La trilogie Batman de A à Z

A comme l'Asile d'Arkham

L'Arkham Asylum en anglais est, à l'origine, tiré de l'œuvre du célèbre écrivain américain, Howard Phillip Lovecraft. Le terme est ensuite réutilisé dans les comics de Batman comme lieu d'incarcération pour les fous de Gotham City que notre héros a affrontés depuis sa création. Dans Dark Knight : Le chevalier noir, c'est notamment entre les murs de cette prison que se déroule la scène du face à face d'anthologie entre le Joker et Batman dans une salle d'interrogatoire.

B comme Bane et Bale

Bane est de loin l'ennemi le plus robuste de Batman. Déjà très grand et massif en temps normal, sa force musculaire s'est décuplée après avoir servi de cobaye dans une expérience militaire chimique. Interprété à l'écran par Tom Hardy, l'acteur a subi un entraînement intensif pour rester fidèle au personnage. Résultat : 15 kilos de muscle en trois mois. C'est dans The Dark Knight rises que le terroriste masqué fait son apparition à Gotham City. Pour le dernier volet, Christopher Nolan souhaitait offrir un adversaire de taille à Batman, aussi bien physiquement que mentalement (et surtout plus proche des comic-books qu'avait pu l'être le Bane de Batman & Robin réalisé par Joel Schumacher).

Christian Bale est le célèbre interprète de Batman. En 2004, un an avant le début de l'aventure, l'acteur coiffe sur le poteau des acteurs comme Jake Gyllenhaal, Ashton Kutcher, Joshua Jackson ou Cillian Muprhy pendant les auditions. Ce dernier sera finalement rappelé pour jouer l'Épouvantail. Habitué des transformations physiques drastiques pour ses rôles, l'acteur s'est entraîné de long mois pour retrouver son corps athlétique, disparu pour les besoins de The Machinist.  Dans la trilogie, il travaille particulièrement la construction psychologique du héros, très loin des interprétations précédentes de Bruce Wayne et de son alter-ego Batman. Ses tourments, sa confusion, ses désirs sont abordés de manière plus dramatique. De nature très perfectionniste Bale a parfois demandé à refaire plus d'une trentaine de fois la même prise n'étant pas totalement satisfait du résultat (on aimerait bien le voir un jour sous la direction de David Fincher connu pour retourner jusqu'à cent fois d'affilée la même scène). Son perfectionnisme a payé. A ce jour, il est considéré par les fans du comics comme le meilleur interprète de Batman avec Michael Keaton.

C comme Catwoman

Voleuse hors pair, rusée et charismatique, c'est le personnage féminin le plus apprécié par les fans et le plus emblématique de l'univers Batman. De son vrai nom Selina Kyle, elle fait son apparition dans The Dark Knight rises sous les traits de l'actrice Anne Hathaway. Moins écorchée vive que dans les comics, Christopher Nolan n'en dépeint pas moins une battante, indomptable qui agit selon ses propres lois. Elle joue en permanence de ses charmes et de son intelligence pour commettre des délits et survivre de sa modeste situation. Dans une récente interview, Nolan a tenu à féliciter la performance incroyable d'Anne Hathaway en Catwoman, soulignant qu'elle mériterait son propre spin-off.

D comme Harvey "Double-Face" Dent

Procureur et véritable héros pour les habitants de Gotham City, Harvey Dent fait son apparition dans Dark Knight : Le chevalier noir. Contrairement à son personnage dans le comic, il n'est pas schizophrène dans le film. Lorsque sa transformation a lieu, il devient et restera Double-face jusqu'à sa mort. On ne fait que très brièvement la connaissance de son alter-ego criminel, Nolan préférant aborder les origines de la démence d'Harvey Dent. Si c'est l'excellent Aaron Eckhart qui l'a interprété à l'écran, trois célèbres acteurs avaient également auditionné pour le rôle : Matt Damon, Ryan Phillippe et Hugh Jackman.

E comme l'Épouvantail

De son vrai nom Jonathan Crane, l'Épouvantail doit son surnom à ses anciens camarades de classe qui se moquaient de son allure de grand maigre dégingandé. Dans le film de Nolan, le Dr. Crane est un psychologue en charge des patients de l'asile d'Arkham. De connivence avec la pègre locale et la Ligue des Ombres, il ébauche un plan pour attaquer Gotham City. L'épouvantail suscite la peur et parfois la mort muni de son horrible masque et d'un gaz hallucinogène, mais ne tue jamais de ses propres mains. Présent dans Batman Begins, Cillian Murphy qui incarne le personnage à l'écran, fait également deux caméos dans les deux autres volets de la trilogie, toujours dans le rôle de Crane.

F comme (Lucius) Fox

Interprété par Morgan Freeman, le personnage de Lucius Fox est présent dans les trois volets de la trilogie. Directeur général de Wayne Enterprises, il est un génie de la finance capable de transformer des affaires au bord de la faillite en conglomérats florissants. Ami proche de Bruce Wayne, il connaît ses activités secrètes, mais jamais ne les dévoilera. Au contraire, il devient un allié précieux de Batman car c'est lui qui va fournir les engins, outils et costumes nécessaires à sa croisade. Notamment la fabuleuse Batwing, véhicule volant que notre héros conduit dans The Dark knight rises.

G comme Gotham City

Comment ne pas mentionner la célèbre ville où évolue Batman ! Selon ses créateurs, Gotham City pourrait se situer n'importe où aux États-Unis et ce détail, Christopher Nolan semble l'avoir bien assimilé. Si au cours de la trilogie, Gotham semble changer d'aspect, c'est parce que le décor n'est jamais tourné dans la même ville. Certaines scènes de Batman Begins sont tournées à New York. Cardington, situé au nord de Londres et Chicago ont aussi prêté leur architecture au Gotham City de The Dark Knight : Le chevalier noir. Pour le dernier volet de la saga, le réalisateur a posé ses caméras à Pittsburgh d'où proviennent les nombreuses images et vidéos volées du tournage, circulant sur le net l'année dernière. La production s'est ensuite installée quelques temps à Los Angeles, New York ou Cardington pour filmer d'autres séquences...

H comme (Lindy) Hemmings

Chef costumière oscarisée en 2000 pour le film Topsy-Turvy, Lindy Hemmings a mis son expertise au profit des trois Batman de Christopher Nolan. C'est elle entre autre, qui a conçu le costume excentrique du Joker en s'inspirant de personnalités comme Vivienne Westwood, Pete Doherty,  ou encore Iggy Pop. Elle a également créé le masque impressionnant que porte Bane dans The Dark Knight rises. Selon Nolan, pour rendre le personnage encore plus effrayant et "animal", le masque se devait d'être véritablement une partie de lui. Lindy Hemmings a donc mis en place un système d'aimants appliqués au visage de Tom Hardy, pour que la structure métallisée soit le plus possible collée au visage de l'acteur. Seul un joint en caoutchouc entre sa peau et le masque permettait à ce dernier de respirer convenablement.

I comme Imax

Abréviation anglaise de "Image Maximum", ce format pellicule a la capacité d'exposer des images d'une plus grande taille et d'une meilleure résolution que les pellicules conventionnelles. Un écran standard IMAX mesure 22 mètres de long et 16 mètres de haut. C'est pour The Dark Knight : le chevalier noir que Christopher Nolan expérimente pour la première fois la caméra IMAX pour tourner six scènes du film, notamment une des courses poursuites en véhicule avec le Joker. Pour le dernier volet de la trilogie, Nolan renouvelle l'expérience et tourne 50 % des scènes du film à l'aide de la caméra IMAX. Si cette dernière est dorénavant utilisée par les réalisateurs pour permettre de filmer directement en 3D, Nolan lui a préféré ne pas utiliser cette technique : «Ce que j'aime avec l'IMAX, par rapport à la 3D, c'est que les images y sont plus grandes que celles proposées dans la réalité. La clarté de l'image me plonge dans l'histoire et j'adore ça».

J comme Joker

Ennemi juré de Batman, le Joker est non seulement le personnage le plus charismatique de la trilogie malgré son implacable cruauté, mais également le plus réussi. La performance hallucinante de Heath Ledger dans le rôle y est pour beaucoup. Bien qu'il semble être en apparence un simple fou échappé de l'asile d'Arkham, le Joker se révèle être d'une intelligence et d'une finesse psychologique redoutables. Lorsqu'il manipule Harvey Dent dans Dark Knight : Le chevalier noir, c'est pour anéantir tout espoir. Il ternit le symbole pour prouver que seul le chaos est maître en ce monde : « "Le Joker est LE méchant suprême. Il est une icône au même titre que le Chevalier Noir » avait déclaré Christopher Nolan à la sortie du film, « Fidèle au ton que nous avions établi dans Batman Begins, nous avons décidé que ce Joker serait, en dépit de son surnom, un homme plutôt sérieux. Nous sommes partis de l'idée qu'il incarnait l'anarchie et le chaos à l'état pur, qu'il n'avait d'autre but que de détruire pour le seul plaisir de détruire, et qu'il était par là même totalement insaisissable... et passablement terrifiant." Pour le rôle du Joker, des acteurs aussi prestigieux qu'Adrien Brody, Sean Penn et Robin Williams avaient également émis le souhait d'incarner le célèbre psychopathe. Mais Nolan leur a préféré Heath Ledger.

K comme Bob Kane & Bill Finger

Ces deux créateurs de bandes dessinées sont connus comme étant à l'origine du personnage de Batman ainsi que l'écriture des scénarios de ses aventures pendant de nombreuses années. Mais l'histoire n'en a pas toujours été ainsi, ce que l'on tait ou ne dévoile plus, c'est en vérité le rôle minime de Kane dans la création du super-héros. En effet, lorsque ce dernier songe à créer « Bat-man », il imagine et dessine simplement quelques croquis avant de demander conseil à son ami Bill Finger. Lui incite Bob Kane à repenser le costume (le faisant passer du rouge au noir) et c'est lui seul qui écrit la première histoire de Batman. Pourtant Kane le prévient : il ne sera pas crédité, mais bien entendu, ils s'arrangeront entre eux pour les histoires d'argent. Évidemment, le succès fut immédiat, si bien que Bob Kane s'empresse de signer un contrat avantageux avec DC Comics tout en s'assurant d'être reconnu comme seul créateur de Batman. Ce n'est que plus tard, que Bob Kane admettra le rôle essentiel de Bill Finger dans la création du super-héros. Malgré cela, «l'imposteur » figure toujours au générique des films de Christopher Nolan...

L comme (Heath) Ledger

C'est en 2007 que l'acteur australien est choisi pour incarner à l'écran le célèbre Joker. Interprété précédemment par Jack Nicholson dans l'adaptation de Tim Burton, le défi est de taille, mais Heath Ledger passe plusieurs semaines, seul dans une chambre d'hôtel, afin de travailler le rôle. Il tenait un journal où il ressassait toutes les idées sombres que pouvaient avoir le Joker tout en travaillant la posture et l'attitude du personnage. L'acteur a fait preuve de beaucoup de créativité et a défini lui-même jusqu'à l'apparence du Joker. En effet, le maquillage très particulier de ce dernier est une idée de Heath Ledger qui a designé lui même le visage de son personnage, qu'il a ensuite fait approuver par les maquilleurs du film. À la fin du tournage, l'acteur avait déclaré à la presse US qu'il avait hâte que les spectateurs découvrent sa performance à l'écran. Décédé tragiquement le 22 janvier 2008, il ne sera jamais témoin de l'enthousiasme extraordinaire qu'a suscité son interprétation du Joker, désormais devenu culte. Néanmoins, une sorte d'hommage posthume lui a été rendu lors des Oscars 2009, où lui fut décerné l'Oscar du meilleur second rôle masculin

M comme (Franck) Miller et (Alan) Moore

Bien qu'il soit pas officiellement considéré comme le créateur de Batman, Franck Miller est véritablement celui qui a donné une seconde peau au justicier dans son œuvre Dark Knight, qui adopte un ton délibérément noir afin de retranscrire la personnalité très complexe de Bruce Wayne/Batman. Ce dernier apparaît comme un homme affaibli, tourmenté et en proie au doute. Christopher Nolan s'en est davantage inspiré pour réaliser sa trilogie. Par ailleurs, Alan Moore (le célèbre créateur de Watchmen) a écrit The Killing joke (édité Rire ou mourir en France), un album qui a fortement influencé le scénario de The dark knight : Le chevalier noir, en explorant le combat psychologique entre Batman et son ennemi le Joker.

N comme (Christopher) Nolan

Dix ans après l'échec cuisant de Batman & Robin réalisé par Joel Schumacher, les producteurs optèrent pour un Batman plus sombre que les précédents films. C'est pourquoi, Darren Aronofsky et David Fincher ont d'abord été approchés pour réaliser la trilogie, mais ont tous les deux décliné l'offre et Christopher Nolan s'est emparé du projet. Avec l'aide du scénariste David S. Goyer, il réalise en 2005 Batman Begins qui marque le début de sept longues années à travailler au mieux l'univers de l'homme chauve-souris: "J'ai étudié les grands comics et romans graphiques qui ont jalonnés l'histoire de Batman pour tenter d'en distiller l'essence. " avait déclaré le réalisateur à la sortie du premier volet. Christopher Nolan inscrit également sur le dernier volet sa cinquième collaboration avec son frère Jonathan, qui avait déjà co-écrit The Dark Knight : Le chevalier noir au côté de David S. Goyer. A noter qu'un autre Nolan (qui n'a aucun lien de parenté avec le réalisateur) est intervenu plus tôt sur le personnage de Batman. Il s'agit de Graham Nolan qui, en duo avec Chuck Dixon, a participé à la création du personnage de Bane dans les années 90.

O comme (Gary) Oldman

Gary Oldman a incarné nombre de vilains au cours de sa longue carrière. Mais lorsqu'en 2005, Christopher Nolan fait appel à lui pour devenir un personnage récurrent de la trilogie qu'il s'apprête à tourner, il se trouve du bon côté de la loi en interprétant Jim Gordon, célèbre commissaire des services de police et allié secret de Batman. Il est le seul lien qui unit la police au justicier. "Mon personnage évolue beaucoup au cours de la trilogie. Quand on le rencontre dans le premier film, Gordon a un sens moral très fort, il croit au système. Il est sûr que la justice et le bien vont toujours avoir raison de l'injustice et du mal. Il est persuadé qu'il peut faire son travail de policier honnêtement, même au sein d'une société corrompue. Il a espoir». Malheureusement on connaît la suite, Dans The dark knight : le chevalier noir, le Joker, plus fort que la justice , "démolira" Harvey Dent poussant ce dernier à se venger de ceux qu'il estime responsable de sa perte, il tentera de tuer le fils de Gordon qui sera sauvé in extremis par Batman. Suite à cet événement, tout sentiment d'espoir et cet idéal de justice s'effondre. «Vous verrez à quel point mentir est contraire à sa nature. Tellement, qu'il est devenu cynique et désabusé.»

P comme (Alfred) Pennyworth

Touchant et fidèle majordome de Bruce Wayne, c'est tout naturellement qu'Alfred Pennyworth est l'un des personnages secondaires les plus récurrents au cinéma, toutes adaptations de Batman confondues. À la mort des parents Wayne, c'est lui qui recueille le jeune Bruce et qui plus tard, protégera plus tard sa double identité. Dans la trilogie de Nolan, Alfred évolue à l'écran sous les traits de l'excellent Michael Caine. Plus qu'un majordome, l'acteur réussit à dépeindre à la perfection l'ami et allié indéfectible de notre héros, dont le seul dessein est de veiller sur Bruce Wayne et son alter-ego.

Q comme Pas de Q (dans Batman)

Comme vous l'avez peut-être remarqué, il n'y a pas de Q dans Batman. Non seulement cela nous empêche de mener à bien notre dossier, mais la trilogie a de ce fait, un arrière-goût d'inachevé.  Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté de recenser des acteurs susceptibles d'avoir un Q digne de ce nom dans le seul but de satisfaire tous les fans de Batman un peu tatillon ou perfectionnistes incapables de se passer de Q. Tout ça pour dire que si Dennis Quaid avait finalement obtenu le rôle de James Gordon à la place de Gary Oldman, le personnage nous aurait peut être paru plus fadasse, mais au moins nous aurions eu du Q.

R comme Robin

Concernant le dernier volet de la trilogie, une question reste en suspens pour tous les fans de Batman : signera-t-il enfin le retour de Robin à l'écran ? Même si Nolan avait démenti toute rumeur concernant la présence du fidèle compagnon de Batman, l'arrivée au casting de Joseph Gordon-Levitt avait à l'époque éveillé les soupçons. L'acteur américain au visage poupin incarne le jeune officier de police John Blake. Il va aider le commissaire Gordon à maintenir l'ordre dans Gotham et épauler Batman dans sa lutte contre la grande menace de ce film, Bane. Élément troublant, certains extraits de la bande-annonce montrent le policier dessiner des graffitis en forme de chauve-souris sur les murs. Or à l'envers, le graffiti ressemble fortement à l'oiseau-emblème de Nightwing, le super-héros que deviendra Dick Grayson des années après avoir enfilé le costume de Robin. Il ne reste plus qu'à attendre le 25 juillet pour connaître la véritable identité de Joseph Gordon-Levitt dans The dark knight rises...

S comme Schizophrénie

Ce syndrome caractérise dans l'univers de Batman la plupart des personnages, à commencer par Bruce Wayne lui même. Pour ses deux personnalités, dont une violente qui s'exerce à la nuit tombée, Batman est devenu l'archétype moderne de la schizophrénie. Plus que dans les autres volets, The Dark knight: le chevalier noir cultive ce côté «borderline». Un homme qui dort la nuit, costumé, la tête en bas et suspendu par les pieds à un trapèze, en d'autres termes, qui se prend pour une chauve-souris, doit être sérieusement perturbé. Ce super-héros qui traque le voleur avec une violence volontiers aveugle veut-il sauver la veuve et l'orphelin ou régler un compte avec son propre passé ? À méditer...

T comme Tumbler

Surnommé The Tumbler, cette Batmobile imaginée par Christopher Nolan apparaît dans les deux premiers volets de la trilogie comme le bolide de Batman. Même si la couleur noire et la présence de nombreux gadgets ont été préservés, le véhicule a toutefois une silhouette totalement différente des précédentes adaptations. Elle combine la solidité d'un engin blindé et les performances d'une voiture sportive dont le résultat se rapproche de l'apparence d'un tank. Dans The Dark Knight rises, c'est Bane qui possède un tumbler camouflé, quant à la batmobile, elle est remplacée par la Batwing et une nouvelle Batpod (la moto de Batman), deux bolides très sophistiqués et fournis à Batman par l'intermédiaire de Lucius Fox, of course.

U comme Urbain

Batman est un héros foncièrement urbain, car il ne peut exister en dehors de Gotham, son destin est lié à cette ville. Elle est l'enjeu majeur des trois films et c'est ce qui justifie la dimension polar réaliste qu'a voulu apporter Christopher Nolan à sa trilogie. Lorsque le héros passe les frontières de la ville, il n'est plus Batman.

V comme Violence

Malgré l'interdiction pour les moins de 13 ans de voir la trilogie aux États-Unis, la violence est loin d'être omniprésente dans les Batman de Nolan. Elle n'est jamais très loin, mais ne se dévoile jamais au grand jour à coup de morts sanglantes. Même le visage à moitié brûlé d'Harvey Dent implique un résultat assez esthétique et irréel. Nolan utilise dans toutes ses œuvres, mais particulièrement ici, une violence aseptisée. Sans gore, ni sang, la douleur du personnage ne se devine que dans le regard de son interprète.

W comme Wayne

La mort des parents de Bruce Wayne, Martha et Thomas, riches milliardaires tués par Joe Chill, constitue l'événement majeur de l'apparition de Batman, alter-ego du jeune héritier. Leur décès est à l'origine de l'esprit de vengeance de Bruce qui décide dès lors, de combattre le crime qui gangrène Gotham City.

X comme BoX-Office

On triche un peu et on profite du X de « Box » pour évoquer les recettes de la trilogie au Box-Office. Et compte tenu des nombreux records réalisés par The Dark Knight : Le chevalier noir on aurait eu tort de s'en priver. En effet, le film a connu une sortie spectaculaire aux États-Unis puisqu'il a pu être vu dans près de 4 360 cinéma, ce qui établit son premier record. Des séances supplémentaires à 6h du matin ont dû être rajoutées dans certaines salles pour satisfaire les demandes des spectateurs qui avaient réservé leur billet plusieurs jours à l'avance. Résultat : le film a récolté plus de 155 millions de dollars lors de son premier week-end d'exploitation aux États-Unis. Sur sa lancée, il a même été le premier film à atteindre les 500 millions de dollars de recettes en 45 jours sur le territoire américain. La grande question reste de savoir si The Dark Knight rises fera mieux que son prédécesseur, qui fait aujourd'hui partie du club très fermé des films ayant dépassé symboliquement le milliard de dollars de recettes à travers le monde dont le dernier en date n'est autre que Avengers, film inspiré des super-héros Marvel, rivaux de toujours de D.C. Comics. Et cela semble bien partie puisque le dernier volet de la trilogie réalise le troisième meilleur démarrage de l'histoire avec déjà 160 millions de dollars. Ce qui fait déjà un premier record pulvérisé.

Y comme Young Nolan

Il n'est pas rare pour les blockbusters américains d'attribuer un « working title » à leur projet pour garder les médias à l'écart, aussi longtemps que possible. Christopher Nolan a choisi le nom de ses deux poupins pour préserver la trilogie loin des curieux. C'est ainsi que Rory's first kiss est devenu The dark knight : le chevalier noir et Magnus Rex le « working title » de The Dark knight rises. À noter que les deux garçons ont déjà fait une petite apparition dans l'un des films de leur père. Rory dans le deuxième volet de Batman et Magnus dans Inception.

Z comme (Hans) Zimmer

Célèbre compositeur attitré de la trilogie Batman, Hans Zimmer a travaillé sur les deux premiers volets en collaboration avec James Newton Howard. Cependant, c'est seul qu'il compose les 15 titres de la bande-originale de The Dark Knight rises qui dure un peu plus de 50 minutes. Malgré des compositions toujours très appréciés par les fans, ce n'est pas pour les Batman que Hans Zimmer a remporté le huitième Oscar de sa carrière en 2010, mais pour un autre film de Christopher Nolan, Inception.