Avatar et ses suites : le projet hollywoodien le plus excitant des années à venir ?

Simon Riaux | 15 avril 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 15 avril 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Succès planétaire et technologiquement révolutionnaire, Avatar a transformé le visage du cinéma mondial, le précipitant dans l’ère de la 3D. Alors que désormais quatre suites se profilent à l’horizon, le grand œuvre de James Cameron est-il l’odyssée cinématographique la plus excitante du moment ?

 

L’Aventure c’est l’aventure

John Carter, Jupiter Ascending, Gods of Egypt… les tentatives de divers studios pour produire de nouveaux univers, hors des sentiers de la nostalgie, du remake et du reboot, se sont très majoritairement soldées par des échecs cinglants au box-office.

A contrario, Avatar fait figure de succès démentiel et atypique. Avec une promotion importante, mais ne reposant pas sur un univers connu du public, avec le soutien d’un studio tardif (la Fox ne croyait pas dans la réussite de ce projet pharaonique et n’embraya le panzer marketing qu’une fois le succès en marche) et une réussite pur fruit d’un bouche à oreille massivement positif, le métrage de James Cameron est à tous les niveaux une exception culturelle.

 

james cameron

 

Défi technologique

Une des particularités de James Cameron est son désir de repousser sans cesse les limites du médium cinéma. Formé chez le pape de la série B démerde Roger Corman, le réalisateur a toujours repoussé les limitations techniques et été à l’origine de transformations radicales du 7ème Art.

Abyss, Terminator 1 et 2, Titanic, on ne compte plus les avancées stylistiques et techniques nées sur ses plateaux de tournage, qui ont profondément changé le regard des spectateurs et les pratiques de l’industrie.

Par conséquent, l’énergie et le temps déployé par l’artiste pour confectionner les suites d’Avatar laissent espérer qu’il nous réserve encore un bon gros choc visuel et un paquet d’innovations.

 

Le meilleur des deux mondes

Le box-office en témoigne, le public plébiscite actuellement les franchises, les suites et donc une certaine sérialisation du cinéma de divertissement. Une mode à laquelle peut logiquement répondre l’univers d’Avatar, qui se verrait donc étendu au total et sous réserve de succès, sur cinq films.

Mais à la différence de la plupart des franchises de studio, le contrôle créatif sera ici tenu par un individu seul, James Cameron donc, qui a tout de même un paquet de chefs d’œuvres à son actif. De quoi peut-être enfin réconcilier la fièvre industrieuse qui anime actuellement Hollywood avec une conception à l’ancienne, presque artisanale, du divertissement et du grand spectacle.

Special Edition

 

La course contre la montre

Si certains médias américains vendent la peau de l’ours avant même d’avoir rechargé leur fusil, en prédisant que le public n’a pas gardé de souvenir particulier de l’expérience Avatar, il est permis de douter franchement de cette affirmation. Tout simplement parce qu’on se souvient que le film est devenu un succès planétaire sorti de nulle part, aucunement basé sur un univers ou une marque pré-existante, à la seule force de la volonté de Cameron. Imaginer que le public, capable de se ruer sur un Jurassic World, n’aurait gardé aucun souvenir ou affect pour Avatar, est pour le moment un sophisme complètement absurde.

Néanmoins, l’heure tourne. Et si James Cameron veut réussir son pari fou, il devra rapidement donner au public et à Hollywood des gages sérieux. Car si la bulle des giga-blockbusters venait à éclater et le public à se lasser de ce type de produits pharaoniques, sa saga pourrait être tuée dans l’œuf par un studio trop frileux.

 

Gérer la frustration

Qu’Avatar ait été un gigantesque phénomène culturel mondial, il faudrait être sacrément aveugle pour le nier. Néanmoins, l’intrigue du premier épisode étant conclusive et n’exigeant pas de suite directe, on peut se demander si Cameron ne prend pas el risque de frustrer le public.

Parce que ses fans, pour certains, préféreraient le voir s’atteler à un projet original. Parce que d’autres regrettent déjà de ne probablement pas voir venir son adaptation fantasmée de Gunm. Là encore, Cameron devra convaincre.

 

Surprise surprise

Une grande partie du succès d’Avatar tenait lieu à la surprise provoquée par le film. Une technologie révolutionnaire, des images jamais vues… Bref, les spectateurs ne savaient pas à quoi s’attendre en entrant dans la salle.

Recréer une attente similaire sera complexe, et constitue un énorme défi. Si on croit fermement dans la capacité de Cameron à atteindre cet objectif, il s’agit d’une gageure sur laquelle même un réalisateur de sa trempe peut se casser les dents.

Pour toutes ces raisons, la saga Avatar fraîchement officialisée constitue à nos yeux un des projets les plus excitants des années à venir. Tout simplement parce que son ambition, les moyens déployés et l’investissement de son auteur en font d’ores et déjà une création résolument à part dans le paysage cinématographique. Rendez-vous en 2018.

Tout savoir sur Avatar

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commentaires
José
18/04/2016 à 11:27

Qu'il n'oublie pas d'écrive un scénario cette fois.

Mechanyk
17/04/2016 à 22:05

On constate surtout que tu es le plus enragé. On aime pas un film que tu vénères ? On est des abrutis incultes. On discute de la carrière de Cameron plutôt que de dire "film génial, artiste génial" ? On est des abrutis incapables. On ose avoir des avis sur un film ? On devrait d'abord avoir réalisé un film. On ose dire quelque chose ? Tu nous connais tous individuellement : aucun de nous n'a fait ou prouvé ou accompli quoi que ce soit.
C'est toi le plus drôle dans l'histoire, sois-en certain.

JCVD
17/04/2016 à 15:58

Je lis certains commentaires, vous me faites gerber ... incapable d'admirer la beauté d'une œuvre cinématographique de la sorte et "s'endormir" (avec deux neurones dans le crane, c'est plus difficile d'accéder à une histoire) pour certains devant un telle monument du cinéma. Putain, j'aimerais savoir ce que vous avez fait de vos vies pour taper ce genre de conneries ... Avatar est un film vraiment à part visuellement et certains iront même chercher des similitudes avec ... danse avec les loups !
Je constate qu'il y a que des raleurs de bas étages incapable de prouver et de produire qqch de leur vie de m... Prenez le risque certains d'entre vous à faire un produit grand public et que je me marre un peu dans vos étapes de créations !

Oliviou
16/04/2016 à 18:24

Je repense à ce tweet de je ne sais plus qui, il y a quelques semaines, qui disait "Sans tricher, citez-moi une seule réplique d'Avatar. Ou nommez deux personnages.".
Il y a quand même un vrai problème avec Avatar : c'est un film qui a ramassé des tonnes de pognon mais qui n'a pas marqué tant que ça. Il n'a pas du tout la valeur iconique d'un Terminator 2, par exemple, ou d'un Titanic. Il n'est pas entré dans la pop culture.
(il lui reste donc quatre films pour le faire... mais il va falloir bastonner sur la promo pour faire entrer les gens dans les salles !)

ABCDeath
16/04/2016 à 12:21

@HPL
Sauf que les critiques étaient constructives, que personne n'a brûlé d'idole. Il n'y a pas eu de haine ou bashing vain et gratuit. Et que ça a été répété : on peut discuter de la carrière de Cameron sans renier son talent, sans dire "il faut le détester pour ce petit détail". Et que personne n'a dit qu'il devait être parfait. Juste : comme on le présente souvent comme l'artiste ultime, iconoclaste, rebelle, le maître de l'industrie et grand visionnaire (tout ceci étant plutôt dans la case "perfection"), ça me semble très intéressant de discuter de sa carrière au-delà de l'habituel "bordel Aliens, Terminator, Titanic, Avatar, c'est génial, c'est un dieu".

Est-ce possible de discuter et nuancer et argumenter, sans qu'aussitôt on nous serve du fanboy, hater ou autre qualificatif qui enferme dans une case ? Ca s'appelle en gros des discussions de cinéphiles.

HPL
16/04/2016 à 09:49

Et bien moi je pense qu'il devient difficile en ces temps d'obtenir un peu de positif... Entre les critiques faciles, les insatisfactions chroniques, le besoin de brûler ses idoles (ou celles des autres), ce besoin de dénigrer tout et tout le monde... Etonnant. Même un type aussi respectable que James Cameron finalement se fait démonter au vus des posts précédents, il a dit ça, il a produit ça, il a fait la promotion de ça... Oui, bon, le gars a quand même de sacrés films derrière lui c'est bien le principal et comme vu plus haut personne n'est parfait.

Ra8f78
16/04/2016 à 09:25

Je pense perso qu'il a les yeux plus gros que le ventre et que le public ne suivra pas car il aurait fallu sortir sa suite y'a bien longtemps ... De plus l'histoire du 1 qui était la copie de Pocahontas dans l'espace était un des films les plus surcôté jamais vu avec des scènes d'action mal chorégraphiées et pas vraiment impressionnante malgré ses magnifiques effets spéciaux et un sam woringhton fade a souhait !!! je pense que plus personne n'attends cette suite et que jurassic park 4 était une daube sans nom au passage

LaTeub
15/04/2016 à 20:50

@Benjamin c'est ton commentaire la bouse ultime, définitive, totale, intégrale. LOL

Zapan
15/04/2016 à 17:52

James Cameron est et restera l'un des grands réalisateurs issus des 80's (comme Spielberg) et ayant traversé les époques. Un réalisateur sachant offrir de véritables fresques visuels servi avec un propos plus ou moins forts qui parlent au plu grand nombre. Nul ne peut le nier. C'est également un réalisateur-auteur Hollywoodien, ce qui est un exercice extrêmement paradoxale par dessus tout le marché. Le bonhomme écrit tout (ou la plupart) de ses films et sait y inscrire de grands moments de cinéma. Et à contrario d'un Spielberg, je le pense capable de nous sortir une réalisation digne de nos bons films d'actions d'antan avec la même patte.

En tant que grand fan du monsieur, je ne peux tout de même me réjouir qu'à moitié de l'entreprise Avatar. Non pas que cela ne m'intéresse pas, mais à une échelle beaucoup moins grande que le projet GUNNM (annoncé en 2003!!!! ) par exemple.
Ou même à des petits films aux budgets plus restreints. Mais j'ai bien peur que son envie de réussir et présenter l'intégralité de son univers AVATAR ne lui blocle son calendrier sur une durée indéfinie.


But remember:

James Cameron doesn't do what James Cameron does for James Cameron. James Cameron does what James Cameron does because James Cameron is James Cameron!

Benjamin
15/04/2016 à 16:44

AVATAR. Cette bouse ultime L O L.

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