Ça, Freddy, Fantasia, X-Files, Saw... nos plus gros (et drôles) traumatismes d'enfance
La rédaction partage ses vieux traumatismes pour un dossier qui célèbre le retour de Ça, le clown de Stephen King.
À moins d'être tombé dans les égouts au coin de votre rue ou d'avoir fui Ecran Large comme la peste depuis quelques mois, impossible de ne pas l'avoir noté : Ça est bien revenu, 27 ans après la mini-série culte, cette fois au cinéma dans un film réalisé par Andrés Muschietti, révélé avec Mama. Bien accueilli par la critique, adopté par le public, le film est un succès phénoménal qui a déjà encaissé plus le 400 millions dans le monde. La suite est sans surprise lancée, et le clown de Stephen King a retrouvé une popularité certaine.
Puisque la mini-série de 1990 reste la source d'un certain nombre de cauchemars et souvenirs obscurs, la rédaction a décidé de dresser une petite liste de ses traumatismes d'enfance. L'occasion de revenir sur certains objets délicieux, protégés dans un nuage de nostalgie parfaitement irrésistible, voire même de s'offrir une mini-thérapie personnelle pour certains rédacteurs.
Place donc à cette liste absolument personnelle et non exhaustive, pour associer un peu de chair et de sang aux noms d'Ecran Large.
FANTASIA par Simon Riaux
Le dernier segment de Fantasia, Une Nuit sur le Mont Chauve – Ave Maria est un double court-métrage qui propulse le spectateur en plein Sabbat durant les réjouissances sataniques de Walpurgis, lorsque fantômes, démons et sorcières quittent les ruines d’une cité abandonnée pour nocer au cœur de la nuit. C’est beau, mais quand on a cinq ans, c’est parfaitement terrifiant. Et c’est aussi un choc : celui de réaliser que la lumière est souvent plus forte quand elle est enclose dans les ténèbres.
Funèbres, mortels, rieurs, lascifs, les morts et les monstres célèbrent, le temps d'une grotesque veillée, un mystérieux avènement, qui nous renvoie violemment à nos angoisses, nos interdits et nos tabous, nous immergeant dans un ailleurs hostile et menaçant et pourtant irrésistiblement désirable.
Conséquences : incapacité à danser juste, peur panique des machins morts, fascination aiguë pour toutes les femmes âgées qui se trimbalent sur des balais et phobie définitive de tout ce qui ressemble à une montagne.
V : LES VISITEURS par Geoffrey Crété
Souvenir impérissable sponsorisé par les samedis après-midi de M6. V : Les Visiteurs est une source grandiose pour un amoureux de la science-fiction qui se découvre, et observe avec curiosité et fascination l'arrivée de ces aliens nazis en costumes rouges, cachant leurs vilaines intentions (remplir leur congélateur spatial avec de la viande humaine bon marché) derrière de jolis brushings (l'inimitable Jane Badler).
Diana : une certaine idée du fantasme masculin des 80's
L'image indétrônable de la machoire ridicule de Diana, où se réfugie un rongeur bien gêné, reste majeure. Dominatrix de l'espace venue redresser les consciences avec sa crinière de déesse et ses lunettes sorties d'un clip de Wham !, Diana imprime sur la rétine quelque chose d'étrange, parfait chaînon manquant entre Eros et Thanatos.
Autres images marquantes lorsque la saga a continué sous forme de série : le camp de prisonniers entouré de sables meurtriers (de quoi rendre le paysage estival de l'innocente plage intensément plus étrange), ou encore le visage de ce pauvre Charles, pris au milieu de la guerre entre Diana et Lydia, et dont la tête de reptile asséché sera révélée au spectateur dans une mise en scène à la Psychose.
LES GRIFFES DE LA NUIT par Christophe Foltzer
En 1987, le petit Christophe a huit ans et il est tout fier parce qu'il vient de gagner le concours de déguisement organisé pour le carnaval de son école. Il faut dire aussi que sa mère lui a fait une tenue de Superman qu'il ne quitte pas et que bon, c'est un peu la classe quand même. S'identifiant au héros, il se sent invincible, et cette victoire vient de le lui prouver. A la clé, une place de cinéma gratuite. Et ça tombe bien, le cinéma de la ville voisine repasse le Peter Pan de Disney. Christophe ne l'a jamais vu et c'est donc le coeur vaillant qu'il se rend au cinéma.MEDIUM par Alexandre Janowiak
LES FRISSONS DE L'ANGOISSE par Simon Riaux
Par la grâce de parents parfaitement irresponsables, il est des mômes qui se retrouvent devant Les Frissons de l’Angoisse, en VHS. Ce n’est pas franchement le meurtre inaugural ni tous les autres, éminemment graphiques, qui ont marqué le pré-ado que j’étais - trop plastiquement surréaliste pour provoquer autre chose qu’une fascination euphorisante. Mais c'est une séquence bien particulière.
Sous les yeux de David Hemmings, une petite fille torture un lézard. La mise en scène se fait soudain froide, le réel de vicissitude humaine déchire l’écran et les envolées stylistiques passent en sourdine. L’image de cet animal se tordant de douleur confère soudain aux Frissons de l’Angoisse une puissance dramatique traumatisante.
Conséquences : disparition de toutes ambitions pour l’herpétologie, phobie des aiguilles, tentative eugéniste de supprimer les petites filles rousses de la surface de la terre.
CREEPSHOW par Geoffrey Crété
Il suffit d'une boîte. Dans le segment The Crate adapté de la nouvelle de Stephen King qui brille au milieu du film à sketch de George A. Romero, deux hommes trouvent une vieille caisse oubliée sous des escaliers, datant d'une expédition en Arctique. Leur curiosité compréhensible les amène à l'ouvrir, et découvrir ce qui s'y cache : une créature sortie d'un pur cauchemar, entre le singe des enfers et le yéti misanthrope, doté de machoires affreuses.
La première apparition de la bête est un grand moment de frissons : les yeux qui luisent dans l'obscurité de la boîte, le bras du pauvre gardien happé par la chose, la grosse patte du monstre qui attrape la victime et l'amène dans sa tanière. Le génial design de la créature est mémorable, tout comme Romero qui appuie sur l'interrupteur de la lumière rouge pour marquer ses attaques quasi psychédéliques. Que Hal Holbrook et Adrienne Barbeau soient de la partie ne rend ce segment de Creepshow que plus incontournable.
La nature, ça vous gagne, selon Creepshow
SAW par Alexandre Janowiak
LES YEUX DANS LA FORÊT par Christophe Foltzer
Mais, l'espace d'un instant, le petit Christophe a repensé au film et s'est dit que la frontière entre le réel et l'imaginaire était très mince. En tout cas, depuis ce jour, il ne regarde plus les bois de la même façon à la nuit tombée et il a toujours une petite boule au ventre qu'il ne parvient pas à digérer. Comme quoi...
X-FILES par Geoffrey Crété
La série culte de Chris Carter offre de nombreuses "raisons" d'avoir peur d'une quantité non négligeable de choses. Parmi les plus primitives : la forêt, grâce à au moins deux épisodes, Quant vient la nuit (saison 1, épisode 20) et Détour (saison 5, épisode 4). Dans le premier, il est question d'insectes microscopiques verts fluos qui craignent la lumière du jour et sortent dans l'obscurité, pour s'attaquer au vivant et créer d'horribles cocons, vengeurs nocturnes d'une nature détruite par l'Homme. Dans le deuxième, ce sera la rencontre insolite avec des conquistadors qui, après avoir trouvé la fontaine de jouvence, ont évolués jusqu'à se fondre dans le décor de la nature et être quasi invisibles.
Promenons-nous dans les bois, tant que les yeux nous voient pas
Dans les deux cas, impossible de partir en virée nocturne dans les bois sans trembler et vouloir appeler Mudler et Scully. Que ce soit les lumières vertes de ces bestioles minuscules ou les yeux rouges de ces hommes monstrueux dignes de Predator, X-Files a nourri quelques cauchemars et sueurs froides, exploitant la gigantesque page blanche que représente une forêt pour l'imaginaire. Et ce n'est pas la toute dernière image de Détour, où deux yeux rouges s'ouvrent sous le lit de Scully alors qu'elle quitte sa chambre, qui règleront l'affaire.
25/09/2017 à 05:14
dire que l'on resservait certain nanars au vidéo club pour le weekend ! on était pressé de regarder le dernier Lloyd kaufman (atomic college, toxic avengers, la grand mère contre les surfeurs, etc ...), des productions canon, golan globus ( exterminator,lifeforce,l'invasion du mal) disney à une époque tapait un peu partout (le trou noir, tron, les yeux de la foret) Disney a suivi la vague à l'époque des films comme l'exorciste, damien la malediction, la grande menace, ...) l'acteur fetiche de l'epoque qui incarne bien l'ambiance, Benedict Taylor (d'ailleurs les acteurs se ressemblaient un peu à l'epoque (Andrew Stevens dans fury, Benedict Taylor les yeux de la foret,)
24/09/2017 à 18:07
Avec deux grands frères, j'ai mangé un paquet de films d'horreurs... mais un seul m'a filé de véritables cauchemards des mois durant : candyman !
J'ai jamais compris pourquoi....
24/09/2017 à 10:07
Bien sa comme article !
Moi ça a été Chucky, j'étais en CE2 donc à peut prêt 7 ans quand ma gentil tata qui me gardé le temps de midi a eu la bonne idée de me passer Jeu d'enfant, qu'elle m'avait enregistré à Canal + la veille ! Bin oui Jeu d'enfant, ça peut pas être autre chose que pour les enfants !
Résultat je n'ai vu qu'1 heure de métrage, assez pour scotcher canapé et être aussi blanc qu'une feuille de papier. J'ai été terrorisé jusqu'à mes 15,16 ans par cette poupée possédé, pensant que je finirais dans son corps et que lui prendrait le mien.
Jusqu’à ce que je le revois, comme pour Christophe avec Freedy.
Merci tata !
24/09/2017 à 02:58
Moi je flippais devant téléchat.
24/09/2017 à 02:57
Moi je coup mais devant téléchat.