[LesArcs] Ecranlarge fait du ski ! (partie 1)

Ecranlarge fait du ski ! Et pas n'importe où, en Savoie, aux Arcs, certainement l'un des plus beaux domaines skiables qui soient. Et comme par hasard, le début de la saison a lieu le même jour que l'ouverture du Festival du film européen situé à cet endroit et dont c'est la cinquième édition. Autant s'y arrêter car il ne dure qu'une semaine et on y est bien accueilli. Et outre la sélection officielle, plusieurs belles avant-premières et un focus sur les pays yougoslaves, le jury composé entre autre de Nicolas Garcia, Anna Mouglalis, Anaïs Demoustier et d'un des directeurs photo de Kubrick fait également qu'on s'y sent bien !

A peine arrivé, la température est prise : il fait juste assez froid pour manger savoyard (c'est-à-dire bien gras mais du bon gras), aller se balader sur les pentes enneigées et se réchauffer dans les salles. Ca tombe bien, le film d'ouverture, L'Amour est un crime parfait, signé par les frères Larrieu et au générique duquel on retrouve Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn et Sara Forestier nous a bien plu et on en reparlera plus en détail bientôt. En plus, il est très chaud, ce qui n'est pas désagréable vu la température extérieure !

Le délégué général du festival n'est autre que Guillaume Calop, qu'on connait aussi pour Chalet Pointu, qui édite depuis quelques années la petite collection Bref mais aussi plusieurs pépites du cinéma d'animation comme le coffret consacré aux 50 ans d'Annecy, Jan Svankmajer et récemment Priit Pärn (dont on reparlera). Et comment fait-on d'un point de vue logistique pour monter un festival de film entre 1800 et 2000m d'altitude ? Et bien c'est simple : on innove et on prend ce qui existe déjà. Au rayon de ce qui existe : une salle de spectacle convertie en salle de cinéma de près de 800 places et un village, les Arcs 1950, construit de toute pièce il y a 10 ans et qui accueille les participants, des rencontres de productions et de distributeurs indépendants.

Mais le plus étonnant, ce sont les innovations. La première est un camion qui se déplie et se transforme en une salle de cinéma de 80 places équipée en 2K avec son Dolby. Et la deuxième, plus audacieuse encore : un igloo et une grotte des glaces de 450m² situés en plein milieu des pistes et auxquels on accède en ski ou à pied au bout de quinze minutes de montée. Celui-ci accueillera tout au long de la saison des séminaires et les plus audacieux pourront même y louer des chambres (avec couettes incluses) pour y passer la nuit en compagnie de statues de glace et de neige très réussies. Et pendant le festival l'igloo sert de salle de projection pour les courts-métrages programmés, plusieurs sélections qui tournent en boucle de 11h à 15h !

Une fois entré, la projection se déroule sur une des parois du monstre glacé. Et l'ambiance est conviviale ; premières images : un tentacule visqueux étête un obèse pendant qu'un individu qui semble avoir gobé toutes les drogues imaginables entre dans son corps pour faire passer son crâne par le trou laissé béant auparavant, investir la chair comme si elle était mécanique et aller dégommer la bête. S'ensuivra un autre film sur un cadavre tout frais, nommé Zlatan, qui dévale les pistes mieux que les pro et qui refuse de disparaitre ! On finit par le Hobbit/Watson aux prises avec un démon pas si fou. C'est à vous glacer les pieds (au sens propre).

Pour se réchauffer, on a aussi droit à quelques concerts et conférences. Mais ce sera pour une prochaine fois, nous on y retourne...