Thierry Lhermitte (L'Ex-femme de ma vie)

George Lima | 30 janvier 2007
George Lima | 30 janvier 2007

Quinze ans après la pièce de théâtre à succès, L'Ex-femme de ma vie, Thierry Lhermitte reprend son rôle au cinéma sous la direction de Josiane Balasko. L'occasion pour Ecran Large de rencontrer un des acteurs les plus polaires et populaires du cinéma français et de réaliser une interview aussi passionnante que le film qui l'a provoquée.

Vous reprenez le rôle que vous teniez au théâtre il y 15 ans. Certains automatismes vous sont-ils revenus ?
Il y a longtemps que nous avons joué la pièce et pas mal de modifications ont été apportées au texte original. Les personnages ont quinze ans de plus et ont beaucoup évolué. Il y a bien évidemment quelques petites scènes où le jeu était le même mais, pour l'essentiel, j'ai eu l'impression de m'attaquer à un nouveau rôle.

Précisément, de quelle manière votre personnage a-t-il évolué ?
Il est plus âgé et, à partir de là, tout change. Dans la pièce, le couple que je formais avec Jane Birkin se séparait parce qu'ils s'engueulaient tout le temps, notamment à cause de leur jeunesse. Avec l'âge, ça ne tenait plus la route. La raison de leur rupture ne pouvait être que beaucoup plus sérieuse et Josiane a choisi d'utiliser l'avortement comme prétexte.

Avez-vous accepté de reprendre votre rôle par amitié pour Josiane Balasko ?
J'adorais l'idée de reprendre le personnage vingt ans plus tard. Avoir Josiane comme metteur en scène et Karin Viard comme partenaire a fini de me convaincre.

Tourner avec une amie facilite-t-il le travail ?
On peut trouver une complicité aussi immédiate avec un réalisateur que l'on ne connaissait pas avant le tournage. Mais c'est évidemment très sympa quand on a le genre de rapport que Josiane et moi entretenons. Nous nous comprenons en nous parlant à demi mot et tout va plus vite.

Quelle réalisatrice est-elle ?
Elle est très à l'écoute des acteurs. Certains réalisateurs ont une vision précise dont ils ne veulent pas s'éloigner. Josiane fait partie de la deuxième catégorie : celle des cinéastes qui ont un vrai regard mais qui le nourrissent de points de vue extérieurs.

Le film est une comédie populaire. Pensez-vous que la critique lui sera favorable ?
Ça m'est complètement égal à partir du moment où le public se déplace. Je me fiche des critiques et je ne leur accorde aucun crédit. D'ailleurs, je ne les lis pas. Et puis, de toute façon, leur opinion est courue d'avance : comme sur toutes les comédies françaises, la critique ne sera pas unanime.

Une Affaire Privée avait révélé une autre facette de votre travail. Pourquoi ne vous voit-on pas plus dans ce genre de rôle ?
On m'en propose peu ou des mauvais. Mais ça ne me dérange pas et je ne me pose pas la question car je n'ai aucune influence sur ce genre de choses. Je ne peux pas obliger un réalisateur à travailler avec moi. Mais j'ai un autre projet avec Guillaume Nicloux qui est devenu un ami.

Lequel ?
(Silence.) Vous le saurez le moment venu.

Peut-être pouvez-vous plus en dire sur vos retrouvailles avec le Splendid ?
Nous sommes en train d'écrire Les Bronzés 3 que nous tournons à partir de mai. Patrice Leconte qui avait déjà tourné les deux premiers épisodes réalise et Christian Fechner produit. Il s'intitulera Amis pour la vie.

Un petit scoop sur le scénario ?
(Très froidement.) Non.

Tourner avec Balasko était un avant-goût de ces retrouvailles tant attendues ?
Le film qui devait réellement sceller nos retrouvailles ne s'est pas fait. Il s'agissait du Astérix 3 que Gérard Jugnot devait tourner et dans lequel nous devions tous jouer. Le projet a capoté mais il a redéclenché l'envie de nous retrouver et de faire une suite aux Bronzés.

Propos recueillis par Marilyne Letertre

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