L'équipe du film, Benjamin Gates et le livre des secrets

Ludovic Fourny | 13 février 2008
Ludovic Fourny | 13 février 2008

Le 13 février sort en salles la suite des aventures de Benjamin Gates, Benjamin Gates et le livre des secrets. Toute la petite troupe du premier épisode se trouve ici réunie, c’est-à-dire Nicolas Cage, Diane Kruger, ou bien encore Justin Bartha devant la caméra, Jon Turteltaub derrière, et Jerry Bruckheimer chapotant le tout.

 


Si Jerry Bruckheimer apparaît comme un habitué des films à déclinaisons multiples (les deux premiers Flic de Beverly Hills, Bad boys, Pirates des Caraïbes), cet exercice est lui le premier du genre pour Nicolas Cage et Diane Kruger. Alors quid de cette suite ? Quand, comment, pourquoi ? Débuts de réponse à travers les interviews accordées à Londres durant le tournage du film.

 


 

À l’origine, et contrairement au premier épisode de Pirates des Caraïbes, Benjamin Gates et le trésor des Templiers était un one-shot parmi d’autres, et aucune suite n’était prévue. Mais deux à trois mois après la sortie du premier épisode, à la mesure de son succès en salles, il a semblé évident que le public serait prêt à repartir à l’aventure aux côtés de Benjamin. Et ce ne sont pas les 340 millions de dollars de recettes monde qui viendront remettre en cause cette impression. Mais bien évidemment, l’argent n’est pas le moteur, juste une belle récompense (Jerry le confirme d’ailleurs : « dans ma carrière, je n’ai jamais rien fait strictement pour l’argent »). Comme le précise Justin Bartha, l’idée d’une suite était dans tous les esprits à la vue des résultats. Mais il n’était pas question de faire une suite dans l’urgence juste pour capitaliser sur le succès du premier épisode. Le livre des secrets a mis du temps avant de voir le jour.

 


Il était en effet primordial que toute l’équipe soit partante pour une deuxième virée. Pour Jerry Bruckheimer, les personnes devant et derrière la caméra devaient impérativement être les mêmes que sur l’opus précédent, à l’instar de ce qui s’est fait sur les Pirates des Caraïbes. Cela pour la simple raison que l’une des principales cause du succès du premier épisode était sa galerie de personnage, et les relations qui s’étaient établies entre eux. Relations à l’écran, mais aussi en dehors, où chacun apportait sa pierre à l’édifice.

Cette participation du groupe se retrouve dans l’écriture même du film, puisque les acteurs contribuaient eux-mêmes à étoffer leurs personnages respectifs. Ainsi Nicolas Cage a pu exprimer ses envies et souhaits quant à l’évolution de Benjamin, et il jouissait même d’une certaine marge d’improvisation. Justin Bartha a recommandé, lui, d’approfondir l’importance de son personnage, Riley, et de son apport vis-à-vis des théories conspiratrices, « renforcer cette image du théoricien de la conspiration ».


Le consensus se trouvait donc en partie au niveau de l’écriture. Il fallait une histoire forte à laquelle tous participait pour que l’aventure se fasse. Ainsi, Diane Kruger, toujours méfiante par rapport aux suites en général (et pourtant grande fan de la saga Bourne), a accepté de reprendre son rôle à la lecture du scénario (une fois n’est pas coutume). Ici l’aventure est nouvelle, point de répétitions propres à faire fuir un Nicolas Cage en quête perpétuelle de nouveauté. Cela tient selon lui à la nature même du personnage de Gates, sorte de « détective historique ».

 


Cette suite, comme beaucoup d’autres, suit le fameux adage du plus grand, plus gros, plus fort. Il n’était nullement question de faire des économies selon Jon Turteltaub, et pourtant « il ne fallait pas faire l’erreur de seulement faire un film plus grand, et non pas plus intéressant ». L’histoire, tournant autour du fameux carnet de John Wilkes Booth et de ses pages manquantes, nous emmènera donc de Londres au mont Rushmore en passant par Paris, car changer d’emplacement est aussi un moyen de maintenir la nouveauté. Mais elle restera toutefois axée sur ce qui, pour le réalisateur, a grandement œuvré à la réussite du premier : « la comédie, et des personnages intelligents interagissant de manière intelligente » (sans oublier évidemment tout l’aspect historique et chasse au trésor !).


Autre atout de cette suite aux yeux des différents intervenants, l’arrivée d’Helen Mirren et d’Ed Harris. Ces deux grands acteurs, multi récompensés, ont donc apporté leur talent, leur professionnalisme, mais aussi leur aura. Deux atouts de poids qui se sont intégrés avec aisance à ce petit groupe.

 


Ce film suit-il donc les recettes des suites à succès ? Selon Jerry Bruckheimer, il n’y a pas de recette au succès, encore moins dans le domaine des suites. Il y a cependant certains impératifs, tous plus ou moins remplis comme vu précédemment : « il faut que l’histoire soit intéressante, essayer de ne pas répété ce qui a été fait avant, et il faut également que les personnages aient évolué ». Logique… Autre nécessité, il faut retrouver le même plaisir que celui procuré par le premier épisode. Faire les choses que l’on aime, avec des personnes que l’on apprécie, c’est ce qui pousse tous ces professionnels à se retrouver autour d’un projet comme celui-là.


Et qu’en est-il d’un hypothétique troisième épisode ? Pour le producteur Bruckheimer : « c’est le public qui en décide. Car en fin de compte, combien de films ont connu beaucoup de volets, disons plus de trois ? Star Wars… » (Et Alien ? Et Indiana Jones ? Et les James Bond ? Et les Freddy ? Et…)

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