Samuel L. Jackson - Le Jedi zen

George Lima | 25 mai 2007
George Lima | 25 mai 2007

Présent à Cannes pour l'avant première mondiale de La Revanche des Sith, l'ultime épisode de la saga Star wars, Samuel L. Jackson a répondu aux questions d'Écran large armé de sa légendaire cool attitude et de son indestructible béret. Rencontre avec un Jedi zen (l'interview contient de nombreux spoilers).

 

La présentation à Cannes a dû vous rappeler de très bons souvenirs ?
Cannes a toujours tenu une place très importante dans mon coeur. Gagner le prix du meilleur second rôle ici pour Jungle Fever m'a propulsé à Hollywood à l'époque. Et puis, évidemment, il y a eu Pulp Fiction que je n'oublierai jamais.

 

Et cette fois, vous revenez avec une des plus grandes légendes du cinéma moderne…
C'est fantastique. Beaucoup d'acteurs font des tas de films pendant leur carrière et, à la fin, on ne se souvient même plus de leur nom. Faire partie de l'aventure Star wars me préserve de cela. J'ai fait un film dont les gens se souviendront toujours. Le film sera étudié et analysé dans les cours de cinéma et peut-être que, grâce à cela, on ne m'oubliera pas.

 

Mace Windu a un rôle central dans cet épisode. Il est celui par lequel Dark Vador arrive.
Dans la nouvelle trilogie, il y a un vrai parallèle entre l'évolution de mon personnage et celle d'Anakin. Dans les trois premiers épisodes, ils ont une relation très antagoniste et, dès leur première rencontre, Mace Windu ne parvient pas à faire confiance à Anakin. Quand il pensait à la scène dans laquelle seraient exécutés tous les Jedis, George savait que la première mort, la mienne, devait être déterminante et poignante. La mort de mon personnage est cruciale car elle représente un grand virage pour tous les autres.

 

Cet épisode est plus riche en combats. Vous a-t-il demandé plus d'entraînement physique ?
Je me suis entraîné pendant deux semaines pour les combats au sabre laser. J'ai aussi dû apprendre à gérer l'espace et les mouvements dans les scènes d'action, et particulièrement dans celle où je meurs.

 

Avez-vous gardé votre sabre laser ?
Evidemment. J'en ai tellement rêvé quand j'étais jeune. J'adore Star wars : Épisode IV, le premier des anciens. Le film m'a complètement eu dès les premières images et j'ai tout de suite voulu appartenir un jour à une telle aventure. J'étais dans les salles pour la toute première projection en 1977.

George Lucas est-il un metteur en scène très directif ?
C'est un réalisateur très ouvert. Il écoute toujours ce que vous avez à lui suggérer sur la direction que vous souhaitez donner à votre personnage. Même si certaines personnes croient qu'il se fiche de ses personnages et de son histoire, George est un véritable auteur qui vous laisse pas mal de libertés. Quand un metteur en scène vous embauche, il le fait parce que vous avez des aptitudes particulières pour tel ou tel rôle. George voulait que nos « dons » ressortent dans le film et c'est pour cette raison qu'il nous faisait confiance.

 

Avez-vous déjà vu le film avec un public ?
Non. C'est ce soir la première (NLDR/ l'interview a eu lieu le dimanche 15 mai) mais malheureusement je ne pourrais pas y être. Je repars de France demain matin très tôt et je dois me coucher avant que la Force ne me quitte.

 

À plus forte raison quand vous avez enchaîné les interviews toute la journée ?
La promotion fait partie du métier. C'est très amusant de faire un film mais il faut ensuite s'assurer que les gens comprennent pour quelles raisons vous l'avez fait. Le public doit savoir que vous choisissez tel ou tel film pour de bonnes raisons et non pour l'argent.

 

Mais un film comme Star wars n'a pas vraiment besoin de promotion.
Les gens doivent pouvoir constater que nous tenons vraiment au projet et aux personnages que nous avons joué. Pour se déplacer dans les salles, ils doivent sentir qu'il ne s'agit pas que d'une grosse machine financière. C'est important que le public sache que, bien que nous fassions un métier de divertissement, nous le prenons au sérieux.

 

George Lucas est très critiqué pour l'aspect commercial et marketing de Star wars ?
Uniquement parce qu'il a été le premier à créer des objets issus d'un film. Le phénomène n'existait pas avant. Mais si les gens aiment Star wars, cela n'a rien à voir avec les produits dérivés. C'est simplement parce qu'ils ont grandi avec.

 

Propos recueillis par Marilyne Letertre.

Tout savoir sur Star Wars : Episode III - La Revanche des Sith

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