Avant Les Gardiens de la Galaxie 2 : 3 films qui ont forgé la légende Kurt Russell
Depuis que James Gunn a officialisé la présence de Kurt Russell au casting des Gardiens de la Galaxie Vol. 2, les esprits de milliers de cinéphiles s’échauffent.
Si le grand Kurt est aujourd’hui (re)connu par une certaine frange de la critique et apprécié des plus jeunes générations de cinéphiles, c’est bien sûr grâce à Tarantino, qui à travers Boulevard de la mort et Les Huit Salopards, aura su remettre au goût du jour l’aura du comédien, tout en capitalisant sur elle.
Mais la stature colossale de l’artiste ne date pas d’hier, pas plus que sa propension à incarner une certaine Amérique. Histoire de se rafraîchir la mémoire et de comprendre d’où vient sa légende, il est l’heure de regarder un peu dans le rétroviseur, afin de se souvenir des trois rôles qui auront sédimenté son image et concouru à faire de lui une véritable icône. Trois œuvres cultes, toutes réalisées par John Carpenter, qui sut faire de Kurt Russell à la fois son héros séminal, l’incarnation de son discours anarcho-misanthrope et la critique du héros américain.
NEW-YORK 1997
Snake Plissken. Plus grand criminel d’un futur dystopique, il passe pour une légende chez les uns, un mort en sursis chez les autres, voire un modèle fantasmatique. Si on doit à Carpenter d’avoir su mettre en scène et narrer un récit de SF novateur, revêche et malin, le film et son héros doivent énormément à Russell.
À bien y regarder, au-delà de la pose, du charisme ou du lien évident que son magnétisme impose entre le récit et le spectateur, ce qu’accomplit l’acteur va le faire quasiment instantanément entrer dans la légende du cinéma des années 80. En effet, Kurt Russell interprète ici une légende vivante, parfaitement inconnue du public et dont il doit rendre palpable l’aura mythique qui l’accompagne.
À force de réplique sur ou sous-jouées, de légers décalages, d’une interprétation en creux, Kurt Russell compose un mélange de cowboy solitaire, de hors la loi et de guerrier silencieux qui feront éclore dans le public l’idée que Kurt Russell est un héros, le comédien nous offre une partition qui tient à elle seule le film et l’empêche de vieillir.
THE THING
À nouveau, on ne s’intéressera pas ici à la mise en scène de Carpenter (géniale), ou à la place tres particulière dans sa carrière de ce film (son meilleur), appelé à devenir trop tard un des plus grands classiques du genre.
Avec The Thing, Kurt Russell nous propose une nouvelle nuance du combattant solitaire qu’il en est venu à incarner. Profondément seul et misanthrope, MacReady n’a rien à dire ou proposer d’autre que sa détestation de l’humain. Seul rempart contre la propagation inarrêtable d’une entité parasite qui se confond avec ses victimes, son refus des sentiments, sa froide rationalités seront les seuls remparts efficaces contre la folie destructrice des uns, la paranoïa absurde, ou la bonne volonté contre-productive des autres.
Avec The Thing, Kurt Russell s’impose plus que jamais comme un héros de néo-western sorti d’un passé alternatif du cinéma, un pistolero nécessairement sceptique dans un monde trop vulgaire, bête et lâche pour lui. Snake était un rebelle capable de rentrer dans le rang momentanément, pour une cause supérieure, MacReady assume le fait qu’il n’est désormais plus de cause au-delà de la simple survie individuelle.
LES AVENTURES DE JACK BURTON DANS LES GRIFFES DU MANDARIN
Et si ce héros Américain, taiseux, violent et sûr de lui, n’était en réalité qu’un énorme connard, un beauf content de lui mais incapable de rien entreprendre ou réussir ? Avec Big Trouble in Little China, Carpenter s’amuse certes avec le genre du film de kung-fu, qu’il hybride à l’envie, mais propose également à Russell de critiquer, voire moquer, ses personnages imperturbables qu’ils ont composés ensemble.
En résulta un camionneur aventurier, jamais avare de punchlines débiles, un peu raciste sur les bords, convaincu de sa toute-puissance mais infoutu de triompher de quoi que ce soit. Jack Burton est totalement abruti et se vit lui-même comme un héros surpuissant, quand bien même rien n’est possible sans une tripotée de personnages secondaires occupés à faire avancer l’intrigue pour lui.
Ce contrepied est non seulement réjouissant, mais il vient prouver combien Kurt Russell est capable de retourner la dynamique des personnages qu’il incarne habituellement, et qui lui collent déjà à la peau. Cette nuance comique, malgré le four du film, va colorer sa carrière, et cristalliser l’équation de ses futures compositions.
Boulevard de la mort
Les Huit Salopards
Deepwater
Stargate, la porte des étoiles
Soldier
Tequila Sunrise
Tango & Cash
02/05/2017 à 09:39
Dommage que son rôle dans les gardiens soit celui d'un traitre géniteur qui veut tuer starlord.
Mais finalement détruit par une bombe déclenchée par babygroot!
30/04/2017 à 19:43
Toujours adoré ce mec depuis des années!
Je pense que la première fois ou j'ai découvert ce garçon, c'est allant voir au cinéma à l'époque "Jack Burton"! (quel souvenir...)
Puis ensuite, j'ai suivis l'ensemble de sa carrière (séance rattrapage pour The Thing et N-Y 1997: le haut très haut du panier!)
Puis il y eu Tango & Cash, un buddy movie très sous estimé à l'époque et qui aujourd'hui fait figure de référence de "cool movie"!
Puis ensuite, pour résumer ce mec à toujours été excellent et surtout MEGA COOL!
Ah oui... je l'adore!
29/04/2017 à 23:44
Soldier, vraiment une réussite.
Je ne sais pas pourquoi il ne parle pas de ultime décision.
29/04/2017 à 14:14
"Big John" Carpenter et Kurt Russel, deux Dieux qui marchaient parmi les hommes, on en fait plus des comme ça /se prosterne. Excellente description du personnage Jack Burton, bravo à l'auteur de l'article. Dire que si le film avait réussi ça aurait pu être un personnage récurent à la Indiana Jones...
29/04/2017 à 04:29
et bien on rajoutera pas les GOTG2 il a des airs de franck dubosc parfois
28/04/2017 à 19:01
En effet les trois cités sont géniaux.
Mention spécial à Soldier, Tango et cash, Breakdown.
J'avais bien aimé tombstone, bien qu'il ne soit pas aussi génial que Costner dans le rôle de Earp.
28/04/2017 à 17:48
Et Backraft (le film de Ron Howard sur les pompiers).
28/04/2017 à 16:28
4 collaborations en fait. ,Le Roman d'Elvis aussi. Un téléfilm, certes mais d'une durée de 2h50, tout de même.
28/04/2017 à 15:49
Pourquoi toujours citer New York 1997 et pas la suite Los Angeles 2013 ?
et la série sur la piste des Cheyennes, personne ne connaît ?
28/04/2017 à 15:21
Super article! Vous n'avez pas cité Captain Ron...
Oui, je sors.