Kristen Bell (Sans Sarah, rien ne va)

Laurent Pécha | 17 juin 2008
Laurent Pécha | 17 juin 2008

Pendant longtemps, le cinéma n'a pas fait les yeux doux à la star de Véronica Mars qui comme beaucoup de ses collègues de la petite lucarne a bien du mal à trouver un rôle marquant. Pour Kristen Bell, l'attente est finie puisqu'avec Sans Sarah, rien ne va, la comédienne fait merveille en...briseuse de cœur.

 

 

Malgré les apparences, Sarah Marshall n'est pas une femme sans cœur ?

Absolument. Et c'est d'ailleurs un des éléments qui m'a séduit dans le script. D'habitude dans une comédie romantique, on vous dit très vite pour qui vous devez être. Jason (Segel) a au contraire écrit des personnages bien plus complexes. Sarah, par exemple, est loin d'être la méchante de l'histoire, elle fait preuve de compassion et il y a plusieurs séquences où vous pouvez éprouver de la sympathie pour elle.

 

 

Avez-vous déjà été dans la même situation que Sarah dans votre vie privée ?

Pas vraiment. J'ai connu les deux situations : quitter et être quittée. Dans les deux cas, c'est difficile à vivre. La seule manière de s'en sortir, c'est de s'apercevoir qu'il est important de choisir une personne qui fait ressortir ce que vous avez de meilleur en vous. Dans le film, ni Sarah ni Peter n'arrivent à se compléter afin de s'épanouir pleinement. Mais rien n'est simple puisque Sarah se met avec Aldous qui n'est guère mieux pour elle. Elle ne fait donc jamais les bons choix. Il n'y a donc pas que Peter qui souffre. Sarah n'est finalement guère mieux lotie dans l'histoire.

 

 


 

 

Et c'est d'autant plus difficile que sur un point de vue professionnel, tout ne va pas bien pour Sarah...

Oui, en effet. Surtout que c'est une actrice et que c'est un métier tout entier tourné autour de l'image (de soi). Vous êtes définis par vos rôles et il suffit de quelques projets merdiques pour que vous ayez l'impression de ne plus rien valoir.

 

 

Sur le plateau, ça improvisait beaucoup. Cela vous a-t-il effrayé ?

C'est le moins que l'on puisse dire. C'était très intimidant. J'ai passé deux auditions avant d'obtenir le rôle et quand ils m'ont choisi, je me suis dit : « ils ont fait une énorme erreur. Je ne sais pas comment j'ai pu les berner. Je ne suis pas capable de jouer ce rôle. » J'étais donc très nerveuse mais durant les répétitions, je me suis aperçu à quel point les autres comédiens étaient généreux et attentionnés. Même quand j'étais perdue, Jason ou Nick Stoller, le réalisateur, continuaient à me donner des idées pour relancer la machine. C'était extrêmement encourageant.

 

 

 


 

 

 

Avez-vous beaucoup répété vos scènes de disputes avec Jason ?

Oh que oui ! Nous nous sommes battus devant les caméras durant des heures. Mais toujours avec cette idée d'être proche de la réalité. À tel point qu'on apportait toujours un peu de notre propre personnalité aux personnages. J'ai du mal à avouer cela tant je trouve mon personnage ennuyant. Je ne suis pas sûre que cela soit moi (rire).

 

 

 


 

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