Roland Emmerich : teutonic dream

Simon Riaux | 4 septembre 2013
Simon Riaux | 4 septembre 2013

Tu as déjà vu du Roland Emmerich gamin ? Non bien sûr, je suis bête, c'est même pas de la 3D. Tu devrais essayer pourtant, toi qui ne peux te détendre que quand un réalisateur pulvérise à l'écran une demie douzaine de mégalopoles, au nom de la justice et du bon sens des gens de l'Arkansas. Je sais, tu aimes les projections, les femmes fragiles aux seins lourds et perlés de sueur, les hommes en collants et cape de kevlar, mais tu devrais lui laisser sa chance au père Roland.

 

Oh rassures-toi, ce n'est pas un maître, ni un Welles, certainement pas un Kubrick, même pas un petit Von Stroheim des familles. Mais tout de même, c'est un drôle de type le Roland, avec une vraie vie de cinéma. Et puisque tu kiffes grave les artistes de la pyrotechnie maousse, crois bien qu'il te fera mouiller ton falzar gamin. On lui en mettait plein les dents quand j'avais ton âge. Pourtant il était de ces réalisateurs dont tous les minots avaient vu au moins un film en boucle, jusqu'à convulser de bonheur devant ses opéras de la ruine, avant que ne surviennent la puberté, la multiplication des synapses et l'esprit critique injecté par quelques prof de philo adeptes de la neutralité et de la LCR. C'était le bon temps. On trouvait vachement malin de cracher sur ce qui nous avait rendu hystériques, sur les bobines qui avaient précipité notre puberté d'une petite décade. Tu me diras, il était peut-être vraiment mauvais le Roland. Mais je m'égare. Le truc, c'est que comme je te disais gamin, la vie de Roland, il y a du cinéma dedans.

Celui qu'on appellerait bientôt le Panzer Teuton a rencontré le public avec un petit film de science-fiction (attends avant de te marrer), un truc intitulé Moon 44. Traditionnellement, les metteurs en scène nés en Étrangie font tous leurs bons films avant d'émigrer aux États-Unis. Pas Tonton Roland. Lui il a annoncé direct la couleur : « Coucou les copains, mon film est vraiment pas top, mais ça se laisse regarder, et vu le budget, imaginez un peu ce que je pourrais faire avec la moitié des sous d'un Julie Lescaut. » Voilà qui aurait pu être la note d'intention du bousin, dont il n'y a franchement rien à dire. T'es pas obligé de te le fader gamin. Mais sur ce film il y a quelqu'un d'important. Il s'appelle Dean Devlin. Il joue dedans. Lui et Roro ne vont plus se quitter.

 

Tu vois gamin, avoir un bon copain c'est important. Quand tout te sourit, que Hollywood te fait des papouilles et que tu passes pour le roi de la destruction pelliculée, travailler avec un pote (surtout s'il est doué) ça peut sauver ta carrière, voire ton âme. Parce que parler de Ka-boum Emmerich sans dire un mot de son ombre Devlin c'est impossible. Dean va lui écrire Universal Soldier. Encore une belle connerie, qui engendrera une pelletée de suites dégueulasses, mais dont transpire un amour du genre et une testostérone tellement over the top que la chose paraît curieusement se bonifier avec les années. Et puis comme aujourd'hui, dans tes films où ça pète partout, y a même plus un véritable cascadeur, ça te fera pas de mal de voir que l'engagement physique, c'est pas de la licence poétique, pour Van Damme et Dolph Lundgren, ça voulait dire quelque chose.

Dean est à fond. Avec Roland, il prend son pied. Lui c'est un fan de SF, Roland c'est un fan de giga boum-boum. Ensemble ils vont devenir les rois du pétrole gamin. Non à l'époque c'était juste une expression pour dire qu'ils étaient les kings of the hill. Bon, laisses tomber.

 

Dean est derrière Roland, il écrit et produit leur nouveau missile, qui s'intitule Stargate. On y sent que le Emmerich s'intéresse plus aux effets spéciaux qu'à ses personnages (pour imaginer que James Spader puisse tenir tête à Kurt Russell, faut vraiment pas s'intéresser aux personnages), mais ce n'est pas très grave, parce que Dean le tient encore. Il le guide. L'emmène sur un terrain où la direction artistique ça veut encore dire quelque chose. C'était beau gamin ! Il y avait des pharaons mécaniques et des extra-terrestres mystérieux, des ruines et du sable ! Et même si Tonton Roland s'attardait déjà plus sur les gros biceps de Russell et sa coupe à la Guile, il écoutait Dean quand ce dernier lui disait : « Penses un peu au spectateur, ce n'est pas la peine de tout casser, pas avant la fin du film. »

 

Mais Roland aimait trop l'Amérique. Il voulait l'avoir, et il l'a eue. Ça le dépassait, il fallait qu'il lui crie son amour à cette grande patrie, qu'il lui prouve une dévotion totale. Alors il a fait Independence Day. Oh je sais que tu y verrais probablement un film de gauchiste, assez chiche en action. Mais dis-toi gamin qu'à l'époque, tous les personnages de films n'étaient pas systématiquement des soldats, et qu'avoir un président américain qui emmène l'assaut final du monde libre contre les aliens, c'était déjà fort de café. Il faut que tu te mettes dans les basques des spectateurs d'alors. Autant d'explosions, de destruction, de bâtiments volant en fumée, d'avions pulvérisés, c'était du jamais vu. Tout simplement du jamais vu. Aux quatre coins du monde, on a découvert le plaisir honteusement bandulatoire de mirer tout notre héritage civilisationnel bousillé le temps d'un film. Money shots et patriotisme. Tel semblait être la formule du blockbuster total version Emmerich. Pas sûr que Dean goûte tant que ça le côté "plus chauvin que moi tu meurs" dans d'atroces souffrances, mais encore une fois, il avait tenu la bête. Une orientation résolument SF, des extra-terrestres en caoutchouc du plus bel effet, et quelques maquettes cramées pour le bonheur des rétines, il y avait dans Independence Day la curieuse coexistence d'une vieille et savoureuse recette, alignée avec ce qui deviendrait l'alpha et l'omega du blockbuster.

 

Deux concepts irréconciliables. Mais Tonton Roland n'a pas perdu Dean le Devlin à ce moment là. Parce que devant le succès planétaire de la chose, chacun y a trouvé son bonheur. Ils étaient tous les deux les rois de la colonie du cinéma. Ils avaient un monde en ruine à leurs pieds. Tu vois gamin, à l'heure des computer generated movies que tu avales ça ne veut plus dire grand chose, mais ce qu'il y a de pathétique et de magnifique à Hollywood, c'est l'éternel et suicidaire recommencement. Depuis Intolérance de Griffith et son budget pharaonique, ses décors babyloniens et milliers de figurants, les studios savaient qu'un succès, aussi irrésistible soit-il, ne préfigurait jamais des réussites ou échecs futurs. Mais la tentation est toujours trop grande, celle de se dire « on a enfin trouvé la recette ». À tous les coups, ils donnent les clefs de la maison au brave type qui leur a fait gagner plus d'argent qu'ils n'en peuvent compter. Et le plus souvent, il se plante en beauté, comme un F-16 sur le bouclier spatial d'un vaisseau mère.

Tonton Roland et Dean le Superviseur ne pouvaient plus se gourer. Il suffisait de leur donner une ville à piétiner, des clichés à étreindre et des bébêtes numériques à agiter pour qu'ils agitent la planète cinéma avec force. À nouveau Dean écrit et produit. Sa mission ? Piquer Godzilla aux japonais, en profiter pour taper sur ces grosses tarlouzes de français et leurs essais nucléaires petits bras, tout en faisant la nique à Jurassic Park. Dean fait ce qu'il peut, c'est à dire plus grand chose. Il a beau vouloir des bêbétes et des frissons, Roland veut des hélicoptères et des missiles sol air pour éventrer Manhattan. Et Roland est une star. On ne dit plus non à Roland. Comment se passe le tournage ? Je ne sais pas gamin, mais il n'est pas interdit de voir dans certains signes d'inquiétants indices.

Choisir Matthew Broderick en lead d'un film d'action : preuve de la présence de produits stupéfiants en quantités industrielles dès la pré-production du film.

Générique dégueu en sépia avec des images de lézard tout pourri : personne ne s'inquiète vraiment de ce à quoi va ressembler le métrage.

Le final dans le Madison Square Garden : remake honteux d'un récent chef d'œuvre saurien de Spielberg, preuve qu'on peut violer le concept de Godzilla avec des tessons de bouteilles, sans s'inquiéter le moins du monde.

 

Jusqu'à présent, Dean n'avait jamais trop creusé ses persos, et Roland aimait ça. Mais cette fois, chaque caractère est un tel festival de stéréotypes que le visionnage de l'ensemble tourne au facepalm généralisé. Et Tonton Roro d'adorer ça, comme un gros malpropre. Il joue avec son caca comme un môme, emmenant d'interminables séquences dialoguées sur les cîmes du n'importe quoi. Sans doute motivé par quelque vieille rancœur nationale, le sort qu'il réserve aux français tient de l'humiliation historique, à tel point que la dernière bobine du film paraît avoir été conçue pour permettre à des monstres informes de mâchouiller les enfants de Molière.

La critique et le public vomissent en cœur sur le fringant Teuton. Gamin, dis-toi que j'ai connu des gens qui ne sont plus retournés au cinéma après ce film. Jamais. Un dentiste notamment, copain de la famille, j'avais peur qu'il ne se suicide à la fraise. Le dernier plan l'avait laissé tellement souillé qu'il s'était promis de ne plus jamais retourner dans une salle de cinéma. Tout le monde voyait de gros grumeaux d'ingrédients surnager dans la tambouille Emmerich, les ficelles étaient trop grosses...

Dean et Roland se regardent, en chien de fusil. La faute à qui ? La faute à quoi ? On saura jamais vraiment ce qui s'est passé dans leur tête, mais peut-être se sont-ils (bêtement) dit qu'il n'y avait plus la place au sein d'un même film pour deux mastodontes en devenir. Dean sait qu'ils viennent de faire une belle connerie. Qu'il ait trop laissé la bride à Roland ou ait voulu lui servir la soupe par faiblesse, son script est immonde, et son rôle de producteur, inexistant. Il reviendra sur cet échec en juillet 2012, s'exprimant d'un ton clair et laconique. « Je sais que j'ai foiré mon Godzilla » concédera-t-il à Entertainment Weekly, car les films de Roland étaient alors un peu (beaucoup) les siens.

Comme un couple en déroute s'accordant une ultime étreinte, Dev et Roro se lancent dans The Patriot. Tu vois gamin, quand ton copain ou ta copine t'accorde tout ce que tu as toujours voulu, et l'emballe dans un beau paquet cadeau, cela ne peut vouloir dire que deux choses : tu vas te faire larguer, ou quelqu'un a une grosse infidélité à se faire pardonner. Dean n'écrira pas cette histoire de révolution, d'indépendance, de valeurs familiales, se contentant de la produire. Roland n'y voit que du feu et emballe ce qui devrait rester son meilleur film.

 

Il y fait pour la première fois confiance à un véritable casting, où explosent Mel Gibson, Jason Isaacs et le pas encore culte Heath Ledger. Écoutant (trop tard) les conseils de son ami, le réalisateur se méfie de la destruction massive et préfère une action brute, sèche, voire réaliste. Il filme au plus près des corps, essaie même d'incarner ses sujets et problématiques, se risque à jouer un peu de la mise en scène et du montage. Roland peut enfin laisser libre cours à son patriotisme de bon élève. Il embrasse dans chaque image cette Amérique fantasmatique des grands espaces, des valeurs viriles et chauvines, le devoir passe avant toute chose, on n'échappe pas à son destin pendant que bobonne attend gentiment qu'on vienne lui jouer du trombone à calotte. Une attitude puérile de la part d'un récent immigré dont la vie privée ne saurait s'accorder avec les valeurs qu'il prône à longueur de métrage. Le plus fou gamin, et ce qui est touchant avec ce drôle de gus, c'est qu'il semble parfaitement inconscient des contradictions évidentes qui l'animent. Il faut voir Tonton Roland en conférence de presse ou en interview, convaincu d'être autre chose qu'un bon petit soldat d'Hollywoodland l'impériale...

C'en est probablement trop pour Dean, qui n'est pas venu ici pour ça. Le sacrifice, les soldats et l'amour de la patrie, si ça lui permet de caler des robots, des extra-terrestres et des maquettes sympas, pourquoi pas. Mais voir Mad Mel démastiquer du briton à coup de tomahawk, ça n'est pas son truc. Et puis il a bon esprit Dean. Taper sur tous les autres peuples européens lui laisse comme un goût de cendre dans la bouche. Franchement, je crois qu'il n'a jamais trop goûté le portrait fait de ces cochons d'anglais dans The Patriot, quant aux français, sales et couards, ils avaient déjà eu plus que leur dose dans Godzilla... Mais Roland ne voit pas, ne comprend pas. Il se contente de se noyer dans les yeux d'Isaacs, son diabolique méchant, et d'emballer une des plus belles confrontations homo-érotiques de sa carrière.

 

Quand je parlais de sauver son âme gamin... Le Panzer teuton se retrouve donc seul pour s'atteler au Jour d'après. Et il est motivé. Seulement... Dean n'est plus là. À partir de ce moment, la carrière d'Emmerich va littéralement se dissoudre. Il n'y a quasiment plus rien à retenir de ce qui suivra sinon, les marques d'une longue déchéance. Terminé les jolies images, adieu les belles maquettes et les effets à l'ancienne. Au revoir ce parfum d'artisanat qui transpirait parfois derrière le blockbuster débile. Il reste encore à Panzer teuton son sens du découpage, son expérience technique, et de bon choix de lumière, mais tout cela est contaminé par un numérique envahissant, une soumission aux diktats du moment d'autant plus invraisemblable qu'il y a peu Roland était le père de tous les diktats. Devlin s'en est allé, et avec lui, le fragile équilibre qu'il avait su instaurer, entre big mac et cinéma à l'ancienne. En témoignent les abominables loups numériques du Jour d'après, ses scènes de tempêtes qui évoquent une relecture d'Independence Day par feu Alain Gillot-Pétré, bref, un salmigondis généré par ordinateur, sans rythme ni âme.

 

Mais le pire est à venir. Ça s'appelle 10 000, et ça devrait être passible de déportation en Antarctique. Emmerich est perdu pour l'humanité et livre un film d'aventures avec des hommes préhistoriques tout droit sortis d'une pub pour déodorant, ne voit rien à redire à l'idée de foutre des mammouths en plein désert, et se paie même le luxe d'être invraisemblablement ennuyeux. De toute évidence, l'horloger de l'über-destruction est perdu. Incapable de mener un récit, totalement largué par une direction artistique sans queue ni tête, Roland n'est plus que l'ombre de lui-même.

Il tentera bien de retrouver ses plates-bandes avec 2012. Le film fonctionne comme best-of débilitant de ce que l'homme aura accompli de pire, doublé d'un discours si répugnant idéologiquement qu'il en devient hilarant. La chose se regarde, mais encore une fois, semble sous respirateur, comme si l'essence qui avait jusqu'alors alimenté le moteur Emmerich s'était tarie.

Sans doute pour se ressourcer et obtenir finalement ses lettres de noblesses, l'artiste se lance dans un projet personnel. On ose à peine imaginer la dose de méta-amphétamines et de culot qu'il a fallu à notre réalisateur blessé pour dire sans trembler qu'il était depuis toujours fan de Shakespeare. Le moins que l'on puisse, c'est qu'on ne s'en était pas rendu compte jusqu'alors, et qu'après avoir découvert Anonymous, on en doute encore plus sérieusement.

Tu vois gamin, si tu veux faire un peu d'argent, et éventuellement gagner un oscar, suffit de raconter une histoire d'amour contrariée, mettre une paire de collants et deux trois épées, tu dis que ton personnage principal, c'est Shakespeare, et bim ! C'est gagné ! On appelle ça la jurisprudence Shakespeare in love. C'est un plan en or que je te donne. Tout le monde aura l'impression que tu puises en toi l'énergie de revenir aux sources de ton inspiration esthétique. Autre bon point, même si tu n'en fous pas une pour écrire le bidule, tout le monde se sentira plus intelligent et cultivé après visionnage. Demande donc aux Weinstein si je dis des conneries. L'agonie filmique continue avec White House down, truc pas totalement honteux qui ne trouve rien de mieux à faire que singer salement Die Hard. Oui je sais gamin, tu connais pas Die Hard.

 

Mais ne crois pas que je sois toujours si sûr de moi. Une après-midi de 2013, mes certitudes ont failli s'écrouler en une imprévisible apocalypse. J'étais à Deauville avec ma bourgeoise, en train de cramer mon budget notes de frais à la buvette du casino, quand mes oreilles ont intercepté la diffusion d'une conférence de presse. Roland était invité pour présenter en grande pompe son blockbuster situé à la Maison Blanche. Tout allait bien, jusqu'à ce qu'il sorte un terrifiant : "Je ne comprends pas pourquoi personne ne voit l'humour et l'ironie de mes films." Un instant, le monde s'est figé. Le temps et l'espace se sont grippés, alors que les fatales implications de cette sentence terrible remontaient jusqu'à mon cerveau. Était-il possible que le Panzer Teuton n'ait jamais fait autre chose que rire sous cape, m'aurait-il berné de son sourire en coin ? Pouvait-il être le cinéaste subversif que je n'avais jamais décelé ? 

Puis je me suis rappelé les morts du beau-père et de l'oligarque russe dans 2012, et j'ai retrouvé mon calme. 

Ce que tu dois comprendre, petit homme, c'est que Roland Emmerich n'est pas un bon metteur en scène. On peut voir dans sa carrière la trajectoire prévisible d'un yes man dédié à l'American way of filming and making money. Mais il y a quelque chose d'autre. Une grande occasion manquée, ou une émouvante bêtise, je ne sais pas trop. Ah ça pour sûr, tes réalisateurs d'aujourd'hui, ils savent te saupoudrer une histoire de profondeur à deux balles, et de noirceur en plastique... Ce qu'il y a de beau chez Tonton Roland, c'est que justement, il ne savait pas. Dans ses films, on courait en tout sens, on regardait le monde s'écrouler dans une lumière crépusculaire, un canon surgissait des ruines de la veille Europe dans un nuage de particules, et pulvérisait des nuées de méchants envahisseurs. On se prosternait devant une Amérique de pacotille, un fantasme adulescent aussi pathétique qu'enchanteur.

 

Et parfois, ici et là, surgissait un petit morceau de cinéma. Jeff Goldblum montant dans les tours devant le clone raté de Michael Douglas à la maison blanche, Mel Gibson massacrant des hordes de britanniques avec une hargne qu'on ne lui connaissait plus, Van Damme empalant un dragon blond à coup de fourche, des dieux égyptiens mécaniques s'animant comme dans nos rêves de gosses. Par endroit, Tonton Roland et les idées de son pote Dean font parfaitement mouche, et ça c'est beau gamin. C'est triste aussi. Ce tandem, c'est une promesse brisée, un engagement jamais tenu, un espoir qu'on caresse poliment, mais qui finit par bander mou.

On aimerait le croire quand Devlin nous promet deux nouveaux Independence Day de folie, des suites incroyables, dotées d'un concept novateur. On aimerait se dire que cette fois, il le tiendra son Roland. Mais quand deux vieilles gloires s'accordent une nouvelle danse, c'est plus souvent pour se finir vite fait à l'arrière d'une voiture de location, que pour remettre dignement le couvert.

 

Pour finir, la parole est donnée à l'accusé avec ce lien qui te permettra de (re)écouter le père Roland s'expliquer sur sa carrière. Un long entretien que le réalisateur nous avait accordé en janvier 2012 lors de la sortie d'Anonymous

 

 Clique sur Roland pour accéder à son interview carrière


 

 

 

 

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Aucun commentaire.