loin de très loin (et pour des raisons différentes) parce qu’ils ont en commun une chose : deux réalisateurs avec des visions.
@drocmerej
Moi je dirais que tu donnes beaucoup d’importance aux mots formatés de l’industrie qui n’ont rien de « réel » la plupart du temps. Vu que Del Toro a pendant des années parlé de son 3ème volet d’une trilogie planifiée, que Perlman l’a répété aussi, qu’ils ont publiquement partagé leur envie et enthousiasme, on peut clairement sentir qu’il ne peut être que déçu, au fond
D’autant que l’article ne dit pas qu’il est sur amer et énervé. C’est dit qu’il use de la politesse de rigueur (on est à Hollywood, c’est presque un pléonasme, et l’Histoire l’a plusieurs fois confirmé), que ses films sont super, et qu’il est trop modeste.
Complétement d’accord avec barbo, dire que les films sont nuls, poésie en carton pâte, écriture bas de plafond, tu peux pas dire cela, en particulier sur le 2, ou je rejoins encore une fois barbo, d’une créativité rare, d’une richesse visuelle hallucinante, doublé d’un grand parfum de tragédie.
Question de sensibilité, mais j’ai toujours pensé que les films de del toro sont faits pour être appréciés par des adultes aux coeur d’enfants, et à la sensibilité exacerbée..
Sérieusement Ecran Large, vous continuez à fantasmer sur l’aigreur, l’amertume, le chagrin immense de Del Toro d’avoir dû abandonner Hellboy. Heureusement que de son côté il est passé à autre chose. C’est la même chose pour les montagnes hallucinées, c’est un projet parmi d’autres (par exemple ceux qui aboutissent). Vous projetez vos fantasmes sur Del Toro en lui prêtant des idées qu’il n’a pas forcément. Ceci n’est aucunement du journalisme. Vous allez répondre qu’il a effectivement déclaré ceci ou cela mais vous extrapolez.