Robert Downey Jr. (Iron Man)

George Lima | 29 avril 2008
George Lima | 29 avril 2008

A la vision d'Iron Man, il est évident que Robert Downey Jr. était né pour incarner Tony Stark. Il vole la vedette aux effets spéciaux et à tous ses camarades du casting. Au point d'en faire oublier la présence de son avatar robotique. Alors, Tony Stark, le rôle d'une vie ?

 

 

 


 

 

Pourquoi avez-vous été attiré par ce personnage ?

J’ai rencontré Jon pendant la promotion de Kiss Kiss Bang Bang, un film que j’adorais mais qui s’est complètement planté. Jon lui sortait de Zathura, un très joli film d’aventures que je regarde régulièrement avec mes enfants mais qui n’a pas non plus marché. Nous nous sommes tous les deux dits que nous aimerions faire un bon film que les gens iraient aussi voir. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire puisqu’il n’y a aucune garantie au cinéma. Et puis, un jour, Jon m’a proposé Iron Man.

 

Jon Favreau nous a dit qu’il avait eu quelques difficultés à vous imposer dans le rôle ?

Lui et moi pensions que je pouvais vraiment le faire mais ce n’était pas de l’avis de tout le monde. Sans doute à  cause de mon passé ou parce qu’on ne pense pas immédiatement à moi quand on parle de héros masculin et fort. Peu importe. En tout cas, je l’ai eu !

 

 


 

 

Pourquoi teniez-vous tant à ce rôle ?

J’ai toujours été fasciné par les inventeurs. Je pense que le degré le plus élevé de la création et de la vocation est d’être inventeur. Ces mecs essaient d’améliorer notre quotidien en créant des choses de leurs mains. Le grand-père de ma femme a inventé le Dippity Doo, une sorte de cire pour les cheveux (celle que George Clooney utilise dans O’ Brother). Nous sommes d’accord, ça n’a pas changé le monde, mais, au moins, c’est très pratique.  Et dans les années 80, je n’aurais jamais pu survivre sans ma Dippity Doo!

 

Quels sont vos points communs avec Tony Stark ?

Beaucoup des répliques de Tony pourraient venir de moi. Quand je suis allé voir le film avec mon assistante, elle n’arrêtait pas de me dire : « c’est dingue, tu me traites de la même manière ! On dirait toi… » Et je lui répondais : « Ne rêve pas, je ne t’embrasserai pas ! »

 

 


 

 

Vous avez beaucoup improvisé sur le tournage ?

Le scénario était très bon mais j’aime bien apporter ma petite touche. Tous les matins, je prenais deux expresso sur le tournage et je les renversais sur mon scénario pendant que Jon m’observait de loin. Il venait me voir et me demandait : « Tu veux réécrire des trucs j’imagine ? » Et comme c’était la même chose tous les matins, Gwyneth était désespérée, se disant « ils vont encore remettre ça ».  Pour la scène dans laquelle Tony teste ses armes, il n’y avait rien d’écrit le matin. Nous avons tout pondu avec Jon sur le tournage. J’écrivais le texte au fur et à mesure sur une petite carte. Comme j’ai assez peu confiance en moi et que nous venions d’inventer les répliques, j’ai dit que je préfèrerais pouvoir lire plutôt que d’apprendre. Nous avons donc fait porter des lunettes de soleil à mon personnage pour que les spectateurs ne s’aperçoivent pas que je triche!

 

 


 

 

Etait-ce excitant de critiquer la stratégie de guerre de votre pays dans le film ?

Il serait mal venu de ma part de critiquer qui que ce soit. Je crois au pouvoir militaire mais il faut savoir l’utiliser à bon escient. Je ne sais pas où nous devrions intervenir militairement ou non mais je sais que la meilleure façon pour moi de passer pour un abruti est de parler politique. Je pense aussi que ce n’est ni mon rôle ni celui de mes pairs. Il faut savoir rester à sa place. Quand George Clooney fait Good Night and Good Luck, moi, honnêtement je me dis : « Rien à foutre du communisme ! ». Je suis beaucoup moins « impliqué » que lui. C’est sans doute pour ça que les gens le préfèrent à moi !

Pour en revenir à la question, je ne pense pas que le film parle de politique. Tony est blessé à vie. Il ne se relèvera jamais de ses blessures passées, il n’ira plus jamais bien et la seule façon pour lui de mourir heureux est d’essayer de rendre service à ses concitoyens. Il symbolise à mon avis l’unique message du film selon lequel notre génération aurait pour mission d’offrir des perspectives d’avenir plus réjouissantes à ses enfants.

 

 


 

 

Le film dénonce d’ailleurs les ravages de la technologie sur la société actuelle.

La métaphore est un peu stupide mais, quand j’étais ado, j’appelais ma copine, nous discutions et je passais par tous les sentiments et les sensations imaginables. Juste en entendant sa voix. Aujourd’hui, je vois mon fils taper sur son clavier d’ordianteur et réfléchir cinq minutes avant d’écrire chaque phrase. Il n’y a plus de spontanéité ni de sensations. Les humains ne sont plus connectés que par la technologie mais sont déconnectés de la réalité.

 

Vous porteriez de nouveau le costume d’Iron Man dans la suite ?

Je le reporterais dans n’importe quelle circonstance!

 

Dans Hulk par exemple ?

Cette histoire a pris des proportions hallucinantes. Il y a quelque temps, j’ai rencontré William Hurt dans un bar, à trois blocks de chez moi, et nous avons tourné un petit teaser. Je ne suis même pas sûr d’être dans le film. Ou alors je serai peut-être après le générique. Marvel est assez secret sur ses films et honnêtement, je n’en ai aucune idée.

 

 


 

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