Les Ardennes : pourquoi ce film noir venu de Belgique va vous surprendre ?

Les Ardennes sortira sur nos écrans le 13 avril 2016. Et si vous n’en avez pas encore entendu parler, vous feriez bien de prêter attention à ce film noir tout droit venu de Belgique.

Quelques semaines après l’impressionnant Belgica, c’est un autre tour de force Belge qui nous parvient. Une œuvre inattendue, qui aura réussi à nous surprendre. On vous explique pourquoi.

Parce qu’on ne connaissait pas son réalisateur

Alors que le règne du buzz n’a jamais été aussi fort, que les festivals se multiplient et que le cinéma de genre, souvent maltraité en salles, y prolifèrent, on n’a pas vu débarquer Robin Pront. Jeune metteur en scène de 27 ans, il signe ici un premier long-métrage qu’on a découvert tout à fait vierges.

Et si le cinéaste a des influences évidentes, elles sont suffisamment multiples pour que son profil interpelle. Ainsi, Les Ardennes évoque tour à tour Winding Refn, Trantino, les Coen de Fargo, et tout un pan du « cinéma redneck » (Jeremy Saulnier en tête) là où on pouvait craindre une simple redite du phénomène Bullhead.

Parce que le film joue avec les genres

Au bout de quelques minutes, le spectateur s’attend logiquement à naviguer dans les terres du drame familial, avant que le film ne prenne faussement la route du cinéma social, pour violemment bifurquer dans les ténèbres du film noir.

Une alternance des tonalités qui ménage les effets de style (voyants mais impeccablement maîtrisés) et permet au récit de distiller aussi bien un sentiment d’imprévisibilité que de malaise, rendant l’ensemble sacrément immersif.

Parce que le scénario est redoutable

Difficile dans dire plus que dans cet intitulé. Sachez simplement que si Robin Pront paraît dérouler un programme classique pendant la majeure partie de son film, il sait faire fi de ses modèles revendiqués pour créer sa propre voie. Le scénario nous réserve ainsi un très beau twist, qui impose son auteur comme un conteur malin et roublard, de ceux qu’il faudra suivre avec attention.

Parce que c’est une claque visuelle

On pourra trouver que Les Ardennes a parfois du mal à se défaire des maîtres qu’il convoque, mais en l’état, difficile de ne pas noter la solidité de ce premier film. Qu’il s’agisse de ces véhicules hantant la nuit, qui évoquent Drive sans jamais jouer sur son terrain, de ce goût de la gueule cassée, des jaillissements de violence à la Tarantino, ou d’un travail de la lumière qui embrasse tour à tour Mann ou Nicolas Winding Refn, on est clairement face à une gourmandise pour cinéphiles.

Synopsis : Un cambriolage tourne mal. Dave arrive à s’enfuir mais laisse son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, à sa sortie de prison, Kenneth, au tempérament violent, souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie.Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’entre-temps, Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble.Avouer la vérité à Kenneth pourrait tourner au règlement de compte…