Le top 10 cinéma 2013 de la rédaction
Après le top daubes de la rédaction, c’est au tour de celui, plus prestigieux, des meilleurs films de l’année 2013. Et si en 2012, le cinéma américain avait été moins présent qu’à l’accoutumée (ne représentant que la moitié du top), il revient en force cette année avec pas moins de 8 films. Mais les deux autres titres, un français (La Vie d’Adèle) et un Italien (La Grande Bellezza), font plus que de la résistance en se plaçant sur le podium, ne laissant que la première place à l’un des rares films à avoir (quasiment) fait l’unanimité au sein de la rédaction, Gravity. D’ailleurs, cette année, que beaucoup s’accordent à juger comme un grand cru, aura provoqué bon nombre de distorsions d’opinions dans nos propres rangs. Des jugements variés qui auront été ainsi fatales à certains films plébiscités par certains mais décriés par d’autres (on pense à Spring breakers, The Master, A la merveille ou encore Inside Llewyn Davis) qui sont au bord du top général alors qu’ils sont cités plusieurs fois dans certains tops rédacteurs). A tel point que cette année, un top 20 aurait été presque plus juste pour refléter l’ensemble des goûts d’une rédaction qui n’aura peut être jamais fait autant honneur au titre pour lequel elle écrit.
CLASSEMENT GÉNÉRAL DES 10 MEILLEURS FILMS DE 2013
4- Lincoln |
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5- Cloud Atlas |
6- Rush |
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10- Pacific Rim |
CLASSEMENT PAR REDACTEUR
Laurent Pécha
1- Gravity
Un film unique dans l'Histoire du cinéma. Du jamais vu à voir impérativement sur un très, très grand écran. L'expérience sensorielle la plus aboutie jamais filmée. A la sortie, on envie déjà tous ceux qui vont la vivre pour la première fois.
2- Le monde fantastique d'Oz
Un classique instantané. Et l'occasion pour Sam Raimi de signer l'un des plus beaux hommages au pouvoir d'attraction immuable du 7ème art.
3- Lincoln
Un spectaculaire remède à Amistad et une nouvelle preuve du génie spielbergien.
4- Rush
Le meilleur film de Ron Howard. Si on ne connaît pas la vraie histoire, on est accroché à son fauteuil. Et si on la connaît, on est... accroché à son fauteuil. Passionnant !
5- La vénus à la fourrure
Une œuvre personnelle vertigineuse à la grille de lecture multiple. Emmanuelle Seigner y trouve le rôle d'une vie et Amalric s'avère un parfait et brillant compagnon de jeu. Un des tous meilleurs films de Polanski.
6- Neuf mois ferme
Quand Dupontel retourne derrière la caméra, c'est la comédie française qui en sort grandie. En France, il est sans égal et 9 mois ferme va en faire hurler de rire plus d'un.
7- La vie d'Adèle
A t-on déjà vu au cinéma une "simple" histoire d'amour traitée avec autant de justesse ? Pas sûr. Kechiche et ses incroyables actrices atteignent de tels sommets de vérité que l'écran de cinéma ne semble plus exister.
8- Lone ranger, naissance d'un héros
Une divine surprise. Bourré d'idées géniales et constamment inventif dans sa forme, Lone Ranger est le prototype parfait du divertissement grand public de qualité. En prime, l'une des meilleures séquences d'action qu'Hollywood ait produite depuis bien, bien longtemps.
9- Mud, sur les rives du Mississippi
Le meilleur film à hauteur d'enfants vu depuis longtemps
10- Zero dark thirty
Démineurs, c'était un échauffement pour Bigelow. Avec Zero dark thirty, la réalisatrice fait montre d'une maîtrise narrative et visuelle époustouflantes à l'image d'une dernière demi-heure à l'intensité phénoménale.
Patrick Antona
1 - Gravity
Un survival spatial et immersif, visuellement parfait et émotionnellement prenant qui est aussi une superbe leçon de vie, et qui réussit la gageure de s'enrichir après chaque visionnage.
2 - Pacific Rim
Guillermo del Toro a réussi l'exploit de donner vie à un rêve de gosse, à ridiculiser Michael Bay et consorts au passage, et qui, malgré quelques scories, marque une date dans le domaine de l'actioner sci-fi.
3 - Django Unchained
Quentin Tarantino prouve encore qu'il est un recycleur de génie, encore plus un grand conteur quand il redéfinit tout un pan de l'histoire américaine avec une acuité qu'on ne lui soupçonnait pas.
4 - Alabama Monroe
Le cinéma du 21° siècle sera belge ou ne le sera pas: après Bullhead, encore une bombe mélodramatique qui ne sonne jamais faux, possédant plusieurs niveaux de lecture sous la simplicité apparente et qui est servi par une interprétation fabuleuse.
5 - Rush
De temps à autre, Ron Howard nous sort un bon film. Là il nous pond un quasi-chef d'œuvre qui rappelle les histoires de vrais hommes à la Howard Hawks et qui, malgré les limites du genre, se révèle passionnant de bout en bout.
6 - Le Congrès
Un film-gigogne, inclassable mais fascinant, se partageant entre prévention des dangers de l'emprise technologique et réflexion sur l'avenir du cinéma et plus encore de la psyché humaine.
7 - Metro Manila
Un scénario classique mais qui ne perd jamais son objectif, au service d'un polar néo-realiste dynamique et enlevé, et dont les principaux atouts sont un comédien inconnu au charismatique évident et un décor urbain à la fois oppressant et lumineux.
8 - Zero Dark Thirty
Une leçon de mise en scène et de maîtrise mais aussi une vision féminine sur un genre qui ne sera plus exclusivement le pré carré des mâles après çà, mais dont la seule limite est de ne traiter que d'un versant de l'histoire.
9 - Mud - Sur les rives du Mississippi
Encore quelques films comme çà et Matthew Mcconaughey aura son Oscar, tellement il imprime désormais sa marque avec brio, comme dans cet excellent récit d'apprentissage aux confins du film-noir et qui prouve toute la vitalité et la capacité de régénérescence du cinéma indépendant américain.
10- Lincoln
De la chambre des députés à la chambre à coucher, où comment Spielberg en alternant l’intime et le didactique tutoie Ford et Wyler. Il manque juste une grande scène épique pour parachever la fresque.
Perrine Quennesson
1- La Grande Bellezza
Un voyage nostalgique et mélancolique à travers une Rome antique, symbole de l'éternel et de la décadence. Un huit et demi qui rencontre Proust et qui démarre par la meilleure scène de fête de l'année. Grandiose !
2- Django Unchained"I like the way you shoot, boy"
3- Gravity
Le film le plus sensoriel de l'année où la respiration manque, les larmes coulent seules et où Sandra Bullock confirme qu'elle est une immense actrice. Et l'espace, dans les mains de Cuaron : What a view !
4- Spring Breakers
Harmony
Korine parvient, à travers un grand trip halluciné, à capturer la
mélancolie d'une génération perdue qui voit dans l'excès le seul
échappatoire possible.
5- Rush
Parvenir
à m'intéresser à la F1 était déjà un challenge. Mais ce Mozart
rencontre Salieri à grandes allures est également un fascinant portrait
croisé de deux surhommes.
6- Les Croods
Un dessin animé qui convoque autant Platon qu'un humour burlesque sans âge avec une animation travaillée : that's a bingo !
7- La Vie d'Adèle
Malmené
par des guerres internes qui se sont réglées en public, La Vie d'Adèle
est avant tout un grand film sur le désir, l'amour et le drame du
gouffre social.
Un blockbuster ambitieux, dense et terriblement inventif. Et surtout un formidable massacre en règle de l'histoire américaine à grand coup de cavalerie.
9- Lincoln
Spielberg
parvient, avec subtilité, à calquer ses obsessions sur l'une des plus
grandes figures américaines, magnifiquement interprété par, si c'était
encore à prouver, l'immense Daniel Day Lewis.
10- Dans la tête de Charles Swan III
Charly Sheen fait ici amende honorable pour toutes les histoires qui ont fait les beaux jours de la presse people sous la caméra fantasque de Roman Coppola. Reste cette sublime déclaration d'amour finale.
Vincent Julé
1- A la merveille
2- Spring Breakers
3- La vie d'Adèle
4- Passion
5- Before Midnight
6- Only God Forgives
7- Stoker
8- L'inconnu du lac
9- 40 ans : mode d'emploi
10- Frances Ha
Tonton BDM
1. Cloud atlas
Un film imparfait et magnifique, qui emporte le
spectateur dans un tourbillon jouissif et ne lui laisse qu'une envie
quand les lumières se rallument : le revoir au plus vite.
2. Django unchained
Un
film imparfait et magnifique bis, qui emporte le spectateur dans un
tourbillon jouissif et ne lui laisse qu'une envie quand les lumières se
rallument : le revoir au plus vite.
3. Stoker
Un opéra barbare
et excitant, réalisé par un orfèvre convoquant autant le cinéma
d'Hitchcock que celui d'Argento. Park Chan-wook a piqué son mojo à De
Palma.
4. Lone ranger, naissance d'un héros
Un grand film baroque, presque
schizophrène, et une séance de serial dégénéré pendant 2h30 : les
spectateurs normalement constitués rejetteront en masse, mais les fans
de Pirates des Caraïbes 2 vont adorer.
5. Zero dark thirty
Katryn Bigelow pose ses couilles sur la table avec un film radical, immersif et sans concessions.
Geoffrey Crété
1. Cloud Atlas
Un grand film ça ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnaît.
2. La Vie d'Adèle
C'est beau, c'est terrible, et d'une clarté exceptionnelle
3. Gravity
Parfois, la beauté pure est le plus beau des messages.
4. Capitaine Phillips
Un électro-choc, du pur film de mise en scène à l'énergie sidérante.
5. Le Dernier Pub avant la fin du monde
Le drame le plus drôle de l'année, et la comédie la mieux écrite depuis des lustres.
6.The Master
PT Anderson se perd dans les abimes du cinéma d'auteur, mais c'est le plus beau des labyrinthes.
7. Perfect Mothers
Plein soleil sur quatre êtres profondément magnifiques et tordus.
8. Le Passé
Une séparation, la suite. Mêmes recettes, mêmes talents de narrateur.
9. Paradis Amour
Premier opus intense d'une trilogie aride, d'une violence assez inouïe.
10. Passion
Longue vie à Brian !
Nicolas Thys
Encore un top cruel. En parcourant la liste des films sortis cette
année, on aurait souhaité en faire figurer une cinquantaine mais bon...
1. Jasmine d'Alain Ughetto
On reste devant Jasmine comme devant une œuvre aux multiples facettes,
simple et complexe, d’une densité folle et d’une légèreté absolue.
Le meilleur film et de très loin !
2. Inside Llewyn Davis des frères Coen
Le chat est parfait, le reste aussi. On a tout les Coen et plus encore dans ce film !
3. La Fille du 14 juillet d'Antonin Peretjatko
Loufoque, absurde, totalement décalé et sans temps mort, on navigue dans
cette France à moitié imaginaire comme dans une carte postale piégée.
C’est la meilleure comédie française de ces 10 dernières années (au
moins).
4. L'Ecume des jours de Michel Gondry
L’Ecume des jours permet à Gondry non pas de faire du Vian, ce qu’il
n’est pas, mais de donner libre cours à son imaginaire fantasmagorique
fait de bric et de broc. Il part dans les extrêmes, s’amuse en
construisant le soleil avec des bouts de ficelle et c’est merveilleux.
5. Only god forgives de Nicolas Winding Refn
On est loin de Drive, mais on ne lui avait pas demandé deux fois le même
film. Le réal surprend par un maniérisme radical, une tendance à
l’abstraction et à l’expérimentation sans équivalent à Hollywood et des
acteurs parfaits dans leur inertie. Lynch et Jodorowsky ont leur
successeur.
6. A la merveille de Terence Malick
Contemplatif, presque
muet : on avance dans un récit décomposé par des bribes de temps fugaces
et fragiles à l'espace incertain. On est dans A la merveille comme dans
un souvenir d'une histoire d'amour et la mémoire d'une vie.
7. Lettre à Momo de Hiroyuki Okiura
Le réalisateur de Jin Roh revient avec un film à l’opposé du précédent.
Cette lettre lorgne sur les plates-bandes des productions Ghibli et, à
la part la fin, un peu longue, on ne peut qu’être conquis. Sans être
encore au niveau d’un Miyazaki ou d’un Takahata, on s’en approche.
8. La Danza de la realidad d'Alejandro Jodorowski
Le plus beau des biopics !
Peut-être parce qu'il n'en est pas tout à fait un mais qu'il est beaucoup plus intime que la plupart des autres.
9. Moi et toi de Bernardo Bertolucci
Un huis-clos sombre et magique pour une histoire adolescente belle et regorgeant d'espoir.
10. Vivan las antipodas de Victor Kossakovsky
Une dispositif incongru pour une œuvre poignante et magistrale où pourtant rien d'autre
ne passent que quelques moments d'existence...
Mais
aussi : Borgman, Shokuzai, Afterschool midnighters (youhouuu !), Jeune et jolie, A
Place beyond the pines, Mud, Michael Kohlaas, Le
Démantèlement, Oh Boy, Cloud Atlas, Frances Ha, Rêves d'or, La Vie
d'Adèle, Django Unchained, Leviathan, Samsara...
Simon Riaux
1- Spring Breakers
Hypnotique et subversif, Korine fait corps avec son sujet, quitte à chambouler les petits catéchistes du dimanche.
2- À la merveille
À Malick mineur film majeur.
3- La Grande Bellazza
La rédemption d'un réalisateur que l'on croyait perdu pour de bon.
4- Cartel
McCarthy et Scott vous convient à une valse au milieu d'un champ de mines.
5- Sherif Jackson
Les influences de Tarantino sans Tarantino.
6- Cloud Atlas
Les Wacho confirment qu'ils sont parmi les plus ambitieux et audacieux metteurs en scène de leur époque.
7- The Master
Une certaine idée de la perfection.
8- Gravity
Quand même les trolls ont peur de se lâcher, c'est qu'il se passe vraiment quelque chose à l'écran.
9- Zero dark thirty
Le grand œuvre de Bigelow, désespéré et fascinant.
10- Snowpiercer
La lutte des classes c'est bien, avec une hache c'est mieux.
Guillaume Méral
1- Cloud Atlas
Du pur Wachos : des ambitions irréalisables, un jusqu'au boutisme intenable et un brasage de tonalités antinomiques. A l'arrivée, l'impression que ces mecs, aux côtés de Tom Tykwer, une autre tête brulée, viennent de faire avancer le cinéma de 20 ans, même si le monde n'est pas encore au courant.
2- Gravity
L'autre projet fou de l'année, qui ne doit son existence en l'état qu'à l'intransigeance de la vision de son réalisateur. Une conception expérimentale au service d'une narration épurée, qui remet en question les éléments de survie fondamentaux de l'homme pour mener celui-ci à la transcendance. Une claque.
3- Le dernier pub avant la fin du monde
Plus encore que la conclusion révée de l'une des trilogies les plus emblématiques des années 2000, blindée d'idées de mise en scène grisante, l'oeuvre terminale d'une génération postmoderne confrontée à la réalité de ses utopies. La subversion est une lame à double tranchant.
4- Snowpiercer
Si ce n'est cette fin qui tend à imposer une tutelle explicative à l'iconoclasme insidieux de son réalisateur en marchant sur les pas de Matrix Reloaded, on tient l'exemple parfait du film parvenant à conservant l'intégrité du style de son auteur sans que celui-ci ne vampirise les virtualités de son sujet. Et une poignée de séquences parmi les plus marquantes de l'année.
5- Les Croods
Pour la première demi-heure, véritable parangon d'une narration évoluant sous la seule impulsion du mouvement burlesque. Du cinéma à l'état pur et une compréhension diabolique de ses mécanismes intrinsèques, qui retombe légèrement par la suite sans cependant faire honte à la première bobine. Gare à toi Pixar...
6- No Pain No Gain
Une plongée en apnée dans l'idiotie ordinaire, enfermant son spectateur dans le monde tapissé des fantasmes d'absolu de personnages piégées par leur réprésentation biaisée du système dans lequel ils évoluent. Comme si Mike Judge s'était injecté des stéroïdes après avoir bouffé saignant le cul d'une vache enragée.
7- Django Unchained
En revenant au western-spaghetti, genre postmoderne par excellence et précurseur de sa démarche, Tarantino renoue paradoxalement avec une forme de classisisme (ou s'en rapproche) qui regénère son cinéma après la dérive théorico-auteuriste de son précédent.
8- L'extravaguant Voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet
Encore un réalisateur qui s'adapte à son sujet et vise l'accalmie. Une variation bouleversante sur le deuil à hauteur d'enfant, qui ne noie jamais la violence de son sujet sous un trop plein de symbolique susceptible de l''édulcorer. Peut-être le meilleur film de Jeunet.
9- Pacific Rim
OK, les attentes démesurées soulevées en amont ne sont pas toutes comblées, oui le film affiche des carences jusque-là absentes des précédents films de son auteur. Mais la fougue et la générosité de Del Toro, associée à sa propension à transcender la limpidité de ses enjeux scénaristiques par la complexité de sa mise en scène, propulse Pacific Rim dans la A-List du blockbuster qui fout la banane en distribuant des mandales.
10- Les Miller, une famille en herbe
L'une des grosses surprises de l'année. Une comédie à la fibre humaniste qui prend le soin de se donner le temps pour faire exister le background de ses personnages sans empiéter sur le rythme soutenu du récit, c'est assez rare pour être souligné. Mention très bien pour le casting.
Stéphane Argentin
1- La Vie d'Adèle
Rarement (jamais ?) avait-on vu au cinéma une
histoire d’amour contée de A jusqu’à Z avec une telle justesse, une
telle émotion et une telle intensité. Bouleversant et beau à chialer !
2- Gravity
Par-delà la maestria visuelle où les superlatifs
viennent à manquer, une prodigieuse métaphore de la Vie dont chaque
image n’aura de cesse de prendre davantage d’ampleur au fil du temps.
3- Quai d'Orsay
Une satire politique d’une intelligence peu commune à mourir de rires du
début à la fin doublée d’une véritable leçon de cinéma à tous les
niveaux (scénario, dialogues, interprétation, mise en scène, montage,
etc…). À revoir à satiété pour en saisir toutes les subtilités.
4- Samsara
20 ans après Baraka, les superlatifs manquent à
nouveau devant cette photographie de la Terre et de ses habitants, leurs
us, coutumes, religions et la société moderne à l’aube du 21ème siècle.
Rendez-vous dans 20 ans...
5- Cloud Atlas
Avec une structure narrative entièrement remaniée
et une richesse visuelle peu commune, cette adaptation du roman sans
grand intérêt de David Mitchell devient une petite merveille
pluri-thématiques pour évoquer les grands pans de l’humanité à travers
les âges !
6- 9 mois ferme
Dupontel maîtrise désormais tous ses sujets
(scénario, dialogues, mise en scène) pour accoucher d’une comédie
souvent grinçante, parfois touchante et constamment à pleurer de rire.
Ce que le cinéma comique (français) nous a donné de mieux depuis des
lustres.
7- Enfance clandestine
À la fois simple, touchant et très fort
sur le plan politique, Enfance clandestine fait preuve d’une maestria
formelle et narrative qui force d’autant plus le respect et l’admiration
qu’il s’agit là d’un premier long-métrage.
8- Le Passé
Une introspection des problématiques liées aux familles recomposées d’une puissance et d’une finesse émotionnelle rare.
9- Lincoln
Des
joutes verbales politiques de hautes volées dont la réussite n’a d’égal
que la puissance dramatique des séquences intimistes dans cette
évocation brillante d’un pan majeur de l’Histoire U.S.
10- Rush
Plus qu’un mythique duel de F1, c’est à deux styles de vie radicalement différents que nous convie ce double biopic aussi spectaculaire sur la piste qu’émouvant dans les paddocks. Du très grand Ron Howard qui fera doublement vibrer de plaisir tous les passionnés de F1.
Sandy Gillet
1 – La vie d’Adèle
Une invitation de cinéma totale entre plaisir charnel intense et déclaration d’amour frontale au medium. On en ressort aussi déchiré, lessivé et meurtri à vie que l’héroïne du film interprétée par la jeune et déjà au Panthéon des actrices, Adèle Exarchopoulos.
2 – La Grande Bellezza
Superbe film dépressif sur la putréfaction de la société romaine post décadente dans la droite lignée de Fellini. Et Toni Servillo y est juste génial.
3 – Inside Llewyn Davis
Les Coen n’ont jamais été aussi libres et inspirés qu’ici. la formidable musique folk en plus.
4 – The Lunchbox
Un petit bijoux de sensibilité, d’intelligence et de cinéma qui en fait l’une des plus belles découvertes de cette année.
5 – Le loup de Wall Street
Scorsese retrouve la magie des Affranchis dont il signe tout simplement ici une brillante relecture.
6 – Hijacking
Là où Captive de Brillante Mendoza avait échoué à rendre compte d’une prise d’otage et ses conséquences, Hijacking du danois Tobias Lindholm y réussit pleinement via une mise en scène au scalpel et une maîtrise de son sujet à la rigueur toute nordique.
7 – 40 ans, mode d'emploi
Apatow poursuit sa psychanalyse en mélangeant jusqu’au malaise le réel de sa vie et une fiction emprunte d’un humour encore plus noir. Comme une sorte de défouloir sans fin mais ô combien nécessaire.
8 – Les Garçons et Guillaume, à table !
Une comédie haut de gamme où l’écriture racée est sans cesse mise en concurrence avec une mise en scène intelligente et subtile. De quoi se réconcilier (temporairement) avec le genre made in France.
9 – Quai d'Orsay
Le Tavernier du Juge et l’assassin ou plus récemment de Ça commence aujourd’hui est de retour avec ce Quai d’Orsay magnifiquement adapté de la BD au titre éponyme. C’est drôle, brillant, intelligent et d’une rare justesse.
10 – Spring breakers
Passionnante virée dans ce qui n'est que le phantasme éveillé de Korine vis-à-vis de la jeunesse d'aujourd'hui. Tout y est vrai, tout y est faux, tout y brulot, tout y est ridicule, tout y est formellement extatique, tout y est vulgaire. Un méta film qui n'a pas fini avec le temps de nous balancer son foutre de pacotille.
Christophe Foltzer
1) La Grande Bellezza
Magistral, envoûtant, poétique et terrible à la fois, ce film est le grand gagnant de cette année.
2) La Danza de la Realidad
Plus qu’un film, un acte psychomagique exceptionnel.
3) Snowpiercer
Radical, superbe, impressionnant, le seul vrai film de science-fiction/anticipation de l'année.
4) La vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2
Troublant, poignant, émouvant, toujours juste, authentique. Les mots manquent. Ceux qui descendent le film n’ont rien compris.
5) Inside Llewyn Davis
Magnifique introspection noire et mélancolique portée par un Oscar Isaac
magistral. Plus dans la mouvance “The Barber” que “O’Brother”, avec en plus la bande originale de l’année.
Balèze.
6) Le loup de Wall Street
8) The Master
9) A la merveille
10) The Lunchbox
Superbe conte mélancolique, porté par deux acteurs excellents, The Lunchbox touche droit au cœur.
Didier Verdurand
1- Gravity
Dans l'espace, on ne vous entend pas hurler au chef d'oeuvre.
2- Le Loup de Wall street
Un seul regret : ne pas avoir vu la scène (qui a eu lieu en vrai) où l'acteur culte Tommy Chong dit à son voisin de cellule Jordan Belfort d'écrire son autobiographie. Sinon, c'est tout simplement grandiose, papy Scorsese donne une leçon de cinéma à Baz Luhrmann et compagnie.
3- The Master
Du grand, du beau cinoche, en 70mm s'il vous plaît, à la Kubrick. Quant à la scientologie, son ombre plane, même si c'est avant tout un film sur la fascination réciproque entre un paumé névrosé et un maître à penser en pleine ascension. Un mot sur l'interprétation ? Monumentale.
4- Quai d'Orsay
Adaptation brillante d'une bd géniale : la comédie de l'année !
5- Outreau, l'autre vérité
Le bonus qu'on aurait aimé voir sur le DVD de Présumé coupable car l'affaire est encore plus complexe qu'on pouvait l'imaginer... Un documentaire passionnant pour celui qui s'intéresse de près ou de loin au plus grand scandale judiciaire depuis Dreyfus. On peut juste regretter que les avocats de la défense (dont le très médiatique Dupond-Moretti) aient refusé d'y participer.
6- The Sessions
Un sujet original traité avec humour et délicatesse, sans jamais tomber dans le pathos lourdingue. A ranger dans sa DVDthèque aux côtés d'Intouchables et Mar adentro.
7- 40 ans, mode d'emploi
Une comédie drôle, sensible, cruelle et attachante. Reste l'éternel quart d'heure en trop mais on rencontre si rarement une telle qualité d'écriture qu'il serait indécent de faire la fine bouche. Comme Apatow se bonifie avec l'âge, on peut espérer qu'il fasse plus court un jour...
8- Rush
Qui aurait dit que Ron Howard réussirait un jour un film aussi passionnant ? Pas moi, j'avoue. Et pourtant... Rush captive du début à la fin et on ne peut que saluer une telle maîtrise devant et derrière la caméra. Académique peut-être, efficace sûrement.
9- The Bling ring
Le meilleur teenage movie de l'année, ce n'est sûrement pas le niaiseux Monde de Charlie...
10- The Immigrant
On sent que Gray a mis du coeur dans ce très beau film (superbe boulot de Khondji) qui souffre malgré tout d'un point faible : le personnage de Renner, trop insipide.