Dolph Lundgren - The Unexpendable

Vincent Julé | 17 août 2010
Vincent Julé | 17 août 2010

Non, il n'y a pas que Stallone dans la vie et le cinéma... il y a aussi Dolph ! Et vous le savez déjà si vous lisez Ecran Large, à travers un portrait du massif Suédois et une interview carrière back to the 80's. Et là, vous vous dîtes, EL rencontre encore leur idole, à quoi bon, Laurent s'est encore fait pipi dessus, c'est ça ? Sauf que non, cette fois, c'est une fille, une vraie, qui a rencontré Dolph Lundgren et qui est revenue avec une putain d'interview sur Expendables : unité spéciale.

Le Ritz, 14h45, Perrine a un date avec le grand Suédois blond à la carrure de super héros. Costume gris et sourire Colgate, il est assis sagement dans cette pièce rose et beige, sur un canapé presque trop petit pour lui. Le contraste ferait presque rire. Sans compromis, ni langue de bois, il lui parle de son rôle dans Expendables et un peu de lui. Mais non sans humour !

Votre rôle dans The Expendables est le plus amusant et surprenant. C'est pour cela que vous l'avez accepté ?

Oui, pour deux raisons en fait. D'abord, dès que j'ai lu le scénario, j'ai su que c'était un bon rôle : drôle et bien pour moi. Car c'est un type méchant mais pas si mauvais, on peut l'aimer pour différentes raisons. Et aussi parce que Stallone est un bon ami depuis 25 ans et que je ne pensais plus pouvoir travailler avec lui. Lorsqu'il m'a proposé ce rôle, j'étais ravi, alors j'ai dit oui.

Pouvez-vous nous en dire plus sur Gunnar ?

Il est comme écorché-vif, vous savez. Un soldat qui aurait vu trop de morts et de destruction. Il est juste un peu fou et il boit trop. Je pense d'ailleurs qu'il a d'autres addictions comme la drogue. Il est fêlé et imprévisible, on ne peut pas vraiment avoir confiance en lui. Il a de bonnes intentions, mais il en fait beaucoup trop et ensuite s'énerve contre ses vieux amis. Il se range alors du côté des bad guys, qui eux le manipulent. Il s'aperçoit alors qu'il s'est trompé et tente de revenir mais les choses ne s'arrangent pas vraiment. Et la fin est surprenante, c'est tout ce que je raconterais. (sourire)

D'une certaine façon, The Expendables fait penser à L'homme de guerre (1994). De plus, dans ces deux films, vous portez  le même nom : Gunnar. C'est de là que Stallone tire le surnom de votre personnage ?

Oh oui, c'est vrai. (sourire) Gunnar, ah oui, ce n'est pas faux, je n'y avais jamais pensé. C'est John Sayles qui avait écrit ce scénario plutôt amusant. Je pense que c'est l'un des meilleurs scénaristes qui ait jamais écrit un de mes rôles. Et, pour l'anecdote, il aurait rédigé le texte dans l'avion. Il s'est dit : « Tiens, et si j'écrivais un film d'action pendant mon vol entre New-York et Los Angeles, j'ai cinq heures devant moi. » Et il est arrivé avec cette histoire de types envoyés sur une île par une entreprise pour faire signer un traité à la population les obligeant à abandonner leur droit sur le minerai de leur terre. Ils réalisent alors que ce n'est peut-être pas une bonne idée. Ils se séparent en deux groupes : ceux qui sont toujours avec la Compagnie et ceux qui ont rejoint le peuple et la combatte. Et mon personnage s'appelle Gunnar, Gunnar le Fou (rires), c'est vrai. Je ne pense pas que Stallone y ait pensé, mais pourquoi pas ?

Gunnar peut être vu comme un mélange entre Andrew Scott d'Universal Soldiers et d'Ivan Drago de Rocky 4. Etiez-vous content de jouer à nouveau dans un film à l'esprit si années 80-90 ?

Oui ! Je pense d'ailleurs que tout le monde dans le film était ravi que quelqu'un verse beaucoup d'argent et de temps dans un film qui n'allait pas essayer d'être Matrix ou n'importe quel film d'action moderne mais au contraire un long-métrage old school. Vous savez, ce sont de vrais effets de caméra, de vraies bagarres et non pas des bonhommes en collants qui volent en avant et en arrière dans les airs. Personne ne vole ici : ça, c'est l'important. Il semble que dans tous les films actuellement, tout le monde doit voler. Je n'ai jamais vu Clint (NDLR : Eastwood) ou Sean Connery voler, ça n'a pas de sens ! Mais bon... Enfin, j'étais très content d'être dans un film old school avec assez d'argent pour faire du bon travail.

Quel impact, pensez-vous, que The Expendables va avoir sur votre carrière ?

Cela dépend de la qualité du film. Personnellement, je n'ai pas grand-chose à perdre : personne ne m'a vu sur le grand écran depuis 15 ans, alors au moins cette fois, ils me verront et je pourrai de nouveau rencontrer des journalistes ce que je n'ai pas fait depuis longtemps. Donc je n'ai rien à perdre. Si le film marche, tant mieux, sinon ce sera toujours bien pour moi.

Pensez-vous que les jeunes générations auront envie de découvrir votre carrière après vous avoir vu dans le film et que les plus vieux vous redécouvriront grâce à ce rôle ?

Vous savez, j'espère ! Je pense que toutes les carrières sont différentes, mais il  y a beaucoup de gens qui ont suivi un certain schéma : un grand rôle jeune suivi de hauts et de bas et ensuite une reprise plus vieux. Ce qui se passe, c'est que les plus jeunes veulent vous découvrir et les plus vieux vous revoir à nouveau. C'est pareil en musique, vous savez. Par exemple, Sting était très bon jeune, il a disparu pendant 10 ans, est revenu et là c'est un grand succès. Les goûts changent mais les bonnes choses reviennent toujours. Donc j'espère que vous avez raison.

Vous êtes aussi réalisateur depuis 2004 avec The Defender. Vous avez également joué dans vos films. Quel rôle vous semble le plus difficile : être acteur ou réaliser ?

Les deux sont difficiles mais réaliser reste le plus stimulant. Vous avez plus de pression, vous êtes responsable de  tout, vous devez gérer le temps et le budget. Il y a tellement de tâches à accomplir, il faut être engagé. Être acteur, c'est jouer, être un peu fou, un peu comme un enfant. Mais pour réaliser, il faut grandir. Bon rester un peu gamin quand même mais être mature.  C'est pour ça que je préfère réaliser.

En plus de votre travail en tant que scénariste, acteur, réalisateur, vous jouez de la batterie, êtes un expert en arts martiaux et vous vous inquiétez de la santé des autres à travers vos livres, vidéos et compléments alimentaires bio. Vous êtes Superman, en fait ?

Non, non. Peut-être un homme de la Renaissance. (sourire) A cette époque, vous deviez être capable de montez à cheval, savoir tirer, lire le latin, parler différentes langues, peindre... Un peu comme les samouraïs. Je n'avais pas prévu de faire tout ça, je pense que c'est juste ce que je suis devenu. Et j'ai aussi un master d'ingénieur chimiste ! (rires)

Propos recueillis et retranscrits par Perrine Quennesson

 

Retrouvez l'interview Dolph Lundgren - Back to the 80's

 

Retrouvez le portrait  Dolph Lundgren


 

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