Festival du cinéma européen des Arcs - Claude Duty

Lucile Bellan | 10 décembre 2009
Lucile Bellan | 10 décembre 2009

Fou de cinéma, Claude Duty a longtemps participé à son niveau à cet art majeur. Réalisateur non professionnel de multiples courts-métrages (une trentaine), participant très actif du festival de Clermont Ferrand (un festival de courts-métrages bien sûr), responsable de production aux programmes courts chez Canal +, le monsieur saute le pas du long en 2002 avec Filles perdues cheveux gras (puis en 2003 avec Bienvenue au gîte). C'est avec l'accessibilité des vrais passionnés que Claude Duty s'est confié sur sa nouvelle casquette de président de l'Association Culturelle du Festival de cinéma européen des Arcs.

Comment le Festival des Arcs est-il né ?

J'ai souvent croisé Pierre-Emmanuel Fleurantin et Guillaume Calop dans des festivals de cinéma. Nous avons souvent parlé de l'idée de lancer un festival. Le faire dans leur région s'est dessiné peu à peu. Lorsque le projet a pris forme, ils m'ont demandé d'être le président de l'association.

Vous êtes très investi dans ce festival...

J'adore mener et animer des débats et des questions réponses. C'est quelque chose que je fais avec beaucoup de plaisir. Ici, je peux jouer ce rôle d'animateur, qui est celui qui me plaît le plus.

Est-ce que cela veut dire qu'on vous retrouvera l'année prochaine ?

Oui ! Ce qui me plaît dans ce Festival est le fait qu'il soit créé par des gens de la région, ce qui engendre un réel engagement local. C'est pour ça que j'y ai cru. J'aime assez peu les festivals parachutés, ce qui est le cas de la plupart des festivals en France.

Quels étaient vos plus gros défis ?

Nous avions mis tous les atouts de notre coté. Cependant, le terrain et le lieu éclaté n'ont pas été évidents à gérer. La vallée des Arcs n'étant pas un grand bassin de population, le public était une énigme totale. Nous avions élevé la barre très haut, avec jusqu'à cinq ou six projections simultanées à plusieurs kilomètres de distance. Nous avons douté jusqu'à la dernière minute.

De votre point de vue, le pari est-il gagné ?

Oui. Nous le ressentons surtout à travers le public, qui a répondu en nombre et a été très sensible à la sélection de films présentés. Pour une première édition, c'est un festival qui a tout de suite trouvé une couleur, une personnalité. Pierre Emmanuel Fleurantin et Guillaume Calop se sont vraiment investis et ont pris un risque. On peut les admirer pour ça.

Parlez-nous de la sélection du festival.

Frédéric Boyer a fait un travail remarquable. Sa sélection est très judicieuse. Elle est sur le fil du rasoir d'une cinéphilie exigeante sans jamais oublier le public. Ce n'était pas évident !

Avez-vous donné votre avis sur la sélection ?

Non, pas du tout. Je me suis laissé porter. Pierre-Emmanuel et Guillaume, quant à eux, ont eu des réunions avec Frédéric. Son regard était essentiel et décisif, cependant toutes les décisions ont été prises d'un commun accord.

Avez-vous un coup de cœur sur un des films du festival ?

J'ai vraiment toujours  pris du plaisir, avec chaque film de la sélection que j'ai vu, ce qui est rarement le cas lors d'un festival.

Les professionnels que nous avons rencontrés durant ce festival paraissent très satisfaits...

Ils sont très contents. Les rencontres avec le public n'ont pas été clairsemées et ont souvent été très passionnées. La qualité des questions venant du public a touché beaucoup de réalisateurs.

Propos recueillis par Lucile Bellan et Nicolas Laugero-Lasserre (ArtistikRezo)

Retranscription par Nicolas Laugero-Lasserre

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